La République chiite d’Anjouan au secours de l’Iran
L’île récupère et recycle les intérêts de l’Iran vomis à Moroni
Par ARM
«Quand l’épervier n’a pas attrapé le poussin, il se contente de détritus», dit avec fatalité et philosophie le proverbe à Mohéli. Et c’est ce qui se passe actuellement aux Comores, où Ahmed Sambi, une fois de plus, est traité en épouse morganatique, celle qui n’a aucun droit. Oui, l’usurpateur Azali Assoumani est en train de traiter son allié «circonstanciel de temps» Ahmed Sambi d’épouse morganatique. Après les Mohéliens de Beït-Salam, c’est au tour d’Ahmed Sambi d’être traité en kleenex. Utilisé pour demander de l’argent de l’Iran pour la fraude en faveur du «pouvoiriste» Azali Assoumani en avril et mai 2016, Ahmed Sambi est devenu un allié encombrant dont doit se débarrasser au plus vite le putschiste. Si Ahmed Sambi se faisait encore des illusions, celles-ci ont fondu comme neige au soleil. Il vient de réunir ses hommes de main et de bouche pour commencer à préparer la riposte, qui doit être une démission collective de tous les crypto-sambistes cooptés par le voleur incompétent et corrompu de Beït-Salam, et la dénonciation des conditions frauduleuses de son retour à Beït-Salam. Et si les hommes d’Ahmed Sambi ne prennent pas les devants, c’est le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani qui va les chasser d’un gouvernement bancal et sans raison d’être, en plus d’être illégitime.
Au centre de la colère d’Ahmed Sambi, le sort indigne réservé à la République islamique d’Iran par un «pouvoiriste» Azali Assoumani qui buvait du petit-lait quand Ahmed Sambi lui ramenait les millions de francs comoriens de l’Iran via son Ambassade à Antananarivo, Madagascar, et quand le même Ahmed Sambi se dépouillait de toute dignité pour déclarer dans une mosquée de Mramani, lors de la reprise des élections dans 13 bureaux de vote à Anjouan, que la population devait se préparer à sortir les haches et les machettes au cas où l’ingrat de Mitsoudjé ne serait pas élu. La Radio Mille Collines dans ses meilleurs jours. Or, tout ça est oublié. En réalité, que voulait le pauvre chéri Ahmed Sambi? En gros, trois choses. Premièrement, faire nommer les siens au sein du gouvernement pour avoir un pied dans l’appareil d’État. Deuxièmement, préparer l’usurpateur Azali Assoumani à lui rouvrir les portes de Beït-Salam, comme il l’avait fait en 2006. Troisièmement, rétablir les relations diplomatiques entre les Comores et l’Iran. Or, même si des séides d’Ahmed Sambi sont encore ministres pour quelques jours, il est certain que l’heure de la rupture entre les deux lascars a sonné.
Ahmed Sambi aurait accepté beaucoup de choses de la part de son acolyte, mais jamais les humiliations subies par l’Iran aux Comores. Pour rappel, le samedi 16 janvier 2016, en région parisienne, atteint dans sa chair par la rupture des relations diplomatiques entre les Comores et l’Iran, Ahmed Sambi éructait et persiflait en ces termes: «Je connais plusieurs choses à venir sur notre diplomatie, une diplomatie qui, aujourd’hui, pour être vendue, elle est vendue. Je saisis cette occasion pour m’adresser aux gens et leur dire que ce qui est difficile, c’est construire, mais démolir est facile. Pour que nous soyons partis suivre un seul État, qui n’avait pas des relations diplomatiques avec nous, les Comores, jusqu’à leur établissement, il a fallu de la force, c’est un effort qui a été fourni. Mais, rompre des relations diplomatiques avec un État est facile. Mais, avec qui allons-nous jusqu’à rompre des relations diplomatiques avec eux? Il faut que ça soit des gens avec qui nous avons une mésentente et peut-être même un conflit, qu’on rompt avec eux. Mes frères, je vous dis que la diplomatie que nous voulons pour demain, et j’ai la certitude que si c’est Fahmi qui a le drapeau de commandant du navire, je suis sûr que cette diplomatie suivra la voie que nous avons déjà ouverte». Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts des rivières asséchées depuis.
Aujourd’hui, le «pouvoiriste» a clairement affiché sa volonté de cracher et de vomir à la fois sur Ahmed Sambi et sur l’Iran. Il a fermé la Polyclinique de l’Iran à Moroni. Il vient de fermer les établissements d’enseignement de l’Iran à Moroni. Et c’est là où Ahmed Sambi se transforme en épervier qui rate le poussin et qui ramène des détritus vers les airs pour montrer qu’il a quand même attrapé une proie. Ce que le «pouvoiriste» polygame rejette à Moroni, Ahmed Sambi demande à son chaouch Salami Abdou Salami, Gouverneur d’Anjouan, de le reprendre et de le recycler sur «son» île. En d’autres termes, l’île d’Anjouan est devenue une République indépendante, dotée de sa propre diplomatie, et qui n’a même pas besoin de suivre les grandes lignes de la politique étrangère de l’usurpateur Azali Assoumani. Le chaouch crypto-sambiste Salami Abdou Salami caresse l’Iran dans le sens du poil sur «son» île, pendant qu’à Moroni, l’ingrat de Mitsoudjé roule des mécaniques face à un État qui n’arrive à rien, qui ne fait rien, en dehors de voler même les pèlerins, malgré l’inutile cérémonie de la propagande et de la honte organisée dans la honte au Foyer des Femmes de Moroni pour eux, en réalité pour mentir en leur nom.
En faisant replier l’Iran à Anjouan, Ahmed Sambi se venge de son allié «circonstanciel de temps». Mais, tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, Anjouan ne fait pas les Comores. En d’autres termes, Ahmed Sambi est toujours en position de perdant, et le peuple comorien attend son premier coup d’éclat public contre l’homme qui, le 28 septembre 1995, s’était caché en slip sous une table à l’Ambassade de France au Comores, alors qu’il était chef d’État-major des Forces Armées comoriennes (FAC), et pendant que Robert «Bob» Denard et ses affreux renversaient Saïd Mohamed Djohar, qui allait être déporté pendant toute une année sur l’île de La Réunion. Lâche un jour, lâche à vie. En tout état de cause, à Anjouan, les Iraniens ne seront pas dépaysés puisqu’Ahmed Sambi et les siens affichent ostensiblement leur appartenance au Chiisme, sans le moindre complexe, pendant qu’à Moroni, les hommes du «pouvoiriste» polygame passent leur temps à persécuter les fonctionnaires iraniens. L’amitié entre les deux menteurs n’a pas duré trop longtemps. N’est-ce pas ce que tout le monde disait depuis le 1er avril 2016, date de la signature du pacte honteux entre les deux lascars?
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 27 août 2016.