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Verdict de la honte à Moroni, insurrection à Foumbouni

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Verdict de la honte à Moroni, insurrection à Foumbouni

Menacé dans sa propre ville, Bellou est exfiltré par l’Armée

Par ARM

      On aurait tant aimé entendre la voix jadis indignée de l’Abbé Pierre Saïd Larifou, un homme passé de la notoriété positive à la notoriété négative et méprisée qui sied au mendiant qu’il est devenu: un danseur de «Bumping» mendiant la photo aux côtés de ma grande sœur la Sultane Ntibe Ambari, un flatteur obséquieux, un thuriféraire flagorneur du papa de «l’émergence émergente du pays émergent», un flagorneur dithyrambique de «l’émergence dansante», un chantre servile de «l’émergence verbale», et un génuflecteur rampant et spécialisé dans la bassesse politicienne et la mendicité politique.

Oui, on aurait tant aimé entendre sa voix indignée quand, le samedi 9 septembre 2017, sur la base d’un Droit inexistant, ont été condamnés des Musulmans ayant célébré une fête musulmane selon le vrai calendrier musulman. Le Tribunal de Moroni a osé condamner des Musulmans uniquement parce qu’ils ont célébré, le vendredi 1er septembre 2017, l’Aïd Al-Kabir, en se référant au calendrier musulman, et non le samedi 2 septembre 2017, comme le voulaient le Mufti des Ripoux et son «concubinocrate» préféré Azali Assoumani Boinaheri.

C’est une abjection. Sur 28 accusés (le mot «prévenus» ne convient plus), 5 ont pu regagner leurs domiciles, 1 a été condamné à 6 mois d’emprisonnement dont 1 mois de prison ferme en plus d’une amende de 100.000 francs comoriens, un autre à 5 mois de prison et les autres de 2 mois de prison ferme en plus de 10 mois de sursis et d’une amende de 250.000 francs comoriens. Toute honte bue, Hamidou Ali Mohamed, le Procureur fou et incompétent, ose parler d’une loi sur les pratiques religieuses alors que le but de ladite loi est de réaffirmer la prévalence des seules pratiques sunnites contre le Chiisme. Le reste relève du blabla et de l’injustice car la législation du pays ne prévoit aucune infraction liée à la célébration des fêtes religieuses par respect du calendrier musulman. Dans un vrai État, ces bons Musulmans n’auraient jamais été inquiétés. Point à la ligne.

À Mohéli, les bidasses et les troufions de la soldatesque locale étaient entrés dans les mosquées en portant leurs bottes. Ils ont battu à mort et arrêté même des Musulmans qui avaient fait la prière dans leurs propres maisons. En Grande-Comore, le nombre de villes et villages ayant défié le dictateur et son Mufti défroqué et mendiant est illimité: Foumbouni, Chomoni, Bouéni-Oichili, Songomani, Itsinkoudi, Mwembwabwani, Dimadjou-Itsandra, Ivembeni, Ouzioini, Ifoundihé, Hadjambou, Djoumoi-Chongo, Oungoni (…).

Dans cette affaire, on a entendu les pires abjections, notamment quand des autorités impies convoquent le Coran, notamment à travers le verset suivant:

«O vous qui croyez! Obéissez à Allah! Obéissez au Prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent l’autorité» (IV, Les Femmes, 59).

      Il est vrai, ce verset existe dans le Coran. Mais, il ne doit jamais servir à l’arbitraire et aux abus parce que «Dieu est la loi exprimée dans le Coran. Mohammed est l’exemple parfait que rapporte la tradition; “ceux qui détiennent l’autorité” n’apparaissent qu’en troisième lieu. L’obéissance à leur endroit est donc conditionnée par le respect dont eux-mêmes font preuve à l’égard des deux pouvoirs supérieurs»: Marcel A. Boisard: L’Islam aujourd’hui, UNESCO, Paris, 1984, p. 56.

Autrement dit, pour mériter le respect du peuple, l’autorité en terre d’Islam doit obéissance à Dieu et au Prophète. Or, ici, c’est l’autorité comorienne qui ne respecte pas Dieu et le Prophète Mohammed. C’est l’autorité comorienne qui viole les règles de l’Islam, et ce, uniquement parce qu’un Mufti défroqué et sénile et un dictateur également gaga de la tête sont convaincus que la célébration de l’Aïd Al-Kabir un vendredi entraîne la mort du Sultan, Roi ou Président. Mesdames et Messieurs, nous nageons en plein délire. Lors de mon long séjour au Maroc, j’ai déjà assisté à la célébration de l’Aïd Al-Kabir un vendredi, et aucun Roi n’est mort cette année-là. Seul changement au programme, lors de la prière de 13 heures, l’Imam avait fait bref, puisqu’il y avait déjà eu le prêche du matin, et les gens étaient pressés de rentrer à la maison, chaque famille ayant égorgé un mouton. C’est tout. Or, au Maroc, c’est le ministère des Habous et des Affaires islamiques qui détermine la date de célébration des fêtes religieuses, après avoir invité la population à signaler l’apparition du croissant de lune.

Partout aux Comores, les prières pour la mort imminente du tyran Azali Assoumani Boinaheri se multiplient. L’épicentre du phénomène se situe à Foumbouni et à Mbéni.

Ce vendredi 15 septembre 2017, a eu lieu une insurrection populaire à Foumbouni. Cette insurrection était d’une intensité tellement forte qu’il a fallu que l’Armée exfiltre Bellou dit Idi Amine Dada ou «Tête de Bélier». Les insurgés avaient fait vraiment peur à l’homme qui ne sait pas parler de Foumbouni, encerclant sa maison familiale à Mra Ntsini, son quartier. L’Armée a également exfiltré la famille de «Tête de Bélier» ainsi que le Préfet du Sud de la Grande-Comore. Ça chauffe. Qui aurait imaginé que Bellou allait prendre la fuite sous escorte armée dans sa propre ville comme un vulgaire «dahalo», un voleur de zébus de Madagascar?

Les Foumbouniens se focalisent sur trois choses: la réaction stupide et criminelle des pouvoirs publics face aux Musulmans ayant célébré l’Aïd Al-Kabir le vendredi 1er septembre 2017, l’échec et la descente aux enfers du régime politique honni et maudit du «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri, et la goujaterie de Bellou, qui a attribué des titres de transports d’origine étatique à sa famille et à sa belle-famille pour le pèlerinage en Arabie Saoudite. Les Foumbouniens ont allumé la mèche, et celle-ci brûle. Tout ça va finir mal un jour, et on n’a jamais vu un régime politique survivre à des malédictions comme celles qui s’abattent actuellement sur le «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri, sa famille et ses proches.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 15 septembre 2017.


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