Idriss Mohamed Chanfi a mutilé l’identité des autres
Il a estropié le nom de tous ceux qu’il cite dans son livre
Par ARM
Nous voici devant un livre écrit par Idriss Mohamed Chanfi, qui jure que «Mayotte est comorienne et le restera à jamais», donc l’homme qui a décidé de «libérer» Mayotte, dont le peuple clame depuis 1956: «Nous voulons rester Français pour être libres». En d’autres termes, Idriss Mohamed Chanfi veut «libérer» un peuple libre. En lisant son livre, on découvre une chose ahurissante, en tout cas inédite dans les annales de la littérature mondiale, d’Adam et Ève à ce jeudi 1er juin 2023: l’auteur déforme, mutile et tue l’identité de tous ceux dont il cite le nom, y compris celui de son propre frère, qu’il écrit Ali Mohamed Shanfi, alors qu’il écrit son propre nom Idriss Mohamed Chanfi. Il n’a pas le droit d’écrire le nom des autres selon son orthographe à lui, mais selon l’orthographe propre à chaque nom.
Parmi les identités qu’il a poignardées et mises à mort par mutilation génétique, on retrouve: Ahmed Uledi au lieu d’Ahmed Oulédi, Said Mohamed Sheik au lieu de Saïd Mohamed Cheikh, Ali Yashurtwi au lieu d’Ali Yachouroutu,Sharif au lieu de Charif, Mustwafa Said Shek au lieu de Mustapha ou Moustoifa Saïd Cheikh, Abdala Daud au lieu d’Abdallah Daoud, Abubakar Said Salim au lieu d’Aboubakar Saïd Salim, Ahmed Kudra au lieu d’Ahmed Koudra,Abdu Mhumadi au lieu d’Abdou Mhoumadi, Ahmed Abdala au lieu d’Ahmed Abdallah, Muzawar au lieu de Mouzawar,Ali Mrudjae au lieu d’Ali Mroudjaé, Ali Swalihi au lieu d’Ali Soilihi, Turqui au lieu de Tourqui, Abas Djusuf au lieu d’Abbas Djoussouf, Yusuf Musa au lieu de Youssouf Moussa, Maorais au lieu de Mahorais, Nafiun au lieu de Nafioun, Abdubakar Bwana au lieu d’Abdoubakar Boina, Abdulkader Hamisi au lieu d’Abdoulkader Hamissi, Said Nafiun Zarkashi au lieu de Saïd Nafioun Zarkachi, Docteur Abdulhakim au lieu d’Abdoulhakim, Abdu Djabir au lieu d’AbdouDjabir, Abdu Swefu au lieu d’Abodo Soefo, Mahamud Elarif au lieu de Mahmoud Elarif, Seda Mwinyi au lieu de Séda Mouigni, Swamadu au lieu de [Mohamed Abdou] Soimadou, Mtara Maesha au lieu de Mtara Maecha, Vwadju au lieu de Voidjou, Abubakar Chahasu au lieu d’Abdoubakar Chahassou, Mansur au lieu de Mansour, Azali Asumani au lieu d’Azali Assoumani, Michel Roccard au lieu de Michel Rocard (même les Blancs!), Abdu Himaya au lieu d’Abdou Himaya, Abdu Ahmed au lieu d’Abdou Ahmed, Twahir au lieu de Toihir, Docteur Murshid au lieu de Docteur Mourchid, Abubakar Mshangama au lieu d’Aboubacar Mchangama, etc. C’est gravissime!
Aux pages 140 à 146, intitulées «Annexes 3 – Index des noms», Idriss Mohamed Chanfi présente ses «victimes identitaires» dans l’écriture exacte de leurs noms et dans l’écriture à lui de leurs noms. Il ne s’agit pas de polémiquer, mais de dire qu’il n’a pas le droit de mutiler le nom d’autrui comme il l’a fait. Il doit orthographier le nom d’autrui comme autrui l’orthographie. L’écriture d’un nom ne doit pas être une affaire d’idéologie orthographique. Les noms communs en comorien peuvent se prêter à ses manipulations orthographiques, mais pas les noms propres de personnes. Personne n’a le droit de mutiler le nom d’autrui. Le respect de l’identité de l’autre est l’une des règles de base du savoir-vivre. Alors Président de la République de Côte-d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny refusait jusqu’à l’idée de traduire le nom de son pays dans un autre langue, disant que même en anglais, la «Côte-d’Ivoire» ne devait devenir «Ivory Coast», mais rester la «Côte-d’Ivoire».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 1er juin 2023.
