Houmed Msaïdié règle ses comptes avec les mauvais

Il casse la candidature d’Ahmed Sambi et toise Ali Bazi Selim

Par ARM

Il est à espérer que ceux qui ne voulaient pas l’admettre ont fini par l’accepter: «Boum-Boum» Houmed Msaïdié, en plus d’être un excellent ministre de l’Intérieur, est également un merveilleux porte-parole du gouvernement. Avec lui, les choses sont dites et sont faites en temps et en heure, et de la plus belle des manières. Depuis sa nomination, aucun Comorien honnête n’a eu à se plaindre de son activisme ministériel et oratoire. Longtemps, les crypto-sambistes ont crâné et ont henni comme des hyènes du Ferlo au Sénégal de la plus horrible des façons. Mais, depuis que Houmed Msaïdié est au ministère de l’Intérieur et est la voix du gouvernement, «l’opposition républicaine» rase les murs, pour avoir trouvé un interlocuteur qui n’accepte pas ses simagrées malsaines et hypocrites. Quand Houmed Msaïdié prend la parole en public, les gens honnêtes et bons patriotes sont très contents, et quand on veut reconnaître les gens malhonnêtes et qui n’aiment pas les Comores, il suffit de regarder parmi ceux qui rouspètent quand notre bon ministre parle pour ajuster certaines choses. Ce lundi 7 septembre 2015, il a animé une conférence de presse, au cours de laquelle il a cassé définitivement l’impossible candidature d’Ahmed Sambi à l’élection présidentielle de 2016, estimant que «Sambi est avant tout un citoyen comorien. S’il veut être candidat, il peut le demander à la Cour constitutionnelle». Autrement dit, Houmed Msaïdié pousse Ahmed Sambi à poser à la Cour constitutionnelle la question sur la validité de sa candidature en 2016, étant entendu que la réponse de l’organe juridictionnel sera définitivement «Non!». Mais, Ahmed Sambi n’osera pas affronter le Droit, puisqu’il n’est pas connu pour avoir le moindre respect pour le Droit, lui, l’homme qui méprise le plus la légalité et la constitutionnalité sur toute l’étendue des Comores.

Et comme il est à 99,99% sûr et certain que la Cour constitutionnelle rejettera la candidature scélérate d’Ahmed Sambi et que ce dernier, en mauvais garçon, tentera de faire l’épreuve de la mobilisation populaire en faveur du «martyr» qu’il veut être, Houmed Msaïdié ne prend pas des gants pour dire ce qu’il en pense et surtout ce que fera l’État face à l’ennemi le plus acide contre la République: «L’État, bien sûr, prendra ses responsabilités». Quelle belle musique pour les oreilles des Comoriens qui aiment leur pays! Enfin, il y a quelqu’un pour dire les choses comme il faut qu’elles soient dites. Cela veut dire que la candidature irresponsable et antirépublicaine d’Ahmed Sambi sera refusée et si l’intéressé veut faire le coup de se poser en victime et de perturber l’ordre social aux Comores, l’État le rappellera à l’ordre de la manière la plus convaincante. N’oublions pas le joli mot du frère Mohamed Abdou dit Méda: «Le seul langage qu’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi comprend est celui de la force et de l’injure. Comme il est un soudard, il ne comprend que celui-là. Lui parler de Droit, c’est perdre du temps». Sauf que cette fois, s’il veut se situer dans la légalité, l’État lui appliquera la Loi sans parcimonie, mais s’il veut faire l’andouille, l’État sévira de la plus expressive des manières, tout en respectant la Loi.

Et, il faut faire attention quand Houmed Msaïdié dit sans chichis et flaflas que «pour l’État, la question de la candidature de Sambi n’est pas une question difficile» et que la prétendue pétition lancée par le Parti Bidoche d’Ahmed Sambi et ayant regroupé prétendument «20.000 signatures» est un non-sens juridique puisque, dit-il, «la pétition n’existe nulle part dans les textes qui régissent la Cour constitutionnelle». Houmed Msaïdié aurait pu ajouter que l’État comorien n’est pas la Suisse et le Maroc, pays dont la Constitution a institué le droit de présenter des pétitions aux pouvoirs publics. Donc, les prétendues «20.000 signatures» ont l’importance d’une fourmi qui change de sexe dans le Mato Grosso et d’un pou qui fait pipi sur le crâne d’un chauve. De toute manière, même si la pétition mensongère était signée par 99,99% des Comoriens, elle n’aurait aucune valeur juridique parce que les Comores ne sont pas un État ou un bachibouzouk peut faire signer des bouts de papiers à des corrompus pour changer l’ordonnancement juridique du pays. En d’autres termes, Ahmed Sambi doit comprendre qu’il a vraiment intérêt à faire attention parce que, non seulement il ne sera pas autorisé à être candidat en 2016, mais qu’en plus, en 2021, Nourdine Bourhane, l’individu-Dieu, ou quelqu’un d’autre fera tout pour être le Président des Comores, en attendant qu’il me passe le flambeau le 26 mai 2026, si Dieu nous prête longue vie et santé. Donc, Ahmed Sambi doit faire attention parce que je suis convaincu que je serai candidat à l’élection présidentielle de 2026, dans 11 ans, avec toutes les chances d’être élu puisque la première ligne de mon programme portera sur la nécessité de saisir un juge pour reprendre tous les biens qu’Ahmed Sambi a acquis sur le dos du peuple comorien. Je sais comment on procède. Ça fera beaucoup d’argent. Des milliards de francs comoriens. C’est décidé: Ahmed Sambi, l’homme qui nous a dénudés et qui a vendu notre nudité à des étrangers ne dirigera plus jamais les Comores, même par personne interposée. Les Comoriens attendent avec impatience la candidature du Caporal Bourhane Hamidou pour cracher et vomir sur elle.

