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Démission de M. E. Souef: un non-sens politique et moral

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Démission de M. E. Souef: un non-sens politique et moral

Les hypothèses, conjectures et supputations vont bon train

Par Ibrahim Abdou Saïd

       La démission de Mohamed Elamine Souef du ministère des Affaires étrangères n’a aucune signification politique, ni morale. Les hypothèses, conjectures et supputations sur cette démission rocambolesque sont légion et vont bon train.

1.- On parle d’une trahison envers son cousin Assoumani Azali depuis l’offensive diplomatique de l’opposition comorienne à l’échelle internationale, comme en témoigne la récente oreille attentive du Quai d’Orsay, à Paris, aux représentants du mouvement de l’opposition. Pour nous en convaincre, il suffirait à peine de rappeler le récent passage de Mohamed Chanfiou Ben Charafa et du Docteur Jimmy Adam au siège du ministère français des Affaires étrangères et de l’Europe. Certainement et contrairement à ce que prétend le gouvernement comorien, l’accueil par les autorités françaises des deux Comoriens au ministère des Affaires étrangères et de l’Europe fait grincer des dents à Moroni.

2.- Pour la vox populi, Assoumani Azali préfère Hamada Madi Boléro à Mohamed Elamine Souef comme chef de la diplomatie. Il trouve chez Hamada Madi Boléro de l’éloquence et de la prestance, qui manquent cruellement à Mohamed Elamine Souef, selon cette source de Beït-Salam. En plus, Assoumani Azali trouverait son cousin Mohamed Elamine Souef un peu usé, sans vraiment des résultats réels. C’est Assoumani Azali qui aurait demandé de force la démission du ministre des Affaires étrangères et pas le contraire.

3.- Le ministre Mohamed Elamine Souef veut sauver sa peau, sachant que le régime politique de son cousin est en fin de règne. Il espère éviter d’être associé à la dictature de son cousin Assoumani Azali.

4.- Ces derniers temps, Mohamed Elamine Soeuf est affecté par la rareté du luxe des voyages et des avantages qui s’y accompagnent, comme les indemnités de déplacement et les hôtels de luxe, du fait du coronavirus: «À quoi bon être ministre des Affaires étrangères si c’est pour se retrouver cloîtré à l’intérieur du pays d’origine?».

5.- Mohamed Elamine Souef, au final, s’est rendu compte qu’il aurait dû continuer sa carrière de fonctionnaire international pour être à la fois tranquille et respectable aux Comores et à l’étranger. Sa démission est une tentative d’espérer son retour aux Nations Unies. Il reste à savoir si Assoumani Azali, de Beït-Salam, lui facilitera la tâche. En effet, lors de la nomination du ressortissant d’un pays dans un poste de fonctionnaire international, le gouvernement du ressortissant concerné est toujours appelé à donner son avis.

6.- Enfin, pour quelques augures de la politique comorienne, Mohamed Elamine Souef a démissionné pour se préparer en coulisses, soit pour défier son cousin Assoumani Azali en 2024, soit pour recevoir de lui le flambeau, en créant une fausse animosité politique sur fond de faux conflits personnels.

Ibrahim Abdou Saïd

Par Ibrahim Abdou Saïd

Spécialiste des médias,

Consultant international

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© www.lemohelien.com – Jeudi 30 juillet 2020.


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