Honte à vous, Général Massamba! Honte à vous!
Si la honte pouvait tuer, vous en aurez été bien mort
Par Boina Mkouboi
Honte à vous, Général Massamba, d’avoir menti au Seigneur et au peuple comorien, de vous être rendu auteur d’un coup d’État électoral en date du 24 mars 2019, par la fourniture des moyens et des idées.
Honte à vous, Général Massamba, car honni par le mouvement citoyen de l’intérieur comme de celui de l’extérieur, vous avez feint de ne pas l’entendre. Cela s’appelle du mépris, celui-là même qui vous sert de gouvernance depuis le jeudi 26 mai 2016.
Honte à vous, Général Massamba, de ne pas avoir décliné l’offre du peuple car vous avez montré une fois de plus qu’entre votre honneur et les manifestations, vous avez choisi le déshonneur.
Honte à vous, Général Massamba, car vous avez choisi dans votre longue tirade d’user et abuser de l’argutie selon laquelle vos désirs et réactions sont conformes à la Constitution.
Honte à vous, Général Massamba: à quelle Constitution faites-vous référence? Celle que vous avez tant, tant de fois piétinée, triturée sous les applaudissements des mendiants et opportunistes? C’est cette Constitution réduite à l’état de chiffon et de brouillon qui vous sert d’argument? Je suis juriste et légaliste, et la vie m’a appris que la duperie n’est jamais une vertu.
Honte à vous, Général Massamba, car la décence vous imposait de vous faire oublier. Ce dont vous devez être conscient est que vous êtes un accident de l’Histoire politique comorienne. Votre unique compétence depuis 2016, c’est de vivre sous les quolibets avec vos zélotes, et de faire du pouvoir un bien personnel et villageois.
Honte à vous, Général Massamba, car, comment avez-vous pu penser, préméditer un coup d’État électoral le 24 mars 2019 en écourtant votre mandat de cinq ans, quand on sait que la Commission nationale électorale «indépendante» (CÉNI), l’Armée, la justice injuste, la «Courou courou», c’est vous le seul compositeur et chanteur de ces institutions soumises? Toutes ces institutions croupions spécialisées dans la fraude électorale, vous les avez asservies.
Honte à vous, Général Massamba, honte à vous à soixante et un ans, vous sortirez par la petite porte comme en 2006, et inéluctablement dans un cercueil.
Honte à vous, Général Massamba. N’avez-vous pas eu suffisamment de postes et de privilèges à distribuer à vos caudataires?
Honte à vous, Général Massamba.
Par Boina Mkouboi (Saint-Denis)
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© www.lemohelien.com – Samedi 25 janvier 2020.