Par ailleurs, Houmed Msaïdié a lancé une autre boule puante, cette fois en direction d’Ali Bazi Selim, qu’il toise avec son mépris le plus profond, en signalant qu’il n’est pas question pour l’État comorien de s’associer à la magouille sur les «assises nationales» au sujet du bilan des 40 années d’indépendance avant la tenue de l’élection du Président de la République et des Gouverneurs des îles. Houmed Msaïdié fait boire du petit-lait à tout le peuple comorien, sauf aux ennemis de la République, quand il dit que «le Président de la République n’a jamais pris l’engagement de faire un bilan des 40 ans d’indépendance». Le meilleur ministre de l’Intérieur des Comores indépendantes aurait pu ajouter qu’en plus, rien n’oblige le chef de l’État à faire ce bilan, que tout le monde connaît déjà et qui a commencé le 6 juillet 1975, et parfois en 1946. Un bilan scélérat pour faire quoi après, quand on voit que ceux qui en font la promotion sont ceux qui ont promis «le chaos» aux Comores si la candidature débile d’Ahmed Sambi pour 2016 n’est pas acceptée? Les mêmes ont été parmi ceux qui ont ruiné les Comores.

Dès lors, la phrase «actuellement, ce qui préoccupe le gouvernement, c’est le problème de l’eau et de l’électricité, les élections présidentielles et des Gouverneurs» signifie tout le mépris de Houmed Msaïdié envers la manœuvre d’Ali Bazi Selim et consorts parce que cela veut dire que le gouvernement s’occupe de choses sérieuses et va organiser les élections de 2016 sans tenir compte des démangeaisons cérébrales et hormonales des crypto-sambistes, les pires ennemis de la République. Donc, comme disent les Arabes, «le chien aboie, la caravane passe». La caravane de la République passe très bien à côté des aboiements. Et Houmed Msaïdié ironise quand il dit, s’agissant des mauvais garçons, que «j’ai l’impression qu’ils veulent une transition», alors que, dit-il, l’objectif poursuivi par le gouvernement «est de remettre le flambeau au prochain Président le 26 mai 2016». Le meilleur ministre comorien de l’Intérieur a raison de soulever la question et, de toute façon, les Comoriens ne vont pas être dirigés par Ahmed Sambi quand il était au pouvoir et même quand il n’est pas au pouvoir. Soyons sérieux et légalistes!

Donc, le gouvernement comorien sait où il va: il va organiser les élections en temps et en heure, puisque le Président Ikililou Dhoinine a juré qu’il ne passera pas un jour de plus au Palais de Beït-Salam après le 26 mai 2016. Lui n’est Maradona et ne fait pas de dribbles au peuple comorien comme Ahmed Sambi en son temps. L’État mérite mieux que le mépris et les salamalecs de la classe politique. Donc, la pétition et le Manifeste des crypto-sambistes sont du gnangnan qui n’intéresse que leurs malheureux initiateurs. Les Comores ont mieux à faire que de s’occuper des hormones politiques des ennemis de l’État et de la République.

En tout cas, ces gens haineux doivent méditer le mot de sagesse de Mzé Mouigni Abdallah de Foumbouni, le lundi 30 juin 2014, à l’Aéroport international de Hahaya, lors de l’accueil historique fait au Président Ikililou Dhoinine revenant de Malabo, Guinée Équatoriale: «Excellence Monsieur le Président. La population est venue nombreuse vous accueillir ce matin et vous témoigner sa solidarité ainsi qu’à l’action de votre gouvernement. Nous sommes aussi ici pour rappeler à ceux qui l’auraient oublié qu’on n’impose jamais des décisions et des actions au Président de la République. On peut, s’il le veut, lui donner des conseils, sinon ça ne servirait à rien de l’élire. Nous autres, savons que vous ferez ce que nous croyions bon pour le pays, et lorsque nous avons constaté que vous faites mieux que ceux qui étaient là avant vous, nous avons décidé, avec notre conscience, de vous soutenir. Pourquoi ceux qui étaient montés sur le cocotier mais qui n’ont rien récolté ne veulent pas laisser tranquille celui qui récolte quelque chose, au lieu de lui lancer des pierres et des cailloux? Que veulent ces gens qui n’ont aucune honte de leurs actes indignes?».

Voilà un discours qui doit inciter à la sagesse les haineux qui croient qu’on peut forcer la main d’un chef d’État avec un Manifeste bidon et anticonstitutionnel et une pétition bidon et anticonstitutionnelle.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 8 septembre 2015.