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Anissi Chamssidine a fait son choix: Mohamed Ali Soilihi

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Le Vice-président vient d’officialiser un soutien politique de poids

Par ARM

   Depuis février 2014, le grand blogueur Abdou Hamadi dit «Mrimdu» le signalait de façon régulière et constante: Anissi Chamssidine, Gouverneur d’Anjouan n’était pas fait pour être dans le sillage d’Ahmed Sambi et ne tarderait pas à rompre avec l’ancien satrape. Depuis le 15 septembre 2014, c’est chose faite. La rupture est consommée depuis entre les deux hommes, et Anissi Chamssidine, qui n’a jamais été membre du Parti Bidoche, a saisi cette occasion pour affirmer son ancrage dans le camp présidentiel, qui a toujours été le sien. Cette rupture fracassante était devenue inévitable parce que tout sépare les deux hommes: autant Anissi Chamssidine est sérieux, autant Ahmed Sambi se comporte en dirigeant désinvolte n’ayant rien compris des méthodes de la bonne gouvernance. Autant Anissi Chamssidine favorise le mérite, autant Ahmed Sambi favorise les intérêts de sa famille, des citadins et des gens de sa race. Autant Anissi Chamssidine est discret, autant Ahmed Sambi est inutilement indiscret et tapageur. Autant Anissi Chamssidine est compétent et efficace, autant Ahmed Sambi est brouillon, très incompétent et très inefficace. Autant Anissi Chamssidine a le sens des convenances, autant Ahmed Sambi ne sait pas ce que signifie le mot «convenances». Autant Anissi Chamssidine est courtois et bien éduqué, autant Ahmed Sambi a besoin de cours du soir pour apprendre les règles élémentaires de la courtoisie et de l’éducation, lui qui avait osé insulter le Président Hosni Moubarak d’Égypte, en pleine conférence, parce que ses sponsors l’avaient «motivé». Autant Anissi Chamssidine travaille pour son île et son pays, autant Ahmed Sambi a détruit son pays. Autant Anissi Chamssidine cherche la compagnie de gens sérieux, autant Ahmed Sambi cherche une compagnie formée essentiellement de mauvais garçons, etc.

   Au surplus, longtemps, Ahmed Sambi a cru pouvoir humilier Anissi Chamssidine en public sans faire réagir celui-ci, comme s’il n’avait ni cœur, ni fierté, ni dignité, ni personnalité. Les Comoriens et les amis des Comores ont été horrifiés en découvrant la vidéo montrant un Ahmed Sambi qui, le 11 janvier 2014, à Épinay-sur-Seine, devant les caméras, ne s’était nullement gêné pour parler du Gouverneur Anissi Chamssidine dans les termes suivants, alors que ce dernier ne lui avait fait aucun mal: «Il est d’un petit village de là-bas, quelque part dans la jungle [«massahani hoho!»], issu d’une famille pauvre, lui-même n’était pas capable de se présenter devant le public. Vivre en ville n’était pas évident pour lui. C’est grâce à moi, le citadin Sambi, qu’il est en ville. Aujourd’hui Anissi peut parler aux gens grâce à ma seule volonté».

   Le grand et respectable blogueur Abdou Hamadi dit «Mrimdu», dans un article d’une haute teneur et d’une grande rigueur, publié sur son magnifique et respectable blog, le 25 janvier 2014, avait qualifié la morgue et le narcissisme d’Ahmed Sambi de «Domination par l’humiliation», expliquant de manière absolument scientifique que le Gouverneur Anissi Chamssidine allait finir par abandonner Ahmed Sambi comme l’avaient fait toutes les personnes qui ont de la dignité et qui, à un moment donné, savent qu’elles doivent s’en aller. Depuis le mercredi 15 septembre 2014, Anissi Chamssidine a fait ses adieux à Ahmed Sambi, préférant la compagnie des êtres humains à celles d’un être qui croit être son propre créateur et le créateur de la moitié de l’univers. Après le naufrage de la communication politique d’Ahmed Sambi, et le vomissement du personnage par l’opinion publique nationale jusqu’à ce qu’il se mette à payer les badauds pour l’applaudir, il ne restait plus que son vomissement par Anissi Chamssidine pour confirmer une irrésistible descente aux enfers que personne ne va pleurer.

   En même temps, le Gouverneur Anissi Chamssidine a décidé de passer à la vitesse Mach 2 et veut que ça se sache: il marche la main dans la main avec l’UPDC, le fameux «parti cocotte-minute», et prouve à la face du monde son soutien au candidat de cette organisation politique, la mieux implantée sur le paysage politique comorien: le Vice-président Mohamed Ali Soilihi qui, pour l’instant se contente de dire qu’il a une mission d’intérêt national à remplir pour les Comoriens et qu’il n’a pas le temps de penser à une élection présidentielle qui aura lieu en 2016. D’ailleurs, personne n’a vu le Vice-président dans une précipitation électoraliste et dans des magouilles politiciennes de bas niveau. Il fait ce qu’il a à faire, mais ne boude pas le plaisir de savoir que le Gouverneur d’Anjouan a décidé de s’engager à ses côtés pour faire gagner les Comores et non un homme assoiffé de pouvoir.

   La démarche du Gouverneur Anissi Chamssidine est politiquement responsable à plus d’un titre: elle dément les rumeurs de bouchère colportées par les ennemis de la République, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, des rumeurs tendant à priver le Colonel Mohamed Bacar du droit élémentaire de retourner dans son seul pays, les Comores, comme l’exige si bien la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Anissi Chamssidine vient de démontrer qu’à Anjouan, il n’y a pas que le Colonel Mohamed Bacar et ses partisans qui veulent et peuvent tenir la dragée haute à Ahmed Sambi et aux crypto-sambistes. Lui et ses partisans, résolument rangés du côté de la République, veulent sauver celle-ci des ambitions démesurées d’un homme qui va jusqu’à exiger la disparition totale et définitive de toutes les lois nationales qui empêchent un homme de tourner autour de lui-même comme un derviche tourneur de l’Empire Ottoman à l’époque de Soliman le Magnifique.

