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«À force de tourner dans le mal, Sambi finira dans le mal»

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«À force de tourner dans le mal, Sambi finira dans le mal»

Le dictateur et son candidat, tournés en dérision par leurs jeunes

Par ARM

   Quelle histoire! Quelle affaire! Qui l’aurait cru? Et pourtant, les faits sont là. Ahmed Sambi et son candidat personnel ont une stratégie foireuse et des méthodes enfarinées qui ne font pas l’unanimité parmi les jeunes du Parti Bidoche, propriété personnelle de l’ancien dictateur à la tête de l’État (2006-2011) et actuel dictateur dans son parti politique en voie de craquements et disparition. Ceci est d’autant plus vrai que l’ancien dictateur vient de faire l’objet d’une mortelle lettre ouverte par laquelle les jeunes cadres de son Parti Bidoche l’interpellent vertement, en lui reprochant ses méthodes dictatoriales au sein de son organisation politique et en lui prédisant un désastre politique pour l’élection gubernatoriale à Anjouan, en clouant au pilori son candidat pour l’élection insulaire, et pour l’élection présidentielle en cas d’alliance scélérate avec Azali Assoumani. «À force de tourner dans le mal, Sambi finira dans le mal», a prédit ce proche de Djaanfar Salim Allaoui. Pourquoi ne pas commencer par prendre connaissance de cette lettre ouverte qui en dit long sur le crépuscule d’un parti politique antipatriotique, antidémocratique et antirépublicain, dont les autorités devraient prononcer la dissolution? Lecture…

   «Monsieur le Président d’honneur du JUWA

   Ahmed Abdallah Mohamed Sambi

   Son excellence, Monsieur Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI

   Nous, Jeunes Cadres et Militants du Juwa (JCM Juwa), avons suivi avec attention les événements politiques comoriens au regard de votre personnalité. Avec le respect que nous témoignons envers vous en tant que haut dignitaire religieux, ancien Chef de l’État comorien et symbole de fierté anjouanaise, nous ne pouvons pas rester indifférents.

   Actuellement, le parti Juwa entre dans ses moments les plus décisifs depuis sa création. Le 15 mars 2016, Fahmi a annoncé dans une communication télévisée que des décisions, difficiles qu’elles soient, seront prises les jours qui suivent. Nous, JCM, avons l’amertume de vous annoncer que les décisions au sein du parti sont toujours prises par un club fermé moins influent qui décide au nom de la masse sans concertation. Nous avons le sentiment d’être considérés comme des “moutons” dont la fonction est de servir de cobaye. 

   Suite au discours de Fahmi, nous nous plierons aux décisions ultérieures si celles-ci contribuent à la préservation de l’unité nationale, de la paix sociale, de la bonne relation entre les futurs gouvernements de l’Union des Comores et des îles. C’est pour ces raisons que nous avons choisi vous exprimer nos points de vue:

  • Se rallier avec la CRC sera suicidaire pour vous et le parti Juwa. En effet, dès l’arrivée d’Ikililou au pouvoir, ce parti a mis en place un mécanisme de machination dont la finalité a été de vous marginaliser du pouvoir afin de placer ses pions aux côtés du Président Ikililou. Le plan a fonctionné comme prévu, car Boléro, Azali et autres têtes pensantes de la CRC ont réussi à avoir la confiance du président. Actuellement, mise en difficulté par les résultats des primaires présidentiels et sans le soutien d’Ikililou, la CRC cherche à tout prix à vous utiliser contre le pouvoir central afin de parvenir à ses fins. Les attaques contre les Anjouanais en Grande-Comore pour justifier le putsch d’Azali restent dans nos mémoires. Soutenir la CRC revient donc à mettre le pays à feu et à cendre.
  • Continuer de soutenir ouvertement Salami pour ce second tour des élections n’est pas la bonne stratégie. SEM A A M SAMBI, nous vous rappelons que Salami a brigué un mandat de député et a échoué aux élections législatives dernières. Sans aucun projet politique spécifique pour Anjouan, Salami se contentait de citer des projets qui relèvent des compétences de l’Union, durant les campagnes du premier tour. Il faisait allusion au projet social de Fahmi qui, malheureusement, est exclu des compétitions présidentielles. Aujourd’hui, sur quel pied va-t-il danser au risque de nous ramener à la guerre de compétences entre l’Union et Anjouan qui en sera la principale victime. 
  • Épargner le pays d’une crise politique en trouvant un terrain d’entente avec les candidats de l’UPDC sous l’arbitrage du président Ikililou pour ce deuxième tour des élections.

