• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • Ahmed Sambi, menacé d’agression physique à Moroni

Ahmed Sambi, menacé d’agression physique à Moroni

Partagez sur

Son bannissement lui permet d’éviter une humiliation publique

Par ARM

   Aux Comores, il y a des gens qui n’aiment pas l’élitisme et la méritocratie. Naturellement, dans la mesure où Abdou Hamadi dit «Mrimdu» est devenu l’un des plus grands blogueurs des Comores et l’un des hommes les mieux renseignés du pays, il fait des jaloux. Cet augure de la politique comorienne, cet «intellectuel» pompeux et insipide qui se prend pour le centre de l’univers et cet administrateur de blog peuvent m’appeler pour me dire la même chose: «Je n’aime pas ton ami Mrimdu et ses analyses». Ils ont tort. Ils ont tort parce que le grand blogueur (qualification méritée mais que récuse cet ami anjouanais) Abdou Hamadi dit «Mrimdu» n’a jamais été contredit par les événements (il a été le premier à prédire la caporalisation de Fahmi Saïd Ibrahim par Ahmed Sambi et le phagocytage du PEC par Juwa, le divorce du Gouverneur Anissi Chamssidine d’Ahmed Sambi, etc.) et n’a jamais été accusé de diffamer les acteurs politiques comoriens. Il n’a jamais été critiqué sur une information qu’il aurait publiée sur son merveilleux blog dédié aux «Douleurs comoriennes». Il est donc à prendre au sérieux quand il sort des sentiers battus pour expliquer les raisons pour lesquelles le gouvernement comorien a systématiquement et catégoriquement refusé d’inviter l’ancien satrape Ahmed Sambi aux cérémonies marquant le 40ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance des Comores ce lundi 6 juin 2015.

   Que dit donc Abdou Hamadi dit «Mrimdu» sur le bannissement ayant conduit les autorités comoriennes à ne pas inviter Ahmed Sambi aux cérémonies officielles du 40ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance des Comores? Voici sa réponse: «L’ancien président Ahmed Sambi n’était pas invité. Puisque sa présence n’allait pas provoquer seulement des “youyous” en sa faveur ou des “huées” à l’encontre de l’actuel président et son équipe comme on veut faire croire. Non et non. Des jeunes insolents eux aussi étaient très déterminés à tabasser l’ancien président Sambi et de l’enlever son turban! Le département chargé des renseignements intérieurs et extérieurs, pour le bon déroulement de la fête nationale, avait en possession des informations qui risquaient d’éclater le pays et déclencher une guerre civile le 6 juillet 2015. Oui, c’était trop dangereux et contrairement à ce que disent certains, ce danger était préparé aussi par des jeunes militants non sambistes. Comment ? Certes, des partisans de Sambi voulaient créer des troubles (comme le 6 juillet 2014), des “youyous” au moment de l’arrivée de Sambi à la fête, tout en huant tous les autres, dont le Chef de l’État. Des youyous et applaudissements pour Sambi; hurlements et insultes pour tous les autres. À cela des partisans des autres hommes politiques (je rappelle qu’en termes d’électeurs, Sambi représente 1% à Ngazidja) et des Wangazidjas tout simplement ont été décidé de tabasser l’ancien président Sambi, de lui enlever son turban. Chacun peut imaginer la suite des événements. Heureusement on l’a échappé belle».

   Remarquez l’expression «Des jeunes insolents eux aussi». «Eux aussi». En d’autres termes, le très subtil Abdou Hamadi dit «Mrimdu» qualifie explicitement Ahmed Sambi d’«insolent», expliquant que c’était une affaire d’«insolents» et «entre insolents». Mais, attention parce que les «jeunes insolents» sont des patriotes sincères qui ont compris que le turban d’Ahmed Sambi est un instrument politique de mystification politicienne qui n’a aucun rapport avec Dieu et la religion islamique. Le chef du Parti Juwa, connaissant le respect des Comoriens envers tout ce qui touche l’Islam, use et abuse de son turban. Les militantes mohéliennes de Mohéli-2010, dont la plupart sont proches de Hamada Madi Boléro, le chef du mouvement de revendication de l’organisation de l’élection devant porter un Mohélien à la Présidence de la République, avaient trouvé en 2010 deux noms pour le turban du Tartuffe comorien: «Nkéba ya moroni» et «Nkéba ya maboungou», respectivement, «le turban de l’enfer» et «le turban des asticots». Ce qui est une façon d’exprimer du mépris envers cet homme qui ne mérite que du mépris, cet homme qui est allé jusqu’à transformer l’anniversaire de l’indépendance des Comores en champ de bataille pour prouver qu’il n’est pas encore mort politiquement. Quand un homme foncièrement mauvais va jusqu’à donner de l’argent à des voyous pour l’acclamer en public et pour huer d’autres personnes, des personnes respectables, cela signifie que cette personne frôle la folie ou est dedans. Cet homme n’est pas digne d’être invitée en public. D’ailleurs, si les «jeunes insolents» avaient parlé de leur projet de passage à tabac à des gens qui ne sont pas «insolents», ceux-ci seraient venus même de l’étranger pour donner des leçons de savoir-vivre à Ahmed Sambi, parce qu’il en a vraiment besoin. Mais, il finira par trouver chaussure à son pied parce que sur l’île de la Grande-Comore, les gens sont excédés face à ses agissements de provocateur ayant fait le tour de toutes les provocations.

