Azali Assoumani veut assassiner Mariama Mhoudine
Il n’y a jamais de détention provisoire pour un témoin
Par ARM
Une fois de plus, la «Justice» de la vengeance politique s’est dévoyée aux Comores. Une fois de plus, la «Justice» de la forfaiture s’est montrée sous son jour le moins reluisant. Une fois de plus, les Comores sont plongées dans les affres d’une «Justice» qui n’en est pas une, mais une machine à broyer les innocents pendant que les faux témoins (Bellou, dans le cas de l’affaire de vol de matériel et d’argent au ministère de la Production par son pote Hamadi Idaroussi) et les vrais coupables (Ahmed Abdallah Salim dit Ahmed Hydro) paradent à «Bête-Salam», haut-lieu de la mafia actuellement au pouvoir. Une fois de plus, le Code de Procédure pénale est transformée en chiffon avec lequel les autorités actuelles règlent leurs comptes pour tenter de cacher leur propre concussion et leur propre incurie. Une fois de plus, des magistrats corrompus et incompétents sont allés chercher dans le Code de Procédure pénale des concepts juridiques qu’ils dévoient dans le seul but de briser des vies et de détruire des réputations sans tâches et des carrières. Une fois de plus, on jette en prison une personne qui n’a pas été jugée et dont la culpabilité n’a jamais été établie. Une fois de plus, on condamne sans le moindre procès. Une fois de plus, un dossier «judiciaire» est escamoté sans instruction, ni enquête. Une fois de plus, les innocents paient le prix de la culpabilité des vrais coupables, qui plastronnent partout et ont pignon sur rue.
L’heure est grave. Oui, l’heure est même très grave. En effet, Mme Mariama Mhoudine, ancienne Directrice administrative et financière (DAF) de la Société comorienne des Hydrocarbures (SCH), avait été convoquée au Tribunal de Moroni en tant que témoin dans une affaire de détournement de 2 milliards de francs comoriens dans cette société. Je répète: Mme Mariama Mhoudine, ex-Directrice administrative et financière de la SCH, devait être entendue par le juge d’instruction en tant que témoin mais se retrouva en prison. Or, elle n’a jamais été jugée, elle n’a jamais été reconnue coupable, elle n’a jamais manifesté une volonté de fuir les Comores pour se soustraire de la «Justice», elle n’a pas de casier judiciaire, elle n’a jamais été impliquée dans un délit ou un crime. Oui, un témoin est jeté en prison. Un témoin! Un témoin, Mesdames et Messieurs. Contrairement à un Bellou, cette femme honnête n’a fourni aucun faux témoignage.
Mesdames et Messieurs, soyons bonnes filles et convoquons le Droit. Il est reconnu au juge d’instruction le droit de faire citer devant lui toutes les personnes indiquées par la dénonciation, par la plainte ou par le Procureur de la République ou autrement dans une affaire donnée. À ce titre, il entend toute personne dont la déposition lui paraît utile. Cette personne peut être un témoin. Les témoins appartiennent à plusieurs catégories, et Mme Mariama Mhoudine appartient à la catégorie des témoins simples. Or, le témoin simple dépose sous serment et ne pourra être sanctionné que pour faux témoignage. Mme Mariama Mhoudine a-t-elle fourni un faux témoignage? Non! Mme Mariama Mhoudine est une femme honnête et n’a fourni aucun faux témoignage. Qui plus est, si le témoin ne comparaît pas, le juge peut l’y contraindre par recours à la force publique. Mme Mariama Mhoudine n’a pas refusé de comparaître. Elle a comparu. Oui, elle a comparu volontairement. Ce qui signifie que toute la procédure suivie est entièrement, totalement et définitivement illégale.
