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La CRC, «Usual Suspect» et bouc émissaire national

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Ibrahim Mhoumadi Sidi et Achiraf Saïd-Hachim: haine envers la CRC

Par ARM

   En mohélien pur, on dit que «le grand voleur va toujours au Paradis» parce qu’il est accusé de tous les méfaits de la Planète. En français, on dit qu’«on ne prête qu’aux riches», et ça revient au même: on aime accuser les mêmes. Aux Comores, la CRC, le parti volé aux mains de Houmed Msaïdié par Azali Assoumani Baba et son homme-lige Hamidou Karihila, fait office de parfait bouc émissaire et de suspect habituel. Non pas parce que cette organisation politique est toujours coupable ou innocente, mais surtout parce que ses dirigeants sont des gentils garçons à la tête d’un palmarès impressionnant de méfaits allant d’un coup d’État le 30 avril 1999 à des détournements de fonds dont pour le seul Azali Assoumani Baba d’une valeur de 40 millions d’euros, soit 19.678.700.000 de francs comoriens, alors que les dépenses de l’État comorien sont de 29 milliards de francs. Et là, on ne parle pas des autres sommes d’argent. On peut y ajouter le coup de Jarnac de Hamidou Karihila qui, ayant constaté que Mohamed Ali Soilihi, alors ministre de l’Économie et des Finances sous Ahmed Sambi, allait réussir un grand coup en organisant une belle conférence des investisseurs arabes aux Comores, avait perfidement téléphoné en Arabie Saoudite, où il avait été Ambassadeur, pour dire qu’il y avait une épidémie de choléra aux Comores et qu’il était imprudent pour les investisseurs arabes d’arriver aux Comores. Ce proche du Vice-président Mohamed Ali Soilihi rit comme un gamin avant de lancer d’une voix étranglée par l’esprit de vengeance: «Hamidou Karihila a payé très cher sa plaisanterie parce qu’en 2009, aux élections législatives, Mohamed Ali Soilihi l’a humilié en le battant à plate couture à 17.000 voix contre 8.000. Donc, cela permet de voir qui est celui qui est le mieux implanté à Mbéni et dans le Hamahamet, sur le plan électoral, au-delà du discours de haine de Hamidou Karihila, qui croyait pouvoir empêcher Mohamed Ali Soilihi de briller plus que lui. D’ailleurs, son coup motivé par la haine n’a servi à rien puisque les investisseurs avaient appelé Moroni et avaient été rassurés: il n’y avait aucune trace d’épidémie de choléra aux Comores».

   D’accord, la CRC est habituée aux sales coups et a habitué les Comoriens à ses coups de mauvais de garçons. Mais, il n’empêche que certains exagèrent quand ils font de ce parti politique le paillasson sur lequel ils essuient constamment leurs pieds. Vous voulez un exemple? Le voici. Comme on sait, le mercredi 3 juin 2015, lors du Grand Débat, le journaliste Francis Laloupo avait invité Achirafi Saïd-Hachim et la bombe thermonucléaire de la classe politique comorienne, l’inusable, inoxydable, explosif et inimitable bulldozer de la République, Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, Président du Parti Comores Alternatives (PCA) et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2016. Les auditeurs de la radio Africa n°1 avaient les yeux hors de la tête à force d’entendre le frère Achirafi Saïd-Hachim répéter toutes les deux secondes «le Colonel Azali». N’oublions qu’entre les deux hommes, il y a un vieux conflit depuis que le Président de CADIM a été accusé d’avoir une grosse part de responsabilité dans la tentative de coup d’État dont la matérialisation a été un pitoyable débarquement de mercenaires le 19 décembre 2001 non pas à la Grande-Comore, mais à Mohéli, soit à 4 jours du référendum constitutionnel du 23 décembre 2001. Qui était Président des Comores à l’époque? Azali Assoumani Baba.

