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De Zine El Abidine Ben Ali à Dieu Assoumani Azali

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De Zine El Abidine Ben Ali à Dieu Assoumani Azali

Déchus, les dictateurs meurent, restés vivants, ils tombent

Par ARM

     Le mardi 25 décembre 2018, dans l’article intitulé «Années finissant par 9: un danger pour les chefs d’État – Surtout quand ils sont malades et font des chutes en public», votre site notait: «Depuis 1979, les années finissant par le chiffre 9 sont celles au cours desquelles il y a le plus de renversements de régimes politiques et de décès de chefs d’État. De ce fait, en 1979, 1989, 1999 et 2009, la Mort a beaucoup travaillé dans les palais des chefs d’État. Et si ce n’est pas la Mort qui frappe, c’est Satan qui souffle sur les braises et sur le cerveau de certains pour fomenter coups d’État et révolutions de palais. Rien qu’aux Comores, en l’espace de dix ans, deux années finissant par 9 ont été catastrophiques: 1989 et 1999».

L’année 2019 a son lot de malheurs dans les palais présidentiels et dans les résidences des dictateurs déchus: le génocidaire soudanais Hassan Omar El Béchir et le grabataire algérien Abdelaziz Bouteflika, qualifiés d’indéboulonnables, ont été déboulonnés, et le Soudanais est en prison. Les dictateurs déchus Robert Mugabe du Zimbabwe et Zine El Abidine Ben Ali de Tunisie sont morts moins d’un mois l’un après l’autre, le premier, le 6 septembre, le second, le 19 septembre 2019. Béji Caïd Essebsi, le Président de Tunisie, est mort le 25 juillet 2019.

Le cas de Zine El Abidine Ben Ali doit interpeller tout Comorien, compte tenu de la ressemblance avec le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger»: deux militaires incultes, bornés, sadiques, aux mains rougis par le sang de leurs victimes, deux tyrans mariés à des femmes cupides et ayant pour Dieu l’argent, deux épouses affairistes et corrompues, pour deux dictateurs plaçant les intérêts mafieux de leurs familles avant ceux légitimes de leurs pays…

Zine El Abidine Ben Ali était aussi impitoyable que le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri. Voici le récit de Lotfi Ben Chrouda, le majordome de la famille de Zine El Abidine Ben Ali, sur le moment où le dictateur tunisien déchu et sa famille étaient obligés de fuir par avion vers l’Arabie Saoudite, où il est mort ce jeudi 19 septembre 2019: «Le Président pleure et refuse de monter dans l’avion.

–     Partez tous, allez-vous-en tous, moi je veux rester, c’est mon pays!

     Il veut rester et mourir sur le sol tunisien. Peut-être songe-t-il à un rêve qu’il m’avait raconté il y a quelques temps. Un matin, il s’était réveillé affolé:

–     Lotfi, Lotfi, j’ai fait un rêve, va vite faire un sacrifice et distribue de l’argent au peuple. Dépêche-toi! Sidi Hmid Bannour, le marabout, m’a parlé, il m’a dit: “Tu m’as déplacé pour construire ton palais, moi je vais te déplacer au-delà des mers, et tu mourras en pays étrangerˮ.

     Sidi Bou Saïd est considéré comme la ville des marabouts. Il faut comprendre ce mot dans l’acceptation de la culture arabo-islamique. Un marabout est un saint dont le tombeau, à défaut d’être vénéré, fait l’objet d’un respect religieux. Ainsi, ce sépulcre de Sidi Hmid Bannour, pendant l’époque coloniale, avait été entouré d’une barrière et était gardé par les gendarmes. Dans un premier temps, Leïla [Madame Ben Ali, une dictatrice, une affairiste très corrompue] a fait construire son palais sans oser y toucher, mais le tombeau se trouvait sur l’emplacement d’une piste de jeux qu’elle voulait construire pour Mohamed. Alors, elle a décidé de déplacer le saint plus loin dans la colline, près de l’endroit où elle avait fait construire leur caveau, à son mari et à elle. Elle avait conçu leur propre demeure post mortem de manière que l’emplacement de leurs crânes soit toujours tourné du côté du palais. Jamais, dans ses prévisions les plus sombres, Leïla n’avait envisagé la possibilité de quitter le pouvoir. Le Président n’osa pas s’y opposer. Sidi Hmid Bannour fut exhumé par un groupe d’imams réciteurs de Coran. Depuis, le saint les tourmentait à tour de rôle. Ils faisaient tous les deux le même cauchemar et en étaient si touchés que lorsque cela arrivait, je devais préparer une dizaine de moutons pour les offrir en sacrifice»: Lotfi Ben Chrouda: Dans l’ombre de la reine. Par le majordome des Ben Ali, Éditions Michel Lafon, Neuilly-sur-Seine, 2011, pp. 177-178.

La comparaison a été faite entre le dictateur déchu et mort de Tunisie et le dictateur encore vivant des Comores. Une ressemblance frappante existe aussi entre leurs épouses: elles déifient l’argent, en détournent sans la moindre honte, sont incultes et inhumaines, sont prêtes à tout pour le pouvoir et l’argent, et déterrent les morts. Lotfi Chrouda a expliqué que pour ses folies mégalomaniaques, Leïla Ben Ali a profané la tombe du Saint Sidi Hmid Bannour, et a même déplacé ses cendres, sans la moindre once d’humanité, juste pour construire son palais de mégalomane folle. Votre site préféré a déjà signalé qu’Ambari Darouèche dite Makapihi, «La Mère qui ne prépare jamais à manger», épouse vénale du dictateur comorien, est, elle aussi, une grande profanatrice de tombes, et s’était illustrée en la matière dans la perspective de l’élection présidentielle fraudée de 2016 quand, avec son mari, elle a profané la tombe du père de ce dernier, à qui il fallait enlever deux dents pour remporter le scrutin par la fraude.

Elle peut porter plainte pour diffamation, demander le retrait de cet article et essayer de tromper les hommes, mais elle ne trompera pas Dieu. Le Saint Sidi Hmid Bannour avait prédit la mort de Zine El Abidine Ben Ali à l’étranger: «Je vais te déplacer au-delà des mers, et tu mourras en pays étranger». Ce dernier est mort «au-delà des mers», «en pays étranger»: en Arabie Saoudite. Mais, le dictateur comorien et son épouse sont incapables d’en tirer la moindre leçon: ils sont trop incultes et bornés.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 20 septembre 2019.


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