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La grandiose circoncision du fils aîné et aimé de Satan

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Ahmed Sambi le «pompier» colonise l’«intellect» de politiciens

Par ARM

      Au plus profond de son aigreur et de son amertume d’ancien mentor dont l’élève ne l’a pas associé à son pouvoir, un homme, Ahmed Sambi, avait fait des calculs qui lui ont donné totalement tort. Il avait refusé, en 2010, d’adouber le Docteur Fouad Mohadji et Mohamed Larif Oucacha, connus pour être de fortes têtes et pour leur forte personnalité, et potentiellement susceptibles de le jeter en prison pour corruption aggravée et détournement massif d’argent public, et avait jeté son dévolu sur le «fidèle et malléable» Docteur Ikililou Dhoinine, son Vice-président de 2006 à 2011. Il avait compté sur «la malléabilité et la fidélité» du Vice-président Ikililou Dhoinine, mais avait sous-estimé la volonté d’existence et d’émancipation de l’intéressé, la sociologie du pouvoir et d’influence de l’entourage de celui qu’il croyait être un simple «Relais qui rassure» et qui a refusé d’être ravalé à un simple rang de fantoche. Les Comores respirent. Et applaudissent…

      Car, pour qui connaît la «structure mentale» du sérail du Président Ikililou Dhoinine, il était clair que la tutelle d’Ahmed Sambi sur son successeur n’allait pas durer. On a connu Léopold Sédar Senghor démissionnant le 31 décembre 1980 pour céder la place à Abdou Diouf, et il n’y a pas eu une volonté manifeste de caporalisation de l’ancien Premier ministre par son ancien mentor. La tentative du Camerounais Ahmadou Ahidjo de revenir au pouvoir sur la plante du pied après avoir cédé la place à son Premier ministre Paul Biya le 6 novembre 1982 finit dans un bain de sang. Nous l’avions annoncé dès 2010: l’«émancipation» de celui qu’on qualifiait de simple «Relais qui rassure» était prévisible car, devenu Président et à force d’entendre les gens l’appeler «Monsieur le Président», le Docteur Ikililou Dhoinine n’allait pas accepter d’être un Khalife au-dessous d’un autre Khalife, quand bien même son mentor. Dmitri Medvedev n’a accepté de jouer le faire-valoir de Vladimir Poutine qu’au prix de sa personnalité et de sa crédibilité. Dans le cas du Président Ikililou Dhoinine, la chose était des plus prévisibles, et même souhaitée.

      En effet, au cours de l’interview qu’il nous avait accordée le vendredi 1er novembre 2013, Houmed Msaïdié, alors secrétaire général de la CRC, déclarait en substance: «C’est vrai, il n’y a pas de véritable opposition aux Comores, aujourd’hui. Et c’est un aveu de faiblesse, mais il faut le prendre tel il est. En effet, pour la première fois dans l’Histoire des Comores, nous avons un chef d’État qui est originaire de Mohéli. Même si aucune décision n’a été prise sur l’attitude à adopter à l’égard du Président de la République, nous avons privilégié une démarche originale, dont la finalité était la rupture entre le Président Ikililou Dhoinine et Ahmed Sambi, que nous jugions nécessaire à la bonne marche des Comores, dans l’unité et dans l’harmonie. […]. En même temps, rien de tout ça ne doit nous empêcher de reconnaître que l’opposition comorienne est dans une faiblesse psychologique et tactique. La faiblesse psychologique s’explique par le fait que nous ne pouvons nous empêcher de prendre en compte le fait que le Président Ikililou Dhoinine est originaire de Mohéli et que c’est la première fois qu’un natif de l’île de Mohéli accède à la magistrature suprême des Comores. Pour ce qui est de la faiblesse tactique, elle réside dans notre volonté de voir Ikililou Dhoinine et Ahmed Sambi rompre leurs relations. Ça y est, c’est fait. En même temps, je dois constater qu’aujourd’hui, la vraie opposition est incarnée par la CRC, l’Alliance de Mohamed Abdouloihabi et le Mouroua. Les autres partis se sont ralliés au régime politique en place, tandis que certains se donnent en spectacle désolant». Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis, mais les faits sont les faits: la vraie classe politique comorienne souhaitait la rupture entre le Président Ikililou Dhoinine et Ahmed Sambi. Cette rupture a été bénie.

