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Candidature-biberon: usine géante du mensonge en série

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Candidature-biberon: usine géante du mensonge en série

Fahmi Saïd Ibrahim tantôt lave plus blanc tantôt salit plus noir

Par ARM

   Si le mensonge n’existait pas, les crypto-sambistes auraient-ils vu le jour? Naturellement, non! Ils n’auraient existé ni en tant qu’êtres humains, ni en tant qu’acteurs politiques. Et parmi les mensonges les plus horribles proférés par les crypto-sambistes, il y a celui de leur «citoyenneté économique». Retour en arrière. Quand Ahmed Sambi, alors Président de l’Union des Comores, parla aux Députés comoriens de l’attribution de la nationalité comorienne, contre une somme d’argent, à des habitants du Moyen-Orient devenus des apatrides sur leur propre sol, les parlementaires comoriens avaient rejeté cette horrible infamie avec dégoût. On a alors vu Ibrahima Mhoumadi Sidi crypto-sambiste atteint de sambiolâtrie faire «voter» la «loi» sur «la citoyenneté économique» à 10 Députés contre 23! Une première dans les annales parlementaires mondiales. Par la suite, Ahmed Sambi fit comprendre aux Comoriens que «la citoyenneté comorienne» était négociée en dollar, alors qu’elle l’était en euro, monnaie plus forte, et il en indiqua un prix sur lequel disparaissaient 400 euros sur chaque passeport, en plus de la part d’argent qui s’évanouissait dans les sables mouvants du vol du fait de la parité entre l’euro et le dollar. En plus, cet argent était perçu dans une opacité totale, échappant à tout contrôle. Bonjour, Monsieur Abou Achirafi Ali Bacar. C’est Abdillah Saïd Soilihi qui tira la sonnette d’alarme, et le Vice-président Mohamed Ali Soilihi, en accord avec le Fonds monétaire international (FMI), arriva à faire transiter les sommes d’argent relatives à «la citoyenneté économique» par la Banque de France, à les inclure dans le budget de l’État comorien, avant d’arrêter purement et simplement «la citoyenneté économique».

   Or, aujourd’hui, toute honte bue et à dessein de promouvoir leur candidature-biberon, les crypto-sambistes ont franchi un nouveau pas en matière de mensonge, en essayant d’attribuer leurs horribles crimes aux autres. C’est ainsi qu’à court d’arguments sérieux, crédibles et convaincants dans une campagne électorale qui ne fait que commencer, Fahmi Saïd Ibrahim, émérite pionnier de la candidature-biberon au bonbon «Pecto» et au Carambar, en fait un argument électoral. Ce qu’il en dit est tout simplement sidérant, hallucinant et hallucinogène.

   Prenons connaissance de ce qu’il dit mensongèrement à ce sujet le dimanche 17 janvier 2016 à Marseille: «Il s’agit du programme de la citoyenneté économique. On peut, d’un point de vue philosophique, refuser, en disant: “Je ne vois pas d’un bon œil le vote de cette loi”. On peut dire: “Je suis d’accord pour que cette loi soit votée”. Mais, dans un État, quand la Constitution est adoptée, il faut qu’elle soit respectée. Prenez l’exemple d’ici en France, où il y a beaucoup de lois qui donnent lieu à des débats. Il y a des gens qui sont d’accord, il y a des gens qui n’acceptent pas. Cependant, quand la loi est adoptée, tout le monde la respecte. Aujourd’hui, aux Comores, la loi sur la citoyenneté a été adoptée. Elle est passée. Cette loi a généré beaucoup d’argent. Mais, aujourd’hui, la question qui se pose n’est pas celle de savoir si elle a été adoptée de manière conforme à la Constitution, la question difficile est celle relative à la gestion à laquelle nous avons assisté au sujet de cet argent-là. Vous savez, honorables Comoriens, que l’argent qui est rentré dans les caisses de l’État comorien est de 200 millions de dollars, au titre du programme de la citoyenneté.

