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Le droit-de-l’hommisme contre les droits de l’Homme

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Le droit-de-l’hommisme contre les droits de l’Homme

Le droit-de-l’hommisme tue la Loi, la liberté et Mayotte

Par ARM

     Lors du conseil des ministres ayant suivi la tentative sanglante (110 morts) de coup d’État du 10 juillet 1971 contre le Roi Hassan II (indemne), le Général Mohamed Oufkir (1920-1972), ex-ministre de l’Intérieur, alors ministre de la Défense, avait dit notamment devant le Roi: «Je préfère en finir tout de suite plutôt que d’être flingué en maillot!»: Cité par Raouf Oufkir: Les invités. Vingt ans dans les prisons du Roi, Flammarion, Paris, 2003, p. 237.

Une opération légitime et légale pour protéger les habitants de Mayotte

     Justement, à Mayotte, personne ne veut «être flingué en maillot». Pourtant, le risque existe. Oui, le risque existe. Ce risque est amplifié par le droit-de-l’hommisme, une déformation misérabiliste, une manipulation irresponsable, une instrumentalisation démagogique et une exploitation indue et inappropriée du discours sur les droits de l’Homme. Le droit-de-l’hommisme relève de l’hypocrisie populiste et pseudo-humanitaire, et sur Wikipédia, l’Encyclopédie en ligne, il est joliment expliqué que, «plus généralement, cette expression peut renvoyer à: soit une approche jugée généreuse mais inefficace par des politiciens, en regard des principes de la Realpolitik; soit au contraire une instrumentalisation des droits de l’Homme à des fins purement stratégiques (cette critique émane alors de personnes ne voyant dans l’exercice de la vie politique qu’une posture cynique et hypocrite)».

     Le droit-de-l’hommisme n’est pas une protection des droits de l’Homme, mais leur vol, et confiscation par pur mensonge d’appropriation et d’accaparement. Les droits de l’Homme sont légitimes et imprescriptibles: les droits et libertés qu’a chaque être humain du simple fait d’être un être humain, indépendamment de sa personnalité. Le premier de ces droits, c’est le droit à la vie. Le deuxième droit de l’Homme est le droit à l’intégrité physique et morale, dans une sécurité totale, sans risque pour la vie et la santé. Or, à Mayotte, ces droits de l’Homme sont confisqués, volés, accaparés et gravement compromis par les clandestins. On les voit dans la rue des villes et villages. Même dans la journée, dans les rues animées, ces clandestins font peur en ceci qu’ils agissent en bandes organisées et armées de pillards et de tueurs, n’ont peur de personne, ne respectent personne, n’ont aucune barrière face au Mal, s’introduisent dans les maisons des gens, dans les magasins et dans les écoles pour agresser qui ils veulent. Ne se croient-ils pas tout permis? De ce fait, dès 17 heures, les habitants de Mayotte courent pour aller se barricader dans leurs maisons protégées par des barrières en fer renforcé, transformées en camps de concentration par la pose des barbelés et de tessons de bouteilles.

     On n’a entendu aucune organisation droit-de-l’hommiste parler du droit des Mahorais et des Mahoraises à une vie normale, sans risque pesant sur leur vie et sur leur intégrité physique et morale. Aucun droit-de-l’hommiste ne se soucie de ces droits de l’Homme. Le discours droit-de-l’hommiste est: «Que ces Mahorais crèvent un à un jusqu’au dernier sous les agressions de nos héros, nos valeureux clandestins, qui ne sont pas d’ailleurs des clandestins puisqu’ils sont chez eux, sur “l’île comorienne de Mayotte”». Depuis que l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné a révélé que la France allait entreprendre une grande opération d’expulsion des clandestins comoriens de Mayotte et la destruction de leur habitat illégal, le droit-de-l’hommisme a poussé des ailes. De fait, le discours hypocrite sur les droits de l’homme clandestin comorien à semer la mort et la désolation à Mayotte a fleuri comme jardin au printemps. «Au nom des droits de l’Homme, il faut empêcher cette opération d’expulsion de ces valeureux clandestins, qui ne sont pas d’ailleurs des clandestins puisqu’ils sont chez eux, sur “l’île comorienne de Mayotte”».

