Embrouillamini, emberlificotage et charivari au Bidoche
Ahmed Sambi méprise «ses» hommes et se coupe du monde
Par ARM
C’est la fin des haricots. Et pour rester dans le domaine des fruits, légumes et agrumes, on devrait dire également que les carottes sont cuites pour le Parti Bidoche et pour les ambitions présidentielles de son créateur et propriétaire, Ahmed Sambi. Les Comoriens ont été très choqués mais pas surpris d’apprendre certaines choses sur les crypto-sambistes, plongés dans un charivari indescriptible dû au mépris qu’affiche Ahmed Sambi envers ses plus fidèles partisans, qu’il traite plus bas que terre. Les Comoriens ont ainsi appris qu’Ahmed Hassane El-Barwane et Ibrahim Mohamed Soulé, fidèles piliers du Parti Bidoche d’Ahmed Sambi, ont une raison très particulière de soutenir la candidature de Mouigni Baraka Saïd Soilihi, qu’ils ne portent pas spécialement sur leur cœur, comme ils l’ont expliqué dans une radio locale. En effet, les deux Moroniens ont ému jusqu’aux larmes beaucoup de gens en explicitant qu’Ahmed Sambi ne s’était même pas donné la peine de les consulter avant de se lancer dans de nouvelles aventures politiciennes sans lendemain. Les aventures en question sont celles qui l’ont conduit à faire ami-ami et à être comme cul et chemise avec Azali Assoumani. Ce qui signifie que la démarche entreprise par Ahmed Sambi pour déclarer son béguin à la candidature d’Azali Assoumani au deuxième tour du scrutin présidentiel n’engage que lui-même, lui seul, et absolument pas le Parti Bidoche. Pour eux, chaque militant est libre de faire son choix sur le candidat qu’il veut, étant entendu qu’en dehors du Bureau exécutif national (BEN), nul n’a le droit d’engager le Parti Bidoche, pas même Ahmed Sambi.
Au-delà de ces amabilités entre camarades du même parti politique qui vient d’imploser, il faudra comprendre qu’Ahmed Hassane El-Barwane et Ibrahim Mohamed Soulé ne sont ni dupes, ni tombés de la dernière pluie. Ils ont été les premiers à comprendre que la demande obsessionnelle du recomptage des bulletins de vote déjà comptés et recomptés par la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), confirmés et homologués par la Cour constitutionnelle était une immense «foutaise» doublée d’une fumisterie monumentale. De plus, ils disent sous le manteau que même dans ses rêves les plus fous, Mouigni Baraka Saïd Soilihi n’a aucune chance d’approcher le portail de Beït-Salam le dimanche 10 avril 2016, mais qu’il fallait le rejoindre malgré tout parce que c’est une façon de l’encourager à continuer sa campagne électorale vouée à l’échec, en se dirigeant vers le mur électoral et à ne pas céder aux sirènes d’Ahmed Sambi. Leur démarche est d’autant plus singulière qu’ils disent à des confidents triés sur le volet que, contrairement à la CRC du putschiste multirécidiviste Azali Assoumani et au RADHI de Houmed Msaïdié, le RDC (qu’il ne faut pas confondre avec la République démocratique du Congo) du boxeur-catcheur Mouigni Baraka Saïd Soilihi a toujours maintenu deux fers au feu et n’a jamais affiché une volonté manifeste pour éliminer le Parti Bidoche de la scène politique.
Mais, le jeu politique des anciens membres du Parti Bidoche est tellement embrouillé qu’on prétend, susurre, murmure, chuchote et suppute qu’Ahmed Hassane El-Barwane et Ibrahim Mohamed Soulé ne seraient pas fâchés de voir les embrouilles politiques et politiciennes actuelles profiter à Mohamed Ali Soilihi. Passeront-ils de Mouigni Baraka Saïd Soilihi, le plus grand boxeur-catcheur comorien de tous les temps, à Mohamed Ali Soilihi, maintenant qu’Ahmed Sambi est parti tout seul s’enterrer vivant dans la même tombe politique qu’Azali Assoumani? Quien sabe? Qui sait?
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 5 avril 2016.
