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Docteur ARM et «le malade Constitution aux Comores»

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Docteur ARM et «le malade Constitution aux Comores»

Diagnostic très alarmant: le patient est mort cliniquement

Par le Professeur Ibrahim Abdou Saïd

       Le Docteur ARM, nous le savons, n’est pas seulement un blogueur. C’est aussi un chercheur qui enchaîne la publication de livres en Science politique, son sujet de prédilection étant les Comores. Ce qui fait de lui la référence universitaire mondiale sur les Comores, vers qui les juristes et politologues du monde entier se tournent pour essayer de comprendre ce qui s’y passe. Quand il publie un livre, ARM suscite un engouement autour de l’ouvrage, à l’international comme à l’échelle nationale. Ses pires ennemis – il en a, cela est de notoriété publique – sont parmi ses lecteurs les plus fidèles. Ces fidèles lecteurs et lectrices ne sont pas fatigués de lire cet intellectuel qui a une capacité d’écriture égale à la promptitude et à la vitesse d’Usain Bolt établissant un nouveau record du monde sur les pistes des courses.

       Sa vie d’adulte, entièrement passée à l’Université au Maroc et en France, l’oblige à l’investigation, pour sa crédibilité, et lui donne un talent fou. Amoureux de la langue française et de ses subtilités, fervent défenseur de la francophonie, il est aussi un créateur reconnu de ses propres expressions: «Ripoux-blique», «Constitution des ailes de poulets», «non-Constitution de la main coupée et de la mort», «présidence à mort», «saigneur saignant», etc. On l’aura remarqué: il déteste la bien-pensance, les bien-pensants et le politiquement correct, se faisant traiter par certains d’«écrivain irresponsable et rabat-joie». Il vit en exil.

ARM est un monument d’analyse juridique et politique inédit, sans équivalent aux Comores, sinon, qu’on nous dise lequel. Dans Comores. «La Constitution, mon bon plaisir», il aborde les problématiques constitutionnelles, et les drames et tragédies dictatoriales qui en découlent. Il fustige des Constitutions mal rédigées, lacunaires, non adaptées aux Comores et offrant l’État et le peuple aux dictateurs tentés par la «présidence à mort». Le médecin des affaires étatiques qu’est ARM dénonce cette entreprise de pervertissement et de démolition, et fouette la conscience nationale, expliquant les dangers des modifications constitutionnelles pour convenance personnelle, celles-ci enfonçant les Comores dans la misère au lieu d’aider à leur développement. Pour ce juriste intransigeant, la Constitution étant la norme suprême de l’État, elle ne doit pas se plier aux fantasmes de dictateurs sans foi, ni Loi.

Ce livre est un grand défi: le bilan de 44 ans de vie constitutionnelle aux Comores, de 1975 à 2019. Ce bilan est apocalyptique et a des relents de fin de monde en termes de Droit: l’anarchie a détruit les Comores. La Constitution sert d’exutoire à la médiocrité des dirigeants comoriens, nous explique l’enfant de Djoiezi, qui s’interroge sur le pays de «l’émergence à l’horizon 2030» qui ignore le primat de la Constitution et la sacralité de l’État. Pour lui, hormis la Constitution de 1992 et celle de 2001, fruits d’un consensus national, aucune autre n’a fait naître l’espoir chez les Comoriens. Le processus constitutionnel a été assassiné par les armes, les coups d’État militaires, et le rejet du primat de la Constitution, dans un flot de sang.

Par le Professeur Ibrahim Abdou Saïd,

  • Historien et Philosophe formé à l’Université de Créteil,
  • Professeur au Centre culturel franco-marocain de Miramas, Bouches-du-Rhône,
  • Cofondateur et ancien Président de l’Association des Étudiants comoriens à l’Université des Comores et à l’Université de Créteil,
  • Ancien Vice-président de la Commission des Affaires parlementaires au Parlement francophone des Jeunes,
  • Consultant international.

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© www.lemohelien.com – Dimanche 24 novembre 2019.


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