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Une certaine tendance à l’exagération a tué les Comores

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Une certaine tendance à l’exagération a tué les Comores

Aux Comores, les acteurs politiques vivent dans des rêves fous

Par ARM

       Le 1er décembre 1972, Philippe Decraene écrivait: «Comme les colères du Karthala, dont la dernière éruption remonte à quelques semaines, l’effervescence politique retombe généralement vite à la Grande-Comore. Mais, de même que persiste la menace de nouvelles coulées de lave en direction de la capitale, la morosité a ici la vie dure. Certes, comme nous l’affirmait un administrateur, “Moroni n’est pas la Grande-Comore et la Grande-Comore elle-même n’est pas l’archipel”. Mais, depuis le transfert en 1962 du chef-lieu de ce territoire d’outre-mer de Mayotte en Grande-Comore, c’est à Moroni que se concentre pratiquement toute la vie politique de l’archipel»: Philippe Decraene: I.- Morosité à Moroni, Le Monde, Paris, 1er décembre 1972.

En ce vendredi 23 avril 2021, rien n’a changé. La morosité prédomine. Elle empire.

Ce souvenir est lourd. Les politiciens comoriens ignorent tout des ressorts intimes de «leur» pays, et méprisent «leur peuple». Ils sont incapables de recul, et de capacité à tirer les leçons de leur Histoire faite de malédiction. Plus de 99,99% des politiciens de Grande-Comore refusent le fait que «Moroni n’est pas la Grande-Comore et la Grande-Comore elle-même n’est pas l’archipel». Leur mépris envers Anjouan et Mohéli prouve qu’ils n’ont tiré aucune leçon de la lame de fond qui a conduit Mayotte à demander la départementalisation dès 1957 et à l’obtenir en 2001, pour fuir l’hégémonie coloniale de la Grande-Comore et d’Anjouan. Oui, et «d’Anjouan», et les Mohéliens ont toujours été clairs sur le sujet, surtout depuis le 16 février 1997, début du séparatisme ayant conduit Anjouan à proclamer son indépendance des Comores et à exiger en vain son rattachement par «rattachisme» à la France: pour Mohéli, il est clair que la Grande-Comore et Anjouan sont des îles colonialistes et impérialistes du fait de leur hégémonisme méprisant et envahissant. Qu’on se le dise!

La Grande-Comore confisque le pouvoir, et l’opposition de cette île y est entièrement favorable, malgré ses cris d’orfraie, ses cris de vierge effarouchée et ses larmes de crocodile et de poisson dans l’eau. Certains opposants grands-comoriens, plus culottés et méprisants encore, osent prétendre que les années 2016-2021 étant gâchées, si l’eau pure et douce du Lac du Roi à Djoiezi tue le dictateur de Mitsoudjé, une élection doit porter à Bête-Salam un autre Grand-Comorien. Si vous arrivez à supporter ces gens méprisants, moi, je n’y arrive pas.

Ikililou Dhoinine n’a pas et n’aura jamais la sympathie de ce site. Pour autant, en laissant de côté la haine et le mépris envers Mohéli, on doit admettre qu’il avait enlevé à la présidence tournante toute tentation insulaire, en confiant les principales fonctions étatiques à des Grands-Comoriens. Les haineux et les aigris racistes et méprisants des autres îles avaient crié «Dé Yatrou», «C’est le nôtre», «C’est le règne des Mohéliens», alors que Mohéli avait été le dindon de la farce des Mohéliens de Bête-Salam.

La présidence tournante avait été positive avant le 16 mai 2016. Elle avait été un vecteur de stabilité et d’apaisement dans un pays détruit par l’instabilité, et ruiné. En 2002 et 2016, malgré la fraude électorale, les Comores avaient privilégié la paix et la stabilité. Tout cela a été détruit par le dictateur fou, terroriste et sadique Assoumani Azali, petit-fils de Boinaheri.

Les Comores se vantent d’être et d’avoir une nation. La nation suppose un minimum de respect, de cohésion et d’adhésion entre ses membres. Or, les Comoriens se détestent, se méprisent et se rejettent d’une île à une autre, selon leur île d’origine. Les Comores se targuent d’être et d’avoir un État. Pourtant, l’État n’est l’État que s’il assume sa mission d’ordre public (sécurité, salubrité et tranquillité publiques), de Défense, de protection de la population, de monnaie, de satisfaction des besoins d’intérêt général par le service public. Les Comores n’ont aucun service public au sens civilisé du terme. Au lieu d’y penser pour en trouver les solutions adéquates, les politiciens comoriens restent obsédés par le pouvoir.

Il n’y a rien aux Comores: ni nation, ni État, ni Droit, ni République, ni Constitution, ni institutions publiques, et quand on prétend qu’il en existe, c’est pour constater qu’il s’agit de coquilles vides, de plaisanteries. Que font les dirigeants et leurs prétendus opposants? Ils rêvassent, exagèrent et croient que les Comores sont ce qu’elles n’ont jamais été en termes d’État, République et Droit. Rarissimes sont ceux qui y pensent. Tout ça finira très mal!

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Vendredi 23 avril 2021.


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