Hadidja Mdhuihiri accuse Fazul de vol, racket et abus
Courageuse, digne et honnête, elle dit la vérité avec panache
Par ARM
Ma cousine de sang, de cœur et d’âme Hadidja Mdhuihiri Madi dite Mère Hadjiba, de Djoiezi, nous fait honneur. Elle prouve qu’elle maîtrise mieux la communication que tous les acteurs politiques et sociaux comoriens car, en une minute et 58 secondes, elle a délivré un message clair, utile et intelligible, alors que les politiciens comoriens délirent au moins 90 minutes pour une banalité. Il lui est décerné le Prix de la Meilleure Communication politique et sociale pour la décennie 2020-2030. En plus, ce qu’elle dit est d’intérêt public national et international parce qu’elle dénonce aussi les injustices faites par Mohamed Saïd Fazul dit Babadi ou «Mtouzi Poitra» («Sauce gélatineuse»), semblant de «Gouverneur» de Mohéli, à nos frères mahorais sur l’île, où ils ont toujours été chez eux et traités avec amour et respect.
Découvrons la pertinence du propos de Hadidja Mdhuihiri Madi, et à l’avance, le Tout-Mohéli lui dit merci, et des messages de remerciements lui sont envoyés au-delà de l’île: «Je souhaiterais m’adresser un peu aux militaires de Mohéli, aux gendarmes de Mohéli, et aux policiers de Mohéli, et cela, pour leur dire que ce qu’ils font n’est pas joli. Ce qu’ils font dépasse la plaisanterie. En toute chose, il faut poser des limites dans ce qu’on fait. À cette heure précise, il est 17 heures 30 – 18 heures, je viens de récupérer ma petite fille à la Gendarmerie. C’est une petite fille, que les gendarmes avaient arrêtée alors qu’elle venait de l’école à Gnombéni [quartier de Djoiezi]. Je viens de payer 5.000 francs [10 euros] pour la faire libérer. En Grande-Comore et à Anjouan, on fait payer aux gens 2.500 francs [5 euros –en cas de dépassement de l’heure du couvre-lieu lié au coronavirus!]. À Mohéli, on fait payer 5.000 francs aux gens.
Nous ne comprenons pas: qui fait payer ces 5.000 francs? Dites-le nous. Ne mentez pas sur M. Azali, car ce n’est pas Azali, le Président, qui vous a dit de faire cela. Il n’allait pas demander un paiement de 2.500 francs en Grande-Comore et à Anjouan, pour exiger 5.000 francs à Mohéli. Ce n’est pas lui qui a demandé aux Mohéliens de faire payer 5.000 francs. Dites-nous la vérité. Fazul, tu y es impliqué. C’est toi l’organisateur de cette arnaque. Et, toi, Fazul, je te rappelle qu’avant-hier, il y a eu nos parents mahorais qui sont arrivés à Djoiezi. Vous les avez arrêtés. Vous les avez emprisonnés et arraisonné leur vedette jusqu’à ce qu’ils paient 750.000 francs [1.522 euros]. Ce n’est ni juste, ni légal. Ce n’est ni juste, ni légal.
Fazul, il y a une chose que je te dis: aujourd’hui, j’étais à la Gendarmerie pour payer 5.000 francs. Et ces 5.000 francs ne vont pas au Trésor public, mais tes sbires et toi-même vous vous les partagez. Or, Fazul, tu me dois de l’argent, et je t’attends que cette semaine tu viennes soit m’arrêter, soit me rembourser le million de francs [2.000 euros] que t’a prêtés [ma sœur morte] Noudhourati et que tu dois me rembourser depuis 7 ans. Alors, viens m’arrêter pour m’emprisonner. J’en parle publiquement et expressément parce que je vous attends tous, Fazul.
S’agissant de nos frères de Mayotte, que vous avez arrêtés et dont vous avez confisqué les passeports jusqu’à ce qu’ils paient 750.000 francs, vous oubliez que nous autres Comoriens empruntons des embarcations de fortune pour aller à Mayotte. Vous irez là-bas. Tous les militaires qui volez ici, vous fuyez vers Mayotte. Comment ça se fait que vous trouvez vos semblables, qui ont débarqué à Djoiezi, et vous les emprisonnez? Ce n’est ni juste, ni légal.
Alors, je te dis: fais descendre un peu la cadence et le rythme du mal parce que tu es allé trop loin. Selon notre proverbe: “Un soleil trop ardent ne tarde jamais à se coucherˮ».
En d’autres termes, le coronavirus est devenu un moyen d’enrichissement de la dictature, et Mohamed Saïd Fazul, qui a vendu à 300.000 francs (600 euros) même le terrain que lui avait légué sa mère, a également vendu le linceul dans lequel il devait être enveloppé à sa mort ainsi que le terrain où il devait être enterré. Ce fou ne recule devant rien pour se faire de l’argent, allant jusqu’à vendre du piment, des feuilles de manioc pilées et de l’huile de coco à l’Hôtel Le Moroni, en compagnie de sa femme Fatima Hamidi.
Je rappelle à ma Hadidja Mdhuihiri Madi ce jour de décembre 2017, quand nous étions dans le car en direction de Boueni, pour le mariage de notre cousin. La discussion politique était très animée, tu t’étais levée et tu avais lancé à l’assistance: «Nous avons tenté un certain nombre de scénarii, et nous avons échoué. Lors des prochaines élections démocratiques, votez pour qui vous voulez, c’est votre droit. Mais, moi, je vous préviens tout de suite: comme Mohéli a besoin d’un Gouverneur révolutionnaire, et comme c’est Aboulkhaïr qui présente ce profil, c’est pour lui que je voterai. C’est lui notre révolutionnaire». J’avais été le premier à t’approuver et je n’ai pas changé d’opinion sur notre Elamine Ali Mbaraka dit Aboulkhaïr, ancien Maire de Fomboni, qui fait notre fierté et nourrit nos espoirs.
Merci, chère cousine.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 4 novembre 2021.