   SEM A A M SAMBI, soyez rassuré de notre perpétuel soutien envers vous. Nous réagissons pour la préservation de votre image et des intérêts du pays.

   Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président d’honneur du Juwa, l’expression de nos sentiments distingués.

   Anjouan, le 16 mars 2016

   Jeunes Cadres et Militants du Juwa (JCM Juwa)».

   Ah! Donc, du fond du Parti Bidoche, on admet enfin qu’Ahmed Sambi prend ses partisans pour des «moutons» et des «cobayes», comme il le faisait avec les Comoriens quand ceux-ci avaient eu la malédiction suprême de l’élire en 2006? Donc, de l’intérieur du Parti Bidoche, monte cette agonie qui confirme que tout ce qui a été dit sur cette chose innommable repose sur la vérité? Les Comoriens sont contents de le savoir. Les «décisions difficiles» dont il est question, on sait ce que ça sera: de la génuflexion obséquieuse et fangeuse devant l’homme Azali Assoumani. Oui, Ahmed Sambi va entrer dans son donjon du Moyen-âge et n’y sortir que pour demander à sa «masse» d’avaler une couleuvre de plus: Azali Assoumani. Sauf que, comme on dit, «il est toujours difficile d’avaler quand on a la bouche ouverte».

   Attention! Il est reproché à un Ahmed Sambi aux abois des choses particulièrement graves: la dictature au sein de son Parti Bidoche, des alliances électorales hasardeuses et aventureuses, de calamiteux choix des candidats, une démarche conduisant le Parti Bidoche au pied du mur et à la détestation générale… Et finalement, les jeunes du Parti Bidoche admettent à mots couverts mais d’un contenu explicite, d’après la teneur de la lettre ouverte, que le Parti Bidoche n’est pas une organisation politique comorienne, mais anjouanaise seulement, comme cela est expliqué ici depuis la création de la chose.

   L’acte par lequel les crypto-sambistes vont ramper devant Azali Assoumani est en lui-même très significatif sur le plan politique parce qu’il signifie que ces gens haineux, méprisants et méprisables admettent enfin leur défaite et vont continuer la Guerre de 100 ans hors des champs de la bataille électorale. Ce sont bien les crypto-sambistes qui disaient que le second tour de l’élection présidentielle n’aurait pas lieu tant qu’un énième comptage des voix du premier tour n’aurait pas été fait. Eh bien, la campagne pour le second tour a commencé sans l’aval des crypto-sambistes et sans eux. En effet, ce mercredi 16 mars 2016, le Président Ikililou Dhoinine a tué définitivement les rêves haineux des crypto-sambistes, en déclarant l’ouverture de la campagne électorale du second tour du scrutin présidentiel dans un discours dans lequel on retrouve ce passage: «Ainsi, les élections du 10 avril 2016, qui doivent marquer la fin de ce processus, et confirmer l’ancrage de l’Union des Comores dans une vie constitutionnelle normale, constituent un défi majeur pour notre pays, que nous devons relever sans laisser aucune place au risque d’échec. En effet, une fois encore, nous avons rendez-vous avec l’Histoire et pour le réussir, chacun doit y mettre du sien, car l’intérêt supérieur de la nation en dépend largement. Comme lors du déroulement des opérations électorales du premier tour, chaque Comorienne et chaque Comorien, a l’impérieux devoir de faire montre d’un sursaut patriotique, de maturité, de sagesse et de civisme afin de préserver notre pays contre le chaos et le désordre».

   Donc, c’est la fin de la partie pour les crypto-sambistes et pour les autres mauvais perdants du premier tour de l’élection. Ils doivent attendre 2031 et revenir sur l’arène électorale pour se faire battre de nouveau. En tout cas, on ne voit pas comment quelqu’un qui a été désavoué par son propre parti politique pouvait convaincre les Comoriens à voter pour un énième candidat qui n’est pas le sien. On ne voit pas comment Ahmed Sambi va pouvoir imposer ses candidats alors que ceux-ci sont contestés même au sein du Parti Bidoche. Les Comoriens ne veulent donc pas de camelote électorale rejetée même au sein de son foyer d’origine. Et surtout qu’Ahmed Sambi n’oublie pas qu’on enterre son chien dans son propre jardin et non chez les voisins. Vous qui lui parlez, dites-le lui…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 17 février 2016.


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