   Cette affaire de mercenaires a eu des suites très graves parce que les soldats de fortune furent mis en déroute à Mohéli, et certains furent abattus sur place, faisant dire au plus vantard et au plus radin des Comoriens, à savoir, le Colonel Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi dit «José» dit «Obama»: «Je suis le seul Comorien à avoir osé affronter les mercenaires et à les avoir vaincus». On s’arrange comme on peut avec la réalité, parce que, dans l’affaire, il faut tenir compte des renforts venus de la Grande-Comore. Mais, c’est vrai, c’était le Fombonien qui dirigeait les affaires sur place, et pour une fois, il n’avait pas fui en lançant: «Cette affaire ne relève plus de la plaisanterie», comme il l’avait fait au cours d’une opération précédente des mercenaires. Mais, essayons d’être indulgents. Soyons sport…

   Depuis cette douloureuse affaire, quel que soit le sujet de discussion abordé, Achirafi Saïd-Hachim s’arrangera pour parler du «Colonel Azali». Il entraîne son ennemi Azali Assoumani Baba dans des histoires ridicules et incroyables dans lesquelles il n’a aucun rôle à jouer. C’est infantile, mais c’est comme ça. Cependant, sur ce registre, Achirafi Saïd-Hachim n’est pas seul. En effet, Ibrahim Mhoumadi Sidi, surnommé «équivalent Master 2», fait également très fort en la matière. C’est que, en tant que crypto-sambiste suiviste, et ayant appris à rêver débout et à rêvasser, il croyait avoir suffisamment donné des gages de suivisme moutonnier pour être désigné candidat des crypto-sambistes à l’élection présidentielle de 2016, puisque la candidature d’Ahmed Sambi n’est même pas envisageable. Seulement, restant conséquent avec lui-même, Ahmed Sambi a choisi son Caporal Bourhane Hamidou, étant entendu que l’homme de Sangani n’avait même pas attendu cet adoubement pour se déclarer candidat. Il l’avait fait à partir de Dakar, et les autres crypto-sambistes l’avaient qualifié de «chien». Ce qui n’est pas une façon charitable de traiter un être humain. Ce n’est pas gentil envers le Caporal. Or, au lieu de s’en prendre à lui-même et d’en parler à Ahmed Sambi, Ibrahim Mhoumadi Sidi, chaque fois que la candidature du Caporal Bourhane Hamidou est évoquée en public, se lance dans des injures contre la CRC. La question qui se pose au sein du microcosme comorien est: que vient faire la CRC dans les déboires politiques des crypto-sambistes? Les caciques de la CRC trouvent qu’Ibrahim Mhoumadi Sidi manque d’élégance parce que c’est l’ancien «parti cocotte-minute» qui a fait connaître ce dernier, alors qu’il était politiquement insignifiant. Il n’était rien. D’autres membres de la CRC demandent à Ibrahim Mhoumadi Sidi de balayer devant sa porter et de ne pas oublier que c’est lui qui a «volé» «le vote» de la «“loi” sur “la citoyenneté économique”» dans des conditions relevant non pas du parlementarisme mais du gangstérisme le plus abject.

   Donc, aujourd’hui, il faudra qu’on explique aux Comoriens pourquoi tous les malheurs des Comores atterrissent sur la tête de la CRC, et personne ne nous soupçonnera de complaisance démagogique envers ce parti politique. Naturellement, notre frère Momo, qui ne porte pas sur son cœur les chefs actuels et passés de la CRC, dans un commentaire acide à venir, pourra toujours accuser Houmed Msaïdié, Hamada Madi Boléro et Azali Assoumani Baba de certaines choses, mais, au train où vont les choses, il faudra aller plus loin pour expliciter certaines choses et leurs origines réelles. La CRC n’est pas composé de tendres, mais à force de tout ramener à ce parti politique, n’est-on pas en train de passer à côté de quelque chose de plus important? C’est à Ibrahim Mhoumadi Sidi et à Achirafi Saïd-Hachim de répondre à la question pour clarifier certaines choses, surtout à un moment où Azali Assoumani Baba n’a pas obtenu l’adoubement du Président Ikililou Dhoinine pour être le candidat officiel de la Mouvance présidentielle en 2016. Il serait donc charitable et humain d’avoir des égards envers un homme politiquement à terre.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 7 septembre 2015.


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