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Leçons du Président du Tchad au tyran Assoumani Azali

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Leçons du Président du Tchad au tyran Assoumani Azali

Un opposant virulent, nommé Conseiller du Président du Tchad

Par ARM

       Depuis 1986, je fréquente des Tchadiens, dont de futurs opposants et un chef de rébellion armée ayant tout de même soutenu une Thèse de Doctorat en Droit public en France, après une Maîtrise en Administration diplomatique et consulaire à l’École nationale d’Administration publique de Rabat, Maroc. Parmi mes frères du Tchad, le blogueur dissident Nguebla Makaïla tient une place à part. Son parcours est édifiant. Le Président Idriss Deby Itno, qu’il poursuivait de ses critiques patriotiques, l’avait fait expulser de Tunisie, où il étudiait, et le dictateur Zine El Abdine Ben Ali l’avait jeté dans un avion pour le Sénégal. À Dakar, le frère Nguebla Makaïla n’avait ni passeport, ni carte nationale d’identité en cours de validité. À la demande du Président Idriss Deby Itno, le Président Macky Sall du Sénégal l’avait jeté dans un avion en direction de Conakry, en Guinée. La France en avait eu marre, et au bout de quelques jours, animée par ses nobles valeurs et principes d’humanité, démocratie, et sens de l’accueil et de l’hospitalité, avait fait partir Nguebla Makaïla de Conakry à Paris avec un passeport français! Je vivais alors à Paris, et quelques heures seulement, j’étais devant mon frère Nguebla Makaïla du Tchad. Ce fut un grand et long moment d’émotion.

Nguebla Makaïla aux côtés du Président du Tchad (au milieu et en boubou)

Le 20 avril 2021, il y a moins d’un an, le Président Idriss Deby Itno a été tué. Son fils Mahamat Idriss Deby prit sa succession. La chose avait soulevé une tempête de réactions. Pourtant… Pourtant… Oui, pourtant le Président Mahamat Idriss Deby a décidé de réconcilier les Tchadiens. Il a lancé un Dialogue national et a eu l’intelligence d’en confier la présidence à la neutralité représentée par le Qatar au Qatar. Il a pris contact avec les opposants de l’intérieur (au passage, salutations au frère Saleh Kebzabo, qui sait toujours prendre de la hauteur, pour l’intérêt du pays) et de l’extérieur. C’est ainsi qu’il a nommé le frère Nguebla Mkaïla Conseiller, Chargé de mission du Président. Oui, la bête noire d’hier est devenue un dirigeant aujourd’hui. Il a son bureau à la Présidence de la République, à Ndjamena. Le Tchad et son Président ont marqué un point très important par cette intelligence et cet esprit d’ouverture et de dialogue que les Comoriens souhaiteraient chez eux. Le Président Mahamat Idriss Deby n’a pas demandé à Nguebla Makaïla de changer d’idées politiques; il lui a juste demandé de se mettre au service de son pays. Et Nguebla Makaïla l’a fait, au nom de l’intérêt supérieur du Tchad. Voilà comment on réconcilie un pays et un peuple. Félicitations au Président Mahamat Idriss Deby et au frère Nguebla Makaïla. Oui, vives félicitations.

Il manque tout ça aux Comores parce que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri n’a pas de structure mentale, et est incapable de penser «national». Il ne voit pas le peuple comorien pataugeant dans la souffrance et le mépris de ses prétendus dirigeants, mais uniquement son nombril, son ventre et sa poche. Il avait parlé de «dialogue national» mais avait organisé un «monologue des sourds». Il ne veut parler qu’aux faux opposants qui lui demandent la charité. Le Président Mahamat Idriss Deby, lui, voit les choses autrement parce qu’il veut du bien à son pays. Ses opposants sont devenus ses interlocuteurs et ses collaborateurs, et posent leurs conditions pour la poursuite du dialogue national. Le Tchad était un pays abonné à la violence politique depuis son accession à l’indépendance, le 11 août 1960, et qui noue de nouvelles relations avec la paix et la réconciliation des cœurs et des esprits, pendant que les Comores, pays «gentil», sont entraînées dans les bas-fonds de la discorde et de la violence politique. Tout ça finira mal pour ceux qui empêchent les Comoriens de respirer et de vivre.

