CPAN: folies dépensières, dépenses folles et gabegie
Onéreuses et budgétivores «Asseyez-vous et taisez-vous!»
Par ARM
Le Comité de Pilotage des «Asseyez-vous et taisez-vous!» (CPAN) pilote un avion de compagnies «Air Per diem» et «Air Indemnités en tous genres». Les chiffres qui apparaissent à ce sujet sont tout simplement ahurissants, hallucinants et hallucinogènes. Ces chiffres relèvent de la folie furieuse. On y compte déjà 50 millions de francs comoriens dépensés en indemnités journalières, sans compter les frais de déplacement, dont plus d’une douzaine de rotations entre Anjouan, Mohéli et la Grande-Comore, pour des futilités sans le moindre intérêt. Le plus souvent, le danseur du ventre Saïd Larifou, devenu le plus grand mangeur de grillades d’ailes de poulets, affrète avions sur avions, juste pour pouvoir frimer et crâner devant les belles filles, qu’il invite généreusement dans les gargotes et bouibouis pour manger les ailes de poulets.
Pour la participation populaire aux «Asseyez-vous et taisez-vous», les griots et les «lèche-bottistes» les plus abonnés au «lèche-bottisme» le plus obséquieux et le plus servile parlent de 600 personnes. Idriss Mohamed Chanfi crie au loup et évalue ce chiffre à 500 participants. Au Comité de Pilotage, les plus naïfs et les plus déçus sont partis d’une structure en lambeaux sur le plan psychologique et politique, et les jusqu’au-boutistes murmurent entre eux et sous le manteau, en avançant le chiffre de 400 participants. Naturellement, il y a de quoi être déçu.
Par ailleurs, nous ne devons pas oublier de noter pour ces chiffres comparatifs que pour le grand rassemblement patriotique qui a eu lieu à Dar Nadjah, à Anjouan, rassemblement de dénonciation des dérives totalitaires, claniques et débiles de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé, le comptage porte sur quelque 2.000 participants, avec un budget insignifiant et sans commune mesure avec les folles dépenses des ateliers du Comité de Pilotage, qui n’a pas honoré ses engagements auprès des médias de révérence et de racolage.
Continuons la logique comparative et notons que l’investiture impériale du non moins impérial Mohamed Soilihi dit Momo dans ses fonctions royales de Président de la Chambre d’Agriculture et de Pêche avait mobilisé quelque 600 personnes. Momo s’aime trop, et toujours en chef, s’il-vous-plaît. Pour autant, il faudra reconnaître que Momo, qui compte pourtant de nombreux ennemis, n’avait mobilisé ni indemnités journalières, ni indemnités de déplacement, ni tournées démagogiques, ni débauche financière et politicienne, et n’avait organisé aucun meeting, en ce moment de rejet de toute forme de rencontres politiques aux allures de propagande. En ces temps de désaffection politique, Momo avait placé ses gens aux quatre coins pour le comptage, et les résultats sont là: 600 participants.
Naguère idéologue et porte-parole du Mouvement du 11-Août et des «Asseyez-vous et taisez-vous!», Idriss Mohamed Chanfi qualifie le topo du Comité de Pilotage de «désespérant», et en dresse un réquisitoire implacable à la fois sur le fond et sur la forme.
Au total, à part le fait d’avoir obtenu un petit constat critique sur la présidence tournante, les roquets du «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Boihaneri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», semblent ne plus savoir chanter «cocorico!». Les uns comme les autres évaluent le gâchis en termes de temps, énergies et espèces sonnantes et trébuchantes pour que, d’une marmite dans laquelle a été préparée de la viande, on puisse sortir du poisson.
Et voilà le dictateur du village de Mitsoudjé poussé par le diable et ses diablotins pour aller tenter de vendre sa soupe insipide et indigeste aux chefs d’État africains, sachant que ce n’est pas à ces gens-là, dont certains sont des dictateurs endurcis et maudits, qu’il ira donner des cours en matière de mascarades politiciennes.
Pendant que les Comoriens aimant leur pays crachent et vomissent sur la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé, ils apprennent avec horreur, colère et indignation la dénonciation patriotique faite par l’animateur de la radio haYba FM sur les tortures physiques et morales subies ar des jeunes Comoriens au Camp militaire de Mdé, Camp dirigé par Loukman, le fils du dictateur de Mitsoudjé, au prétexte que ces jeunes ne disposaient pas de leurs cartes d’identité. Tous ceux qui ont vécu les folles heures du Commando Moissi, aux plus sombres heures de la Révolution d’Ali Soilihi (1975-1978), en ont encore la chair de poule et sont révulsés par tant de noirceur dans les cœurs. Et tous les malheurs actuels sont provoqués pour préserver la quiétude des «Asseyez-vous et taisez-vous!».
Quelle panique malsaine pour un régime politique anticonstitutionnel et ignominieux qui n’a même pas encore «fêté» ses deux ans d’un pouvoir illégitime!
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 24 janvier 2018.
