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Azali Assoumani, «tuer» par une journaliste de Télésud

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Azali Assoumani, «tuer» par une journaliste de Télésud

Mort médiatique clinique du protégé du bon Msa Ali Djamal

Par ARM

     Si au moins Azali Assoumani pouvait résister aux démangeaisons de sa bouche et éviter micros et caméras… Seulement, voilà, il aime trop le son de sa voix, se trouve éloquent, beau et charmant, et quand il est en France, il passe trop de temps dans les centres commerciaux pour voir, revoir et admirer sa propre image sur les écrans de surveillance. C’est pathologique chez lui. Sa gourmandise médiatique l’a conduit cette fois-ci à une mise à mort médiatique sur le plateau de la chaîne de télévision panafricaine Télésud. Le pauvre chéri! Ah! Le pauvre et adorable chéri! Et là, alors qu’il faisait le beau sur Télésud, il a été rattrapé par son passé présidentiel à la fois douteux et controversé, mais aussi par la vanité de son discours creux et insipide. En effet, on sait qu’Azali Assoumani avait dit le dimanche 16 novembre 2014, à 4 heures 45 de France sur Radio France Internationale (RFI) qu’à l’époque de sa présidence catastrophique (1999-2006), il n’avait pas de programme, mais la volonté de réussir la réconciliation nationale des Comores après la terrible parenthèse séparatiste d’Anjouan, qu’il n’était pas arrivé à enrayer, pourtant: «Je n’ai pas été élu pour appliquer un programme». «Élu»? Voilà un bien gros mot. Mais, où a-t-il vu qu’il avait été «élu» et qui l’avait «élu» en 2002? Qu’il le dise franchement aux Comoriens et à la communauté internationale.

     Cette fois-ci, la «méchante, impitoyable» et très sceptique Patricia Drailline, journaliste à Télésud, l’interrogea vertement sur son supposé programme pour l’élection présidentielle de 2016, après lui avoir méchamment rappelé qu’il ne représentait pas la nouveauté et après être lassée d’écouter son discours d’autosatisfaction et d’autoglorification: «Concrètement, parce que vous ne dites pas votre programme». Et l’homme de la «Ripoux-blique» de village émit un gargouillis de poulet qu’on égorge duquel il ressortit que: «Concrètement, nous avons un programme intitulé en trois points. La sécurité, la sécurité des personnes. C’est un point très essentiel aux Comores, puisque la situation qu’on vit aujourd’hui où la situation qu’on a mise en place, c’est à la suite de crises séparatistes très profondes qui ont eu à Moroni, qui ont failli éclater le pays et que, effectivement, on a mis ce système pour aller à ce système-là, et il a fallu effectivement œuvrer pour la paix et la sécurité du pays. Deux, en deuxième point, cette sécurité, elle ne peut tenir que si les problèmes socio-économiques sont résolus, et il y a beaucoup à faire dans ce domaine-là». Et la journaliste, impitoyable et très peu charitable, d’enfoncer douloureusement le clou: «Je ne vous cache pas que pour moi, c’est flou. Je n’arrive pas à comprendre votre programme, je vous le dis honnêtement». C’est une façon diplomatique pour la journaliste de dire à Azali Assoumani: «Vous radotez, vous mentez et je ne crois pas à vos mensonges».

     Et pour mentir, Azali Assoumani a fait exploser le compteur des mensonges politiques, allant jusqu’à prétendre que «pendant sept ans, nous avons gouverné le pays, et aucune aide étrangère n’a été détournée». Blablas! Taratata! À d’autres! À d’autres!

   Pour nous convaincre des mensonges proférés par Azali Assoumani sur Télésud, il suffit à peine de rappeler que dans une étude intitulée «L’État internationalisé. Nouvelle figure de la mondialisation en Afrique» publiée dans la Revue Étude en janvier 2007 et reprise par la suite par le site Internet du Quai d’Orsay, (http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/0902_Vircoulon_FR.pdf), Thierry Vircoulon, énarque ayant travaillé en Afrique pour le compte du Quai d’Orsay et de la Commission européenne, a noté sans complaisance que «la privatisation de l’État, le “néo-paternalisme” de type sultanique ou la “politique du ventre”, bref les racines de ce que la Banque mondiale appelle la “mauvaise gouvernance” n’ont pas été éradiquées durant la transition. Corruption et mauvaise gouvernance ont continué à prospérer sous les yeux de la “communauté internationale”: aux Comores, comme l’atteste la découverte de 40 millions d’euros dans des comptes à l’étranger, le Colonel Azali a pillé le Trésor public et distribué les contrats publics à la coterie formée par ses proches». Autrement dit, le «vertueux» Azali Assoumani est nommément et personnellement accusé d’avoir détourné 19.678.700.000 de francs comoriens, une somme conséquente à l’échelle des Comores, un État dont les dépenses publiques annuelles s’élèvent à 29 milliards de francs.

     Toute honte bue, le même Azali Assoumani osa dire à Mme Patricia Drailline qu’en son temps, il avait ramené le taux de croissance de 0 à 5%, que son régime politique avait fait de l’État comorien le plus grand investisseur du pays, qu’il avait vraiment sauvé les Comores de l’éclatement, qu’il a stabilisé le pays, qu’il a doté celui-ci de la meilleure Constitution du monde, bref, que sous sa présidence, tout baignait dans l’huile.

     En tout état de cause, on ne sait pas ce que fait son protecteur et fidèle lieutenant, le Chezanien Msa Ali Djamal, pour sauver le soldat Azali Assoumani, mais on peut d’ores et déjà se rendre compte que les mauvaises actions et manières passées de l’homme du Hambou sont tellement révoltantes que seul peut le sauver celui qu’il appelle complaisamment «le Professeur Hamidou Karihila», muni de son long chapelet d’ambre, de son texte du Coran et ses talismans qu’il a ramenés spécialement de La Mecque du temps de sa «splendeur» passée d’Ambassadeur en Arabie Saoudite. Oui, seule la sorcellerie de ses sodas multicolores peut sauver le brave homme de Mitsoudjé. Naturellement, nous compatissons et prions pour lui, même si on prétend perfidement que le Caporal Bourhane Hamidou, surnommé «l’enfant gâté», épie le moindre de ses bévues pour dauber sur lui et appeler ses proches politiques à ricaner sur son frère de la région du Hambou comme lui, et naturellement, à faire passer le message. Si, entre enfants de la région du Hambou, on ne peut pas se manifester un peu de chaleur humaine et d’humanité…

     Après avoir mangé trois grosses têtes de poisson blanc de la taille d’un autobus chacune au restaurant Chez Bandit, à Salamani, Fomboni, en décembre 2015, on le croyait immunisé contre les malheurs politico-médiatiques, les contrariétés et le mauvais sort. Apparemment, sa poisse de looser le poursuit avec acharnement, et il est à espérer que, d’une part, il va fuir les médias haineux, venimeux et vindicatifs, et d’autre part, que quand il en fera la malencontreuse et funeste rencontre, il agitera aux quatre vents ses talismans pour que ces médias ne lui sortent pas les nombreux cadavres politico-financiers qu’il a cachés dans les placards. Le pauvre chéri!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 25 janvier 2016.


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