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Mercredi 23 mars 2022.


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6 Comments

  • Ali Madi

    mars 23, 2022 at 4:13

    Votre ami obtient la nationalité française et non une carte de réfugié pour demeurer en France. Kaka est président parceque Paris l’a voulu. Aujourd’hui votre meilleur ami, au service de Paris, a son bureau à la présidence Tchadienne parceque Paris l’a imposé. Pas la peine de nous raconter une histoire sans queue ni tête. Que le satrape de Moroni ne soit pas un homme de paix n’est pas une découverte. Mais les hommages que vous rendez à un homme ( Kaka Deby ) qui a transgressé la constitution Tchadienne pour succéder à son père, sont honteux. Ce Kaka Deby n’est pas différent du dictateur de Moroni dans ce sens que ce dernier ait intégré, dans son régime, des opposants devenus ses vassaux les plus méritants. Pour ne pas dresser toute la liste, quelques noms tout de même: Ahmed Ali Amir, Me Baco, Djae, le faux gouverneur d’Anjouan, le Patron du MAE, Ahmed Djaffar, etc etc. Alors Kaka et Azali sont les mêmes et votre ami un instrument de la Françafrique comme on en a au pays. Ces hommes prêts à céder parents pour faire plaisir à Paris. Des serviles volontaires. Mais qu’ils se la ferment lorsqu’il s’agit de parler des maux du pays. Ils ne peuvent être à la fois pour et contre. A moins de vouloir jouer les agents doubles

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    • ARM

      mars 24, 2022 at 12:53

      Mon frère, bonjour,
      1.-Dès son arrivée en France, mon ami Makaïla avait été orienté vers l’OFPRA pour obtenir un statut de réfugié.
      2.- Le passeport français avec lequel il avait voyagé était un passeport provisoire parce qu’il n’a toujours pas la nationalité française et n’avait aucun autre document administratif en cours de validité.
      3.- La France ne dicte pas sa Loi aux dirigeants africains, et pourquoi ce que vous l’avez accusée d’avoir imposé au Président du Tchad, il ne le fait pas aux Comores?
      4.- En tant que juriste, je ne suis en aucune manière d’accord avec la succession dynastique qui a eu lieu au Tchad. C’est le peuple qui décide de l’identité de ses dirigeants et non des basse-cours byzantines.
      5.- Par contre, j’approuve la démarche du Président du Tchad en vue de la réconciliation nationale de son pays. Ce pays n’a jamais été en paix. Qui aurait imaginé Nguebla Makaïla au Palais présidentiel de Ndjamena? M’imaginez-vous à Bête-Salamalecs? Je n’y pense même pas. J’ai déjà été une fois à cet endroit lugubre, et ça me fait mauvaise impression. Je n’ai pas aimé. Comment fait-on pour vivre dans un lieu aussi cauchemardesque?
      Fraternellement,
      ARM

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      • Ali Madi

        mars 25, 2022 at 1:10

        Frere,
        Kaka Deby n’est pas président. C un putschiste institutionnel. Il n’a pas été élu. Aussi, dire que la France ne dicte pas ses vues dans son jardin est une ânerie. Elle l’a fait, par la force en côte d’ivoire pour chasser Gbagbo et installer le vassal de Watara et en Lybie pour détruire le pays et le laisser aux mains de sa CNT qui a du mal à maîtriser la situation. L’ingerance, de la france, dans ses colonies africaine est permanente. Le Mali en paie le prix du fait de son désir de sortir de la vassalité. Jean-Yves le drian et Macron avaient annoncé par anticipation les sanctions de la CDAO sur le Mali. C dire que même certains organismes africains sont pris dans la nace. Lorsque l’UEMOA et la CDAO ont annoncé, à leur tour tour, les mêmes sanctions que celles prononcées par la la France, on a compris que Macron est aussi President de la CDAO et de l’UEMOA. Quand aux Comores, la France ne voit pas la nécessité de se débarrasser d’Azali du fut de sa soumission. L’ex militaire français devenu, pratiquement, le patron du ministère de l’intérieur de l’Union des Comores illustre bien que la France impose ses pions en Aftique francophone lorsqu’il y va de ses intérêts.
        Bien à toi,