Une autre illégalité est à signaler, et c’est Maître Ahamada Mahmoud, avocat de la femme enlevée et séquestrée, qui la dénonce: Mme Mariama Mhoudine a été prise en otage sans que son avocat n’accède à son dossier inexistant et ne sache ce qui lui arrive. Plus grave encore, Mme Mariama Mhoudine a été soumise à l’inquisition sans que son avocat ne soit présent. Ce qui, sur le plan du Droit, invalide et rend illégale toute la procédure suivie. Cette procédure est totalement illégale. Elle ne répond à aucune norme juridique reconnue en pays civilisé. C’est très grave quand on entend Maître Ahamada Mahmoud dire: «Est ce que le parquet avait fait une réquisition supplétive? Je n’en sais rien puisqu’à ce jour, je n’ai pas encore le dossier de l’instruction». Dans quel pays vivent les Comoriens vivant aux Comores? C’est très grave. C’est très grave d’entendre Maître Ahamada Mahmoud ajouter, s’agissant de sa cliente: «Elle n’a jamais fait l’objet du réquisitoire introductif d’instance; auquel cas, elle aurait dû être entendue depuis longtemps».
Qu’en est-il en réalité? De la politique. Oui, d’un bout à l’autre, il s’agit d’un dossier politique. En effet, à la SCH, Mme Mariama Mhoudine n’a jamais eu le moindre pouvoir lui permettant de détourner 2 milliards de francs comoriens. C’est Ahmed Abdallah Salim dit Ahmed Hydro qui a détourné 4 milliards de francs comoriens quand il était Directeur général de la SCH sous la présidence de son ami Ahmed Sambi, et qui aujourd’hui roule carrosse, se pavane en «homme accompli» ayant accompli le grand mariage et qui distribue l’argent volé aux Comoriens à des notables qu’il voulait gagner à sa cause. Aujourd’hui, il mène grand train de vie à «Bête-Salam», où le «conbucinocrate» Azali Assoumani l’a nommé «Conseiller» (!) et où il n’a été à l’origine d’aucune idée, ni initiative. Un individu contribue gravement à ruiner les Comores, il pointe chez le juge chaque mercredi, mais continue à défier et à mépriser les Comoriens, dont le quotidien est fait de problèmes et de privations. C’est le haineux et détestable Mohamed Chatur Al-Badaoui, actuel Directeur de la SCH, qui est parti proposer des magouilles nauséabondes et inacceptables à la Banque islamique de Développement (BID) pour qu’elle finance un pétrole cher qui lui permettrait de se faire des ristournes criminelles devant lui remplir ses poches. Au lieu de poursuivre de tels criminels, on emprisonne illégalement une innocente.
Insistons sur une réalité: l’enlèvement crapuleux de Mme Mariama Mhoudine est un acte éminemment politique et cela, tout le monde l’a compris à Mbéni, où se situe l’origine de cette lugubre affaire. Cette affaire est un véritable capharnaüm politique: la victime de la cabale politico-judiciaire est la sœur d’un Député UPDC qui soutient son ami Sa Seigneurie le Grand Vizir en charge de Dieu, du Prophète, du Paradis, des Gènes, de la Généalogie et de la Génétique. Elle est l’épouse d’un Conseiller nommé à la Cour anticonstitutionnelle par le Vice-président Mohamed Ali Soilihi. Son oncle occupait d’importantes fonctions lors de la première kleptocratie du kleptocrate Azali Assoumani. S’en ajoutent d’autres considérations politiciennes tournant autour du leadership politique à Mbéni, des séquelles de la mascarade électorale de 2016, et de la campagne d’éradication des Mbéniens par le Mbénien Mohamed Chatur Al-Badaoui. Tout ceci constitue un mélange explosif, un mélange douteux mâtiné de haine, d’irresponsabilité, d’une «Justice» aux ordres et complètement discréditée.
Dès lors, nous devons retenir le principal: en tant que témoin, Mme Mariama Mhoudine n’avait pas à être jetée dans une prison. Elle ne disposait d’aucun moyen par lequel elle aurait pu siphonner 2 milliards de francs comoriens à la SCH. Elle n’a même pas été accusée de les avoir siphonnés, mais sous le «saigneur» Azali Assoumani, ce qui compte, c’est de briser des vies, des réputations et des carrières. Mais, comme on sait, tout a une fin. Tout finit par finir. Cette fin peut être bonne ou mauvaise et, en aucun cas, personne ne servira du poisson à table après avoir préparé de la viande.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 17 avril 2017.