   Mercredi 5 août 2015, Anissi Chamssidine avait réuni ses hommes pour les footings qui précèdent l’entrée du joueur sur le terrain de football. Leurs footings ont été tellement bons que des décisions importantes pour l’avenir du pays et de la République ont été prises. C’est ainsi que sur douze membres de l’UPDC, quatre sont des collaborateurs du Gouverneur Anissi Chamssidine, parmi lesquels Hosni, le fiston du tonitruant Mohamed Abdou Madi dit «Mjamaoué», ancien Premier ministre de la République fédérale islamique des Comores, qui a fait beaucoup de slaloms et de zigzags entre la République et le séparatisme à Anjouan. Le cher fils, qui fait ses preuves personnelles et qui est arrivé à se faire un prénom, lui aussi, veut en découdre. Dans sa très longue interview vendredi 21 mars 2014, Mohamed Abdou Madi était fier comme Artaban quand il parlait de son fils: «Primo, Mon fils Hosni est fonctionnaire au Gouvernorat d’Anjouan, comme vous le dites, et cela est naturel. Mais, j’aurais préféré que vous l’appeliez “Doctorant Hosni”. Il aura bientôt 30 ans. Il est devenu mon collaborateur, avec le respect des orientations de chacun, des orientations qui pourraient aussi être des plus nuancées selon les cas. Aucun de nous deux n’est soumis à la dictée de l’autre; c’est la cohabitation des idées qui prime. Secundo, une autre précision s’impose: Housni est plutôt Doctorant en Études africaines, option “Politiques énergétiques”, et il est titulaire d’un Master en Stratégies des Acteurs et Affaires internationales. Tertio, En ce qui concerne le recrutement dont il a fait l’objet par Anissi Chamssidine, je pense qu’il ne faut pas perdre de vue qu’il s’est engagé dans une logique de contribution et de rapprochement de son pays, les Comores, et le Maroc».

   Est-ce à dire qu’en cette période de réconciliation nationale en vue du retour des exilés comoriens dans leur pays avant le départ du Président Ikililou Dhoinine de Beït-Salam, le père, au nom du fils, sera dans le camp de l’UPDC? Avec le déroutant et insaisissable Mohamed Abdou Madi, il ne faut jurer de rien. Par le passé, c’est sur l’épaule de Hamada Madi Boléro qu’il pleurait pour se plaindre des agissements de son ennemi, Saïd Abdallah Mchangama, et il est de notoriété publique que l’Anjouanais et le Mohélien s’entendent comme larrons en foire. C’est dans le Tome I des Mémoires de Hamada Madi Boléro.

   En tout état de cause, la donne politique à Anjouan évolue et donne à réfléchir. Et, à la différence du Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore, qui a la détestable habitude de souffler le chaud et le froid, tantôt candidat à sa propre réélection, tantôt candidat à la présidence de la République, le Gouverneur Anissi Chamssidine a son candidat à l’élection présidentielle, et ça sera le Vice-président Mohamed Ali Soilihi. Il veut continuer le travail au Gouvernorat d’Anjouan, ce travail sérieux qui a fait de lui l’incontestable et incontesté meilleur Gouverneur des Comores, pendant qu’à Mohéli, le Gouverneur Mohamed Ali Saïd a trouvé une prière inédite à adresser à Dieu: faire en sorte que le temps s’arrête, puisqu’il sait que sa fin à Bonovo approche, car il n’aura pas un troisième mandat de sang et de pleurs à la tête de Mohéli.

   Toujours est-il que dans les jours et semaines à venir, l’activité politique du Gouverneur Anissi Chamssidine sera scrutée à la loupe par l’inévitable et très discret Abou Oubeidi Mzé Chei et les autres collaborateurs du premier cercle du Vice-président Mohamed Ali Soilihi.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 12 août 2015.


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One Comment

  • Jurisfaiz

    août 13, 2015 at 12:36

    Anissi Chamssidine, voilà une personnalité que je respecte avec beaucoup de mérites. Il a fait ce qu’aucun gouverneur depuis la tournante n’a pu réalisé. Il a su tourner son île vers la voie du développement qu’elle s’était détournée depuis 1997. Nul doute, c’est un dirigeant capable d’entendre la voie de son peuple au plus, même celle venant des profondes ‘éloingées’ des coins négligés des villes où aucun dirigeant n’a eu le courage d’aller visité que la seule fois voulant propager ses mensonges de campagne.
    J’ai la parfaite conviction qu’Anissi incarne mieux la valeur et les idées d’un patriote qui souhaite voir son pays brillé parmi les autres, et cela mieux qu’un Président en exercice! Nous le savons tous : la peur de nos Présidents et de leurs Gouvernements de s’engager à faire entendre et respecter le peu de valeur que nous avons ne cesse de couter la vie d’un peuple à la recherche d’une vie meilleure et paisible.
    Mais, mes inquiétudes aux engagements du Gouverneur Anissi sont comparable à ce que j’ai appris que “lorsqu’on mélange une ancre blanche avec quelques goutes d’encre noire, on obtient ce qu’on appelle ‘blanc cassé'”.
    J’espère seulement qu’il saura résisté en être bon aussi longtemps qu’il soit à la tête d’un peuple, d’une population ou d’une portion ceux-ci.

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