        Répondre
        • ARM

          mars 25, 2022 at 1:39

          Bonjour, mon frère,
          1.- Le Mali, pays francophone, ancienne colonie française d’Afrique occidentale française (AOF), ancien Soudan français, pays membre de la zone franc, sur laquelle la France a son mot à dire, a demandé le départ de l’Armée française de son territoire. Il l’a obtenu.
          2.- Pour la succession du fils au nom du père au Tchad, nous savons ce qui s’est passé. Personnellement, je ne soutiens pas les initiatives de ce genre, qui heurtent ma sensibilité de juriste et de démocrate. Je suis monarchiste, mais en pays où la monarchie est inscrite dans la Constitution, notamment au Maroc, où j’ai passé 19 ans.
          3.- Mais, j’insiste sur le fait que le Président du Tchad organise actuellement un vrai dialogue national et qu’il a réhabilité les opposants, avec qui il discute de Tchadien à Tchadien. Actuellement, sur ce chapitre, aucun dirigeant africain ne réussit mieux que lui. Saleh Kebzabo, opposant irréductible, est favorable à la démarche parce qu’elle est bonne et participe au Dialogue national à Doha, au Qatar, en ce moment.
          3.- Assoumani Azali Boinaheri apporte quoi à la France? Rien! Qui est le leader comorien actuel qui a un programme hostile à la France? Aucun!
          4.- Dès la présidence de François Mitterrand (1981-1995), la politique africaine de la France a beaucoup évolué. Je vous invite à quelques lectures provenant de mon ami Philippe Leymarie, un des meilleurs connaisseurs français de l’Afrique:
          – Leymarie (Philippe) : Du «pacte colonial» au choc des ingérences, in Afrique des malédictions, espoirs des Africains, Le Monde diplomatique, Paris, mai 1993, p. 14.
          – Leymarie (Philippe) : Le beau rôle…, Le Monde diplomatique, Paris, mai 1994, p. 26.
          – Leymarie (Philippe) : Démocratie, stabilité, sécurité. La France et le maintien de l’ordre en Afrique, Le Monde diplomatique, Paris, juin 1994, p. 28.
          – Leymarie (Philippe) : Effritement du pacte colonial. En Afrique, Dieu n’est plus français, Le Monde diplomatique, Paris, mai 1995, pp. 26-27.
          – Leymarie (Philippe) : La politique de la France en question. En Afrique, la fin des ultimes «chasses gardées», Le Monde diplomatique, Paris, décembre 1996, pp. 4-5.
          Il y a également le livre de Pierre Messmer: Messmer (Pierre) : Les Blancs s’en vont. Récit de décolonisation, Albin Michel, Paris, 1998 (301 p.).
          Voici un livre écrit par un ancien Premier de Centrafrique: Ngoupandé (Jean-Paul) : L’Afrique sans la France. Histoire d’un divorce consommé, Albin Michel, Paris, 2002 (393 p.).
          Voici un livre qui est également très éclairant, écrit par Jean-Pierre Cot, ministre de la Coopération et du Développement du 1981 à 1982, en France, et qui parle même du remplacement des véhicules 404 du Français Renault par ceux de Toyota pour le taxi-brousse d’Afrique: Cot (Jean-Pierre) : À l’épreuve du pouvoir. Le tiers-mondisme pour quoi faire ? Le Seuil, Paris, 1984 (219 p.).
          La liste est longue, très longue.
          Paul Kagame croit faire devenir son pays meilleur en décrétant le passage du français à l’anglais, tout en le maintenant dans l’une des dictatures les plus violentes du monde. Est-ce que le Rwanda est devenu meilleur en passant du français à l’anglais, en instaurant une implacable dictature des Tutsis contre les Hutus, majoritaires, en interdisant les sacs de plastique à Kigali?
          Quand allons reconnaître nos propres responsables dans le deuil qui frappe nos pays d’Afrique?
          En conclusion, le Président du Tchad est à soutenir pour faire aboutir le Dialogue national et pour faire réconcilier les Tchadiens, comme il le fait actuellement. Les autres Présidents africains n’ont aucune leçon à lui donner en matière de légitimité.
          Fraternellement,
          ARM