   Abdou Hamadi dit «Mrimdu» a gagné sa crédibilité en se faisant le chantre des analyses les plus scientifiques et rationnelles, et quand il dit «je rappelle qu’en termes d’électeurs, Sambi représente 1% à Ngazidja», il faut être d’une mauvaise foi totale pour ne pas le croire. Même ce chiffre de 1% de l’électorat de la Grande-Comore pourrait être revu à la baisse. Pour nous en rendre pleinement compte, il suffirait à peine de partir de l’idée déjà évoquée sur ce site, à savoir qu’Ali Ahamada, Député du Mitsamiouli-Mboudé, a été élu par 8.615 personnes alors que les Députés crypto-sambistes Ibrahim Mohamed Soulé et Mohamed Msaïdié totalisent respectivement 2.099 + 1879 = 3978 suffrages. Ces chiffres nous apprennent une chose très édifiante, à savoir qu’un seul Député dépasse de 4.637 voix celles cumulées des deux seuls Députés crypto-sambistes de la Grande-Comore. Comment donc donner tort au grand blogueur Abdou Hamadi quand on sait que l’électorat de la Grande-Comore était de 150.867 personnes lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2002, dont l’élection primaire avait eu lieu le 16 avril sur la seule île de la Grande-Comore? Faute de statistiques plus récentes, nous citons les chiffres de 2002, qui ne tiennent pas compte de l’évolution démographique de la Grande-Comore au cours des 13 dernières années, et en nous basant sur ces vieilleries, les deux Députés crypto-sambistes ont obtenu 2,63% de l’électorat de la Grande-Comore. Si nous devons tenir compte des statistiques les plus récentes, les 2,63% vont fondre comme neige au soleil.

   Abdou Hamadi continue son analyse: «C’est donc pour préserver la paix civile 40 ans après la proclamation de notre indépendance que le Ministre de l’Intérieur Houmed Msaidié, le Directeur du Cabinet du Chef de l’État chargé de la Défense, Hamada Madi Boléro, et la force de l’ordre, après accord du chef de l’État, ont décidé de ne pas inviter l’ancien président Sambi. Après cette décision, Beït-Salam a avisé directement la communauté internationale pour éviter toute polémique. Dieu merci, la fête est très bien passée. “Alhamdullah” [“Dieu soit loué”], le service de renseignement a évité la guerre civile, mais aussi il a évité à l’ancien raïs Sambi d’être tabassé et enlevé le turban par des jeunes certes insolents comme les insolents qui ont tabassé le jeune de Magoudjou le 19 juin 2015 devant la grande mosquée de la capitale Moroni. L’honneur de l’ancien président est toujours là, la paix sociale aussi. On peut dire en fin “Ouf!”».

   Informer la communauté internationale que le Tartuffe comorien était privé de fête nationale de l’indépendance était une démarche superfétatoire parce que les chancelleries savent tout du danger que représente cet homme-là. Et puis, Ahmed Sambi et son cousin Mohamed Bacar Dossar doivent savoir qu’ils ne sont pas encore sortis de l’auberge. En effet, il y a des gens à la Grande-Comore qui n’ont pas oublié que sous la présidence d’Ahmed Sambi, le cousin Mohamed Bacar Dossar avait giflé Mohamed Abdouloihabi, le Comorien le plus calme, le plus poli et le mieux élevé. Mohamed Abdouloihabi est une école et un monument de pacifisme et de courtoisie. Les Grands-Comoriens n’ont pas oublié cette gifle, et un jour ou un autre, certains parmi eux la feront payer très cher à Ahmed Sambi et à Mohamed Bacar Dossar. Comme «la vengeance est un repas qui se mange froid», les deux cousins doivent s’attendre au pire parce que les Grands-Comoriens les plus résolus à venger Mohamed Abdouloihabi n’ont même pas de relation de famille avec lui, mais sont indignés. Quand Mohamed Bacar Dossar a été jeté par terre à l’Assemblée de l’Union des Comores le 4 avril 2015, on lui donnait juste un avant-goût de ce qui l’attend car, comme on dit à Mohéli, «Mavaïntana, on se venge dans ce monde et non dans l’autre». Donc, quand des Anjouanais ont choisi la Grande-Comore pour crâner et pour se livrer aux crâneries les plus inacceptables, ils doivent savoir qu’un jour, ils finiront par être rattrapés par certaines réalités très amères parce que les Grands-Comoriens ont la mémoire longue et la vengeance tenace. On ne peut pas se comporter en terrain conquis sur l’île des autres en toute impunité. Attendons, et nous verrons.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Mardi 7 juillet 2015.


Partagez sur

2 Comments

  • Soilihi ALI MANSOURI

    juillet 8, 2015 at 1:58

    ARM, je suis pas avec Vous. vous allez très loin. vous incitez la haine et la vengence des Grands-comoriens à A² Sambi. ce n’est pas bien ça.
    cordialement
    ——————-
    Bonjour, frère,
    Je ne fais que répéter ce qui se dit. Sans plus. En plus, attendez, et vous verrez.
    Cordialement,
    ARM

    Répondre
  • Djimba

    juillet 9, 2015 at 10:31

    Il ne faut pas se voiler la face. Depuis un bon moment, sambi excite les Wangazidjas de réagir d’une mauvaise façon à cause de son comportement envers eux. Il pousse les anjouanais de faire le désordre à Ngazidja. Une chose est sure, les Wangazidjas d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. Nous sommes prêt à les régler car si un parent n’arrive pas à éduquer son fils à la maison, on l’éduque dans la rue, c’est ce qui va se passer dans peu de temps. “YE YAMBIWOI YA ICHIYA WOUWO HAKANA BAPVI HO ITSOINI”

    Répondre

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.