• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • Un poème d’amour dans La diplomatie en terre d’Islam

Un poème d’amour dans La diplomatie en terre d’Islam

Partagez sur

Un poème d’amour dans La diplomatie en terre d’Islam

ARM tait le nom de la femme pour qui il est écrit et l’auteur

Par Mme Ouzalé Souffou, épouse Ben Omar Aboud

   Mon mari me parlait souvent de Grand Docteur, Abdelaziz Riziki Mohamed (ARM), son ami, dont il a fait la connaissance à Évry, en région parisienne, en avril 2005. Le 19 novembre 2017, un léger sourire de conspirateur aux lèvres, il m’annonça, épelant les syllabes pour ménager son effet: «Nous allons, enfin, pouvoir passer aux choses sérieuses et nous amuser. Le Grand Docteur vient d’atterrir à Pamandzi. Il sera notre invité le vendredi prochain».

Je m’attendais à voir arriver chez nous, à Passamainty, un intellectuel rébarbatif, vaniteux et présomptueux, et je découvre un homme très simple, de très bonne humeur, d’un délicieux scepticisme sur les politiciens comoriens et d’un humour décapant, ne se fiant qu’au Droit pour faire fonctionner un État, un frère au sourire tonitruant et contagieux. Depuis, mon mari me taquine: «Je te présente mon ami, et tu me le voles! Les Comoriens regretteront un jour cet homme». J’ai avec ARM une solide relation fraternelle et une complicité de bon aloi, qui font croire à nos amies et voisines que c’est moi que l’ai présenté à Ben Omar, mon mari.

Le 26 août 2022, Grand Docteur m’envoie sous le sceau du secret, «à brûler avant de lire», le manuscrit de 605 pages de la 2ème édition de son 2ème livre, La diplomatie en terre d’Islam, publié en 2005, avec un message m’indiquant les pages 13-14, ajoutant: «Sœur de sang, dans sa chanson “Asili Ya Muziki”, “Les origines de la musique”, le tanzanien Remmy Ongala, mon préféré, clame: “Même auprès de Dieu, les anges chantent”. Musique = Poésie, et on vit de poésie. Lis ça. Après, ne me pose pas des questions. Je n’y répondrai pas». Un poème d’amour! Il n’en a jamais dit plus. Je l’ai cuisiné, asticoté, supplié, il ne parle ni de l’auteur du poème, ni de Sa Majesté, ni de « Lui, Il », l’amoureux. Nous le voyons souvent, chez lui ou chez nous, mais jamais avec une femme. Il ne parle jamais d’une femme. Il ne parle jamais d’amour, mais lance des piques empoisonnées. Or, il est un grand amoureux de la vie.

   Voici ses piques mortelles: «Les femmes ne m’aiment pas. Ça ne date pas d’aujourd’hui. Me voici premier au BÉPC à Mohéli: les filles tombent amoureuses de mon petit frère Abdou Salami, en classe de 6ème. Me voici premier au Baccalauréat à Mohéli, un des trois premiers du Bac aux Comores, et c’est toujours Abdou Salami qu’aiment les filles. Me voici major de promotion au Maroc, détenteur d’un prestigieux record de tous les étudiants d’Afrique Noire dans les Facultés de Droit au Maroc, et c’est Abdou Salami qui a toujours le vent en poupe».

Sarcastique, il dit aussi: «Quand on dit “Chéri (e), je t’aime”, il faut regarder l’autre dans le blanc des yeux et lui demander le sens qu’il ou qu’elle donne à cette phrase galvaudée, qui ne signifie pas la même chose pour tous ses auteurs», «Je ne suis pas un dragueur, je ne drague aucune fille, aucune fille ne me drague», «La plus grande chance de ma vie, c’est que les filles ne me trouvent pas intéressant et ne m’aiment pas. Tant mieux: cela m’a permis de m’éterniser à l’Université», «Mon cœur est mort, et il en reste le muscle». En juin 2022, le Grand Docteur avait fait frémir quelques feuilles d’arbres. L’opinion publique aime ces frémissements de feuilles d’arbres, mais adore les frémissements se transformant en cyclone.

Le Grand Docteur a le sens des mots et de la poésie. Il improvise des poèmes, avec rimes et tout et tout, devant mes amies, foudroyées. Mais, il ne nous dit pas qui sont l’auteur du poème, l’amoureux de Sa Majesté Sublime et Mystérieuse, et Sa Majesté. ARM est très ouvert, mais aussi un grand taiseux. Plaide-t-il pour autrui ou pour lui-même? Il m’a dit: «Mes études en Administration publique et ma formation d’Avocat m’ont appris le secret». Il a aiguisé notre curiosité et nous abandonne à notre sort. Mais, à Djoiezi, chez lui, aucun secret ne dure. Justement, pourquoi est-il écrit au bas du poème «Djoiezi, Mohéli, le vendredi 26 août 2022», alors qu’il n’y a pas été depuis mai 2016? Est-ce pour noyer le poisson? Mystère!

Par Mme Ouzalé Souffou, épouse Ben Omar Aboud

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Lundi 3 octobre 2022.


Partagez sur

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.