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  • Ali Madi

    mars 25, 2022 at 3:21

    Je ne vous savez pas monarque. Mais comme vous le dites, je vous crois. Pour le reste, le monde est nu malgré les efforts de certains médias à vouloir noyer les peuples dans des mensonges éhontés. Aussi, je ne fais pas de différence entre les nations impérialistes. Elles sont toutes les mêmes. Le Rouwanda sous la forte influence française, on connaît le résultat final: Plus de 900 000 morts et une enquête très alambiquée. Aujourd’hui, malgré les efforts de développement économique, le pays sous influence américaine, vit une sorte de ségrégation ethnique. Mais de cela les ricains sont des bruts connaisseurs. Ce qui reste étonnant est de voir Paris confier le patronage de la francophonie à un Rwanda qui a abandonné le français pour l’anglais. Mais comme De Gaule disait que la France n’a pas d’amis mais des intérêts, Paris ne peut se gêner de tout faire pour se maintenir là où il a été humilié. Sans honte pourvu que ses intérêts s’y développent. Les plus grands massacres de 2 derniers siècles ont été l’œuvre des européens. Aujourd’hui, encore, ils continuent de presser sur les nations aux indépendances de façade. Le petit KAKA DEBY est un toutou de Paris comme Kagamé est passé d’un outil français à une poupée américaine. Pour le reste, la France n’a pas encore quitté le Mali. Elle a imposé une date pour le quitter. Dans 4 à 6 mois disait Macron comme si Bamako c t Paris. Enfin si la France va déguerpir du Mali c moins parceque les Maliens lui ont intimé de partir que par la présence Russe qui gêne la France. Paris ne veut pas partager l’exploitation de ses colonies avec quelqu’un d’autre. C claire. Vous posiez la question de savoir ce que gagne la France aux Comores. Je vous pose celle de savoir pourquoi elle reste à dépenser énormément ses moyens dans un milieu où elle a rien à gagner? Ni aujourd’hui ni demain? Puis à la place des Comores, ma question serait de dire: Que gagne la France à voir Azali s’éterniser au pouvoir? L’absence de souveraineté nationale dans sa globalité ne serait pas un des motifs? Avez-vous entendu Paris réclamer le respect du droit des politiques aux Comores? L’avez-vous entendu dire un mot sur les exactions commises par ses vassaux en Afrique francophone? Moi je l’ai entendu adouber des coups d’état, valider des scrutins frauduleux et cautionner le piétinement des constitutions pour faire claire place à ses moutons. Mais moi, je ne suis pas candidat à un système monarchique qui ferait de ma personne un de ses sujets. Non. Sauf ne pas avoir le choix.
    Bien à vous,

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    • ARM

      mars 26, 2022 at 4:48

      Bonjour, mon frère,
      Je suis très fatigué et vous m’obligez à rire.
      Je ne suis pas monarque: je suis monarchiste dans tout pays ayant inscrit la monarchie dans sa Constitution, sa Magna Carta, sa Grande Charte, sa norme suprême, mais républicain dans toute République.
      Fraternellement,
      ARM

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