   Quand nous avons quitté le pouvoir, le ministre des Finances, qui est le frère Dossar, qui est aujourd’hui mon Vice-président, suite à un choix effectué par mon aîné Sambi, a laissé le témoignage qu’il y avait 11 milliards de francs dans les caisses. Entre 2011 et 2013, il y a eu près de 40 milliards de francs qui sont entrés dans les caisses de l’État. Qu’est-ce que le frère Mamadou a fait de cet argent? Je vous dis ce qu’il est advenu de cet argent. La première chose, ils se sont empressés de signer un contrat avec une société qui s’appelle Colas, Colas que vous connaissez: c’est une société qui n’était plus aux Comores mais qui a vu que, comme il y avait de l’argent qui était entré, elle s’est empressée d’y venir. Ikililou Dhoinine, Mamadou et Nourdine Bourhane se sont empressés de signer et lui ont attribué un contrat de 18 milliards de francs. Ce contrat, je vais le publier sur Internet pour que les gens puissent se rendre compte que ce que je dis est vrai, parce que moi, je ne suis pas une personne qui raconte des mensonges, et vous savez que ce que je dis est la vérité. Pour ces 18 milliards de francs, chaque kilomètre de route construite était facturée à 150 millions de francs, 150 millions de francs, soit 300.000 euros pour payer un seul kilomètre, pour une largeur de trois mètres. Si vous voulez regarder le rond-point de Bahani vers Salimani en descendant vers Ntsoudjini, vous verrez que cette route correspond à ce prix-là sur l’île ainsi que toutes les autres routes qui ont été construites.

   Connaissez-vous le montant de la somme par laquelle le Président Sambi payait la société chinoise pour faire à Moroni une route d’une largeur de 10 mètres? Il a payé 60 millions de francs. Regardez un peu: 60 millions de francs pour payer les Chinois et 150 millions qu’on payait à Colas. Regardez la différence. Croyez-vous, en réalité, que cet argent était utilisé pour payer une route qu’on construisait? En réalité, il y a un lourd soupçon. Pourquoi existe-t-il un lourd soupçon? C’est un devoir, excusez-nous de vous le dire parce que vous vivez ici, mais devez connaître la vérité. Et la vérité, c’est que la gestion qui a eu lieu est celle-là. Et il y a une loi qui oblige à ce que chaque fois qu’il y a un marché portant sur une somme conséquente, il faut ce qu’on appelle un appel d’offres pour voir qui est le moins disant, et cet appel d’offres n’a jamais été fait. Ils voulaient enrichir leurs amis. L’argent qui était dans le compte de l’État est passé dans le compte de Colas, et nous ne savons pas ce qui s’est passé entre eux et Colas, et seul Dieu le sait. Mais, je vous laisse réfléchir sur ce qui s’est passé entre eux.

   Je vous cite un deuxième exemple pour que vous compreniez. Excusez-moi parce que c’est un devoir. Vous êtes à la recherche de celui à qui vous allez confier demain la clé des Comores. Vous devez enquêter sur ce que je vous dis pour vous rendre compte qu’il s’agit de la réalité. L’année passée, on s’acheminait vers l’organisation des élections législatives, celles pour lesquelles je m’étais porté candidat pour être élu par les habitants d’Itsandra. Pour ces élections, ils sont allés faire ce qu’on appelle des cartes biométriques. Ils ont pris 2 milliards de francs, ils les ont confiés à une société appartenant à leurs amis que nous connaissons très bien, pour faire l’empreinte biométrique sur les cartes électorales alors qu’il y avait une solution plus simple, honorables personnes. Il n’y a pas un seul ressortissant comorien qui n’a pas, aujourd’hui, un passeport ou une carte d’identité. Ces passeports et ces cartes sont biométriques. Ils auraient pu y prendre nos empreintes sans chercher d’autres empreintes. Ici, c’était gratuit, là, nous payions, et c’était pour la même chose parce que l’empreinte d’un être humain est unique et ne change pas. Alors que nous avions quelque chose de gratuit, ils ont jugé qu’il ne fallait pas prendre ce qui était gratuit, et qu’il fallait payer 2 milliards de francs à une société française. Comprenez la traduction de cela. Et quelle est cette traduction, quand on sait que c’est le seul pays parmi les pays les plus pauvres dans le monde ayant deux bases de données biométriques, celle du ministère de l’Intérieur faite par la SEMLEX, et ils ont établi une deuxième si ce n’est que c’est de l’argent qu’on voulait utiliser, en faisant cadeau à leurs amis pour qu’ils aillent se le partager. Ça, c’est la vérité, et il est de votre droit de le savoir.

   Il y a eu des choses bizarres qui se sont passées sur l’argent que le Président Sambi a ramené au pays. On a acheté des avions qui ne volent pas, un avion qui est resté à terre jusqu’à la mort. On a acheté un avion cela fait trois ans, et c’est avant-hier, il y a un mois et demi qu’il est arrivé à la Grande-Comore, aux îles, à l’Aéroport Prince Saïd Ibrahim. En réalité, on achète un avion qui ne vole pas, qu’on a laissé là comme ça, qu’on a laissé là. Ce sont des milliards de francs qui ont été dépensés pour qu’ils gèrent comme ils veulent parce que vous connaissez les causes pour lesquelles ces choses ont été faites. Honorables personnes, je ne vous parlerai pas de ce que vous savez comme Lafarge. Lafarge est une société dépêchée par Mamadou pour fabriquer du ciment et qui, en définitive, vend du ciment et concurrence les citoyens comoriens qui sont là et qui vendent du ciment. Cela me fait vraiment rire. Ils ont fait une grande inauguration pour la route de Sima, cela fait trois ans, quatre ans, et aujourd’hui, il y a des commerçants qui concurrencent les citoyens comoriens dans la vente du ciment. Réellement, la manière dont ces frères gèrent ce pays dérange un peu par leurs façons de faire».