      Ah oui? Puisque le droit-de-l’hommisme se pare hypocritement des atours et oripeaux du Droit, parlons Droit. En effet, depuis l’arrêt Labonne, rendu le 8 août 1919 par le Conseil d’État, l’aggravation des mesures générales nationales au niveau territorial est admise en Droit quand les circonstances locales le nécessitent: «L’arrêt Labonne apporte également des précisions sur la combinaison des pouvoirs de police de l’autorité centrale avec ceux que la loi a expressément conférés au maire et au préfet. Il consacre le principe que le maire et le préfet conservent chacun en ce qui le concerne, compétence pleine et entière pour ajouter à la réglementation générale édictée par le chef de l’État (aujourd’hui: le Président de la République ou le Premier ministre) toutes les prescriptions réglementaires supplémentaires que l’intérêt public peut commander dans la localité (Cf. CÉ 18 avril 1902, Commune de Néris-les-Bains). Autrement dit, l’autorité inférieure peut aggraver les mesures édictées par l’autorité supérieure lorsque les circonstances locales exigent une telle aggravation, mais elle ne peut les réduire ni, bien entendu, les modifier»: CÉ, 8 août 1919, Labonne, Recueil 737, Cf. Marceau Long, Prosper Weil, Guy Braibant, Pierre Devolvé et Bruno Genevois: Les grands arrêts de la jurisprudence administrative, 10ème édition, Éditions Dalloz et Sirey, Collection «Droit public», Paris, 1993, p. 209.

      C’est une jurisprudence constante en Droit administratif français. L’aggravation de la mesure générale nationale au niveau territorial quand les circonstances locales l’exigent ne constitue en rien la violation de l’unité et l’indivisibilité de la République. Il faut absolument que les «bons et vrais Comoriens» et les «Comoricains», les savants et experts autoproclamés, comprennent cela. Et puis, il existe une institution internationale fondamentale, dont la France est membre: la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH). Puisque les droit-de-l’hommistes disent que la France viole les droits de l’Homme à Mayotte, pourquoi ne l’ont-ils pas saisie? Ils savent qu’ils ne peuvent pas accuser un État de violer le Droit en se protégeant.

      Replongeons dans le Droit. Le rôle de l’administration publique est double: la satisfaction des besoins d’intérêt général, par le biais du service public, d’une part, et la protection de l’ordre public, d’autre part. L’ordre public comprend trois volets: la tranquillité publique, la sécurité publique et la salubrité publique. Quand le Tribunal de Mamoudzou juge 12 coupeurs de routes qui mettaient en danger de mort la vie et l’intégrité physique et morale des habitants de Mayotte, comme par hasard, il se trouve que ces 12 criminels sont des clandestins comoriens venus de leur île. Qui accepterait cela chez lui?

      Il faudra qu’on rappelle une chose. La France est à Mayotte à la suite de la conclusion de l’accord du 25 avril 1841. Cette présence ne s’est jamais interrompue un jour, et n’a jamais été contestée par les Mahorais, les seuls à pouvoir décider du destin de leur île, et la seule fois où les Comores, entité institutionnelle artificielle créée ex-nihilo par la France en 1912 pour commodité administrative, ont exercé un pouvoir à Mayotte, c’était par délégation française, parce que la France avait doté les Comores d’une autonomie interne leur permettant de gérer les affaires domestiques, pour le malheur des Mohéliens et des Mahorais, d’ailleurs. Le reste, c’est du folklore et du banabana…

      En Droit international public, la présence continue d’un État sur un territoire confère un titre de souveraineté nationale si elle n’est pas contestée par la population concernée: Max Huber: Sentence arbitrale rendue le 4 avril 1928 entre les États-Unis et les Pays-Bas, dans le litige relatif à la souveraineté́ sur l’île de Palmas (ou Miangas), Cour permanente de Justice internationale (CPJI): Affaire de l’île de Palmas (ou Miangas), La Haye, le 8 avril 1928, pp. 8-9. La France a un droit de présence à Mayotte depuis le 25 avril 1841, a toujours été sur cette île depuis, et cette présence n’a jamais été contestée par les Mahorais, propriétaires de Mayotte. Donc, sa présence à Mayotte, demandée par les Mahorais, est absolument légitime, tout comme l’est son action pour protéger sa population à Mayotte.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 14 avril 2023.


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One Comment

  • Alley

    avril 14, 2023 at 9:48

    La cher ami tu es perdu. Ne sais tu pas que cette situation est bien voulu monté depuis des années dans notre territoire. Faire en sorte que les frères e5 sœur de Mayotte et des autres îles ne s’entendent jamais pour mieux contrôler, piller cettz partie de la zone de l’océan indien. Où est ce que tu as mis les résolutions des nations Unis, la constitution des Comores….? Je suis choqué.

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