      Aujourd’hui, à moment où la rupture tant attendue et souhaitée entre Ikililou Dhoinine et Sambi est consommée depuis mars 2013, il est navrant de voir un homme qui n’a rien fait de bien pour son malheureux pays donner le la à une partie de la «classe politique», faire lever et faire coucher le soleil politique de ses séides par des mensonges éhontés, dont ceux portant sur les 2 milliards d’euros invisibles de la Fondation Fatima, sur le «Projet Habitat»… Cet homme plie une partie de la classe politique à sa volonté de petite vertu par des mensonges, et des politiciens qui se croient de grande envergure se plient aux ordres d’un homme qui, en 5 ans de présidence, n’a apporté à son pays que désordre, infamie et culte de sa personnalité. Voir des gens qui disent vouloir sauver les Comores se jeter aux pieds de cet homme-là, l’idolâtrer et lui obéir au doigt et à l’œil est franchement navrant.

      Les analystes sérieux attendaient le moment où ceux qui mangeaient à tous les râteliers devaient prendre position entre le Président Ikililou Dhoinine et Ahmed Sambi, dont ils se disaient proches en même temps, alors que les 2 ne s’attendent plus. Ça a été un grand moment de bouffonnerie et de débauche de langue de bois et de duplicité. En même temps, il faudra reconnaître que seul un grand échec a conduit les Comoriens à vivre au gré des cris de haine et des protestations d’amour des crypto-sambistes contre le Président Ikililou Dhoinine, des mensonges d’amertume et d’aigreur d’Ahmed Sambi et des humeurs de ses hommes de main et de bouche. Si une partie de la classe politique comorienne voit encore en Ahmed Sambi un politicien d’avenir, c’est que les Comores ont touché le fond, car ce serait rendre un hommage à un homme qui peut trop parler, mais pour ne rien dire, qui peut trop promettre, mais pour «oublier» ses engagements.

      Et, aujourd’hui, à un moment où tout semble indiquer qu’Ahmed Sambi va mettre sa vie politique entre les mains du Caporal Bourhane Hamidou, personne n’exclut une trahison à venir. Ceci est d’autant plus vrai qu’au cours de la campagne électorale, le Caporal Bourhane Hamidou aura du mal à supporter la tutelle étouffante et humiliante d’Ahmed Sambi, qui a déjà fait fuir de nombreux proches dans le temps. D’ailleurs, dans une interview qu’il nous avait accordée le samedi 14 décembre 2013, Maître Saïd Larifou disait d’Ahmed Sambi, son ancien et futur allié: «Mais, comme Dieu est vraiment contre ses agissements, tous ceux dont il a favorisé la carrière, de Mohamed Abdouloihabi à Ikililou Dhoinine, ont fini par se séparer de lui, à le mépriser et à le détester. Il doit s’interroger sur les origines divines de ce rejet». Et le Président du RIDJA avait ajouté, impitoyable: «Aucun Comorien ayant des convictions n’a peur de lui. Au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2006, j’ai contribué à sa victoire, et en 2010, j’ai contribué à sa chute, quand les Comoriens l’ont poussé par les fesses. Il m’a fait battre à mort à l’Aéroport de Hahaya, alors que je me rendais à Mohéli pour continuer à préparer sa chute peu glorieuse. Ses forces de répression étaient à deux doigts de me tuer. C’était une scène horrible et traumatisante. Compte tenu de sa posture psychologique, il faut l’ignorer. Il nous faut juste une vraie vision pour les Comores».

      Donc, les candidats grands-comoriens qui vont faire d’Ahmed Sambi l’alpha et l’oméga de leur campagne électorale en 2016 vont avoir la surprise de leur vie parce que, comme en témoignent les événements politiques majeurs des Comores depuis 2014, l’ancien satrape ne fait plus recette. Ce n’est pas parce qu’il soutient un candidat que celui-ci sera ipso facto élu. Les Comoriens vont voir les candidats qui vont demander le sein de maman avant de les mépriser. Ceux qui ont de la personnalité vont refuser d’être infantilisés, et ceux qui veulent l’argent de l’ancien satrape vont avaler bien de couleuvres. Et, au-delà de la fidélité envers un être très cher, ce qui va déterminer la ligne directrice du plus célèbre des Caporaux comoriens et même africains après le Sierra-Léonais Foday Sankoh, c’est que l’enfant de Singani a lui-même de l’argent pour pouvoir mener une campagne indépendante, sans avoir à se réfugier dans les pans du boubou d’Ahmed Sambi. En tout état de cause, préparons-nous à de nouveaux psychodrames. Ils sont inévitables parce qu’un homme qui veut diriger un État et qui veut aller téter sur le sein de maman, ça fait mauvais genre. Heureusement que 2016 est pour dans quelques jours. On va rire…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 7 septembre 2015.


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