   Naturellement, tout ça relève du mensonge, de l’affabulation et du pervertissement de la vérité. Tout ça est faux. En réalité, comme cela est souligné ci-haut, «la loi» sur «la citoyenneté économique» n’a jamais été une loi et n’a jamais existé parce que rejetée par 23 des 33 Députés comoriens, et la manœuvre honteuse d’Ibrahima Mhoumadi Sidi n’en fera jamais une loi. Pourtant, cela ne dérange pas Fahmi Saïd Ibrahim, pour qui, «aujourd’hui, la question qui se pose n’est pas celle de savoir si elle a été adoptée de manière conforme à la Constitution». Ah oui? Est-ce qu’un vrai juriste qui se veut futur chef d’État parle avec autant de mépris de la Constitution? En plus, sous le régime politique d’Ahmed Sambi, l’argent de «la citoyenneté économique» n’a financé aucun projet, sinon lequel? Ces «200 millions de dollars», c’est du vent. C’est du mensonge pur. Plus grave encore, il y a forcément mensonge quand Fahmi Saïd Ibrahim reprend le refrain d’Ahmed Sambi, qui ment effrontément en prétendant avoir laissé dans les caisses de l’État «11 milliards de francs» quand il quittait le pouvoir. Quant au témoignage de Mohamed Bacar Dossar, il ne vaut rien: le témoignage d’un menteur n’a jamais eu de valeur. Au surplus, devant tous les téléspectateurs de la Télévision nationale comorienne, le Vice-président Mohamed Ali Soilihi a exhibé des documents comptables prouvant qu’Ahmed Sambi et son Mohamed Bacar Dossar sont des fieffés menteurs. Comment Ahmed Sambi aurait-il laissé derrière lui «11 milliards de francs» alors qu’avant de quitter le pouvoir, les Comores comptaient 9 mois d’arriérés de salaires, dont les fonds avaient été fournis par le Qatar, Ahmed Sambi ne payant que 7 mois? Expliquez-nous.

   Fahmi Saïd Ibrahim peut dire tout ce qu’il veut, mais sur le dossier Colas, il ne dit pas la vérité. À titre personnel, je connais du bout des doigts les conditions du retour de Colas aux Comores, et Colas n’est pas une société qui a besoin de voler les Comores pour des bouts de routes. Et pourquoi Fahmi Saïd Ibrahim ne montre-t-il pas aux Comoriens la route d’une largeur de 10 mètres qu’Ahmed Sambi a fait construire à Moroni? On aimerait bien voir cette belle route. Sur cette affaire de routes, on est obligé de rire parce que le Gouverneur Mouigni Baraka Saïd Soilihi s’attribue la construction de la route de Bahani-Ntsoudjini, alors que Fahmi Saïd Ibrahim en reconnaît la paternité à ses ennemis du gouvernement. Quelle générosité. C’est Mouigni Baraka Saïd Soilihi, son ennemi régional, qui ne sera pas content. D’ailleurs, le Président Ikililou Dhoinine et les Vice-présidents Mohamed Ali Soilihi et Nourdine Bourhane n’ont pas bénéficié d’un seul centime, à titre personnel, de la construction des routes. S’agissant de la biométrie, il y a eu non pas détournement de fonds, mais du gaspillage, de l’argent mal employé. C’est tout. En plus, on ne peut pas ne pas avoir les deux fichiers biométriques parce que les enfants ont des passeports et non des cartes d’électeurs. C’est pareil pour les avions: les Comores ont voulu acheter des avions, mais sans suivre les procédures normales. De l’amateurisme et du gaspillage. Quant à Lafarge, Fahmi Saïd Ibrahim a produit, une fois de plus, un discours francophobe qu’on lui connaît bien et qu’il croit être le meilleur tremplin pour accéder à la Présidence de la République. Bon courage…

   Mais, ce qui fait rire le plus, c’est que Fahmi Saïd Ibrahim, chantre mondial de la candidature-biberon, a vraiment tout fait pour devenir membre d’un gouvernement dont il voue aux gémonies les principaux acteurs. On comprend sa colère et sa déception, mais il ne doit pas exagérer. Les Comoriens n’aiment pas ce double langage. Qu’il le sache!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 28 janvier 2016.


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