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Un cours de Droit international public à Saïd Larifou

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Un cours de Droit international public à Saïd Larifou

Cours de Relations internationales au même Saïd Larifou

Par ARM

       C’est juste une question de philosophie. