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Qu’Ali Bazi Selim et consorts fassent leur propre bilan

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La démagogie autour d’un bilan qu’on sait mauvais et peu glorieux

Par ARM

     Une fois de plus, on sent la mauvaise foi des mêmes aux Comores. Il s’agit de la duplicité malsaine de ceux qui ont fait dire au Professeur Mario Bettati qu’on est passé du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes au «droit des mêmes à disposer de leurs peuples». Le juriste ne comprendra jamais pourquoi des gens que personne n’a élus, ni mandatés, mais imbus de leur orgueil malsain et qui, après avoir échoué quand ils étaient au pouvoir, s’arrogent crânement le droit inexistant de conditionner la tenue d’élections inscrites sur la Constitution à des assises sur un bilan des 40 ans d’indépendance non inscrit sur la même Constitution. Où est-il mentionné sur la Constitution comorienne qu’on doit conditionner la tenue d’élections à des assises nationales sur le bilan des 40 ans de l’indépendance des Comores? Comment des momies qui ont dirigé les Comores hier, de manière catastrophique d’ailleurs, peuvent-elles sortir de leurs sarcophages pour demander à tout un pays de se mettre dans un état de guerre civile, en bloquant tout un processus électoral afin de satisfaire les lubies narcissiques et délirantes des donneurs de leçons dont les bulletins de salaire sont signés de la main d’Ahmed Sambi? Ali Bazi Selim lui-même a oublié que quand il était ministre de l’Intérieur, le gouvernement dont il faisait partie tuait les Comoriens et les torturait à mort juste pour avoir défendu un idéal démocratique et républicain. Quand Ali Bazi Selim était ministre de l’Intérieur, il y eut une tentative de coup d’État, et le pouvoir politique de l’époque qualifiait les démocrates du pays de «chiens» et de «drogués». La tentative de putsch avait lieu pendant que le Président Ahmed Abdallah était à l’étranger, partant de la France à l’Égypte, laissant son ministre de l’Intérieur mener une sourde répression sous la torture et les emprisonnements extrajudiciaires puisque sans procès. Ce ministre de l’Intérieur n’est autre qu’Ali Bazi Selim, qui donne des leçons à la Planète entière aujourd’hui. Pourquoi ne peut-il pas se rendre lui-même le service de se taire dans la dignité et dans la décence? Pourquoi quelqu’un qui a échoué en politique hier s’arroge le droit de donner des leçons de bonne gouvernance? Parce que lui et ses gens qui se disent du «Mouvement du 11 août 2015» ils sont qui? Qu’ils laissent les Comoriens en paix et retournent dans leurs sarcophages de momies.

     Aujourd’hui, Ali Bazi Selim a la chance de vivre dans un pays où il n’a pas été entendu par la Justice, alors qu’il aurait dû être placé devant un juge pour qu’il s’explique sur les assassinats politiques et les tortures qui ont été le lot quotidien des Comoriens pendant la période où son nom a été associé à un régime politique qui assassinait et torturait ses opposants. Au lieu d’adopter un profil bas, il se pose en donneur de leçons. On n’en veut pas, et ces gens doivent comprendre qu’ils ne sont pas les plus intelligents des Comoriens.

     En réalité, ces gens-là, qui disent avoir le droit d’imposer des sujets débiles aux autres Comoriens sont en mission, et ils ont très mal choisi leur moment. Ce sont des gens qui sont sous la botte de leur maître Ahmed Sambi, dont la vie ne tient qu’à un fil: redevenir le prochain Président des Comores ou subir un préjudice suprême et définitif. Mais, on ne se laissera pas faire. Et, il n’y aura pas d’assises nationales pour un bilan débile avant les élections de 2016. Qu’on se le dise!

     En même temps, on découvre avec colère qu’en mettant de côté les hurluberlus anjouanais d’Ahmed Sambi, cette affaire est grande-comorienne. Autrement dit, des Grands-Comoriens qui n’ont été élus par personne s’arrogent le droit de vouloir imposer leurs vues à tous les autres Comoriens. Et quand les Mohéliens et les Anjouanais rouspètent, on les accuse de «séparatisme», la plus grande insulte politique et l’accusation la plus grave aux Comores. Alors, il faut ouvrir une longue de «séparatistes» officiels parce que nous serons nombreux à y figurer. Des Grands-Comoriens ne peuvent pas décréter du jour au lendemain que les élections du Président de la République et celles des Gouverneurs des îles ne vont pas avoir lieu avant des assises débiles sur un bilan débile. Ils peuvent demander un bilan, mais un bilan pour quoi faire alors que tout le monde sait ce qu’il en est. Oui, dans les Comores d’aujourd’hui, tout le monde sait que le bilan des 40 ans d’indépendance est mitigé, et pour appeler le chat par son nom, c’est un bilan négatif dans une très large mesure. Et on veut nous dire qu’il faut perdre son temps à bloquer les élections juste pour aller se dire: «Le bilan des 40 ans d’indépendance est négatif». C’est très bête.

     Autant dire donc que le «Manifeste du Mouvement du 11 août 2015: des assises nationales avant les élections» est une énorme usurpation. Dans ce pays, il y a quand même des dirigeants élus. Et ils n’ont pas été élus pour que des momies sortant de leurs sarcophages viennent leur donner des ordres matin, midi et soir. Où va le pays comme ça? Quand le document scélérat interroge «Est-il possible de continuer cette descente aux enfers du pays sans un bilan des quarante ans d’indépendance?», on se demande ce que vont changer des assises à l’utilité douteuse sauf à faire d’Ahmed Sambi un candidat éligible en 2016, alors qu’il ne le sera pas. Non, Ahmed Sambi ne pourra pas être candidat en 2016, même si on réunissait un Manifeste mondial de tous les jours du calendrier grégorien et du calendrier musulman, des calendriers terrestres et des calendriers extraterrestres réunis. Quelle hypocrisie!

     En plus, comble de duplicité, on retrouve dans cette nouvelle honte nationale les hurluberlus momifiés, qui en 2014, ont tenté leur première «descente aux enfers», en exigeant d’un Président de la République élu le limogeage pur et simple de Hamada Madi Boléro, le Directeur de son Cabinet chargé de la Défense. Ils ont été désavoués, et les revoilà, toute honte bue. Pourquoi n’ont-ils pas honte? Et puis, il faut que les Comores de 2015-2016 soient placées sous la férule d’Ali Bazi Selim et de ses hommes? Quel cauchemar! En 2013, le Djoiezien Mohamed Ali Ridhoi écrivait un article demandant à notre oncle Soilihi Mohamed Soilihi de Djoiezi de prendre sa retraite politique parce que les acteurs politiques grands-comoriens de son âge se reposaient tous. Un autre article a été publié en 2014 sur la même thématique, toujours par Mohamed Ali Ridhoi, et il n’a eu d’effet que de réveiller les fameux «sages» de Grande-Comore, et il avait fallu que ça soit Soilihi Mohamed Soilihi qui débarque à Moroni avec une délégation mohélienne pour essayer de ramener le calme dans les esprits de ces «bons notables» de Grande-Comore. Quelle ironie du sort! Mohamed Ali Ridhoi ne s’est jamais remis de cette affaire. Il en pleure encore, se disant «trahi».

     Le document de la honte pontifie: «Cette analyse n’a pas été faite durant la célébration du 40ème anniversaire de l’indépendance le 6 juillet 2015. La perspective des élections après le tour de Ngazidja, Ndzuani et Mwali offre l’opportunité de se rattraper». Rattraper quoi, par rapport à quoi? Et à la demande de qui? On ne va pas perdre de l’argent, de l’énergie et du temps pour organiser des assises sur quelque chose de connu. Voyons! Pourquoi gaspiller l’argent des Comoriens? Et où ces gens haineux et prétentieux ont-ils vu que «les assises nationales s’inscrivent dans cette perspective et sont tout à fait compatibles avec le calendrier électoral proposé par la CÉNI»? C’est un mensonge éhonté parce qu’il n’est nullement question de «Manifeste» et de ces «Assises» dans le calendrier électoral de la CÉNI. Ces gens haineux sont des fieffés menteurs, en plus.

     Quand ces gens inutiles débitent la fadaise suivante, on a envie de les gifler: les Comores «doivent examiner l’ensemble des questions clé qui pèsent sur le devenir du pays et engager un acte de réconciliation et vérité», «il faut tirer les leçons des quarante ans d’indépendance: changer de cap dans la conduite des affaires du pays, promouvoir une bonne gouvernance, définir un nouveau type de citoyenneté, valoriser l’apport substantiel des Comoriens de l’extérieur afin de bâtir un État capable de résoudre les problèmes quotidiens de la population, d’offrir des perspectives aux jeunes et faire des Comores, un pays digne tourné vers le développement». Il s’agit de quelle «réconciliation» et de quelle «vérité» alors que ceux qui sont censés être leurs promoteurs sont ceux qui veulent mettre le feu au pays? Pourquoi des gens qui ne suivent l’actualité internationale que pour ne même pas comprendre ce qui se passe à l’étranger parlent de «Réconciliation et vérité» alors que c’est ce qu’ils font qui va en sens inverse de ces deux valeurs? En d’autres termes, on demande aux Comoriens de faire confiance aux pyromanes et de leur demander béatement et gentiment d’éteindre l’incendie dont ils sont responsables. Merci, Messieurs… Et puis, quand il y a «Réconciliation et vérité», cela suppose qu’il y a eu un conflit. Où est ce conflit, si on fait abstraction de celui que veulent provoquer les donneurs de leçons d’aujourd’hui qui ont échoué hier? Quelle hypocrisie! Sincèrement, est-ce que ces gens-là croient vraiment qu’il suffit de provoquer des assises nationales pour que du jour au lendemain les gouvernants comoriens deviennent de sages toutous? En tout cas, face à certains acteurs politiques aux Comores, la seule arme reste la cravache. Ça viendra un jour parce que les Comoriens sont fatigués par «le droit des mêmes à disposer de leurs peuples».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 8 septembre 2015.


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