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L’ONU a bien sonné l’hallali du deuil électoral de 2019

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L’ONU a bien sonné l’hallali du deuil électoral de 2019

La communauté internationale rejette en bloc la mascarade

Par ARM

     On dirait que quand il a écrit sa petite phrase assassine et sarcastique en 1994, Pierre Vérin, grand connaisseur des Comores, parlait du rejet par la communauté internationale du deuil électoral du 24 mars 2019, quelque 25 ans avant: «Les diplomates ne s’indignent jamais, ils s’étonnent seulement»: Pierre Vérin: Les Comores, Karthala, Collection «Méridiens», Paris, 1994, p. 191.

Ceci est d’autant plus vrai que, hormis la «Ligue des États d’Arabie Saoudite», dont 99,99% des membres font partie des pires dictatures du monde, certaines n’ayant jamais organisé une élection sur leurs territoires, d’autres ne connaissant que les dévergondages des urnes, il ne se trouve aucune organisation internationale qui a pris au sérieux la filouterie électorale comorienne du dimanche 24 mars 2019. En raison de son sérieux, le Rapport des Missions d’Observation électorale africaines est devenu la base du rejet international du complot électoral précité. Dès lors, il n’y a pas de consolation pour le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», sauf du côté de son ami le fugitif international Hamada Madi Boléro, qui souffle le chaud et le froid, refusant d’admettre que sa fraude électorale de 2016 est à l’origine des malheurs actuels du peuple comorien. Les Comoriens le lui feront payer.

Oublions le fugitif international Hamada Madi Boléro, ses tartufferies et sa prédilection pour le Mal. Notons que le mardi 2 avril 2019, dès la validation par la Cour suprême honnie des «résultats» de la non-élection du dimanche 24 mars 2019, l’ONU a vu rouge, même sans «s’indigner»: «Le Secrétaire général prend note de l’annonce faite aujourd’hui par la Cour suprême des résultats des élections présidentielles et des gouverneurs du 24 mars 2019 aux Comores. Il exprime sa profonde préoccupation face aux informations faisant état de violences et de décès, ainsi que d’arrestations d’opposants politiques et de restrictions imposées aux médias. Il souligne qu’il est impératif de préserver l’État de Droit et respecter les droits fondamentaux.

     Le Secrétaire général exhorte les autorités comoriennes et les autres acteurs nationaux à s’abstenir de toute action susceptible d’alimenter les tensions actuelles.

     Le Secrétaire général se fait l’écho de l’appel lancé le 29 mars par l’Union africaine, appuyé par l’Union européenne et la Commission de l’Océan Indien, en faveur d’un dialogue inclusif, sous la direction de l’UA. Il réaffirme que l’ONU est prête à soutenir ces efforts afin de promouvoir la cohésion nationale, la paix, la stabilité et le développement dans l’Union des Comores. New York, le 2 avril 2019».

Très belle littérature diplomatique. La référence à l’Union africaine est une bénédiction parce que le Rapport des observateurs africains est une condamnation en règle de la non-élection du dimanche 24 mars 2019: «Ces élections anticipées sont régies par des textes juridiques non adaptés dans leur majorité aux nouvelles dispositions constitutionnelles», «La CÉNI ne jouit pas d’une crédibilité suffisante auprès des parties prenantes pour jouer pleinement son rôle, eu égard à un manque de répartition claire des tâches avec le ministère chargé des élections», des «bourrages d’urnes», «aucun fil d’attente», un «faible enrôlement des électeurs», Un «climat de tension résultant du peu de consensus» de la classe politique «depuis le référendum constitutionnel de juillet 2018», «Les missions déplorent les incidents observés et qui n’ont pas permis aux électeurs de sortir massivement pour exercer leur droit civique», «Ces dysfonctionnements ainsi que l’interruption des opérations de dépouillement, de la collecte, et le transfert des urnes par des éléments des forces de l’ordre ont de ce fait affecté le bon déroulement des opérations de vote et du dépouillement, et par conséquent, l’ensemble du scrutin. Cette situation empêche les Missions d’Observation électorale de se prononcer de façon objective sur la transparence et la crédibilité du scrutin du 24 mars 2019».

Il n’y a rien à ajouter. Ces quelques lignes signifient qu’aux Comores, à la date du 24 mars 2019, il n’y a pas eu un scrutin, mais un deuil suivi d’autres deuils. Cela étant, la communauté internationale a raison de refuser de cautionner un crime comme le Droit, l’État de Droit, la démocratie, la morale et les droits du peuple comorien.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 3 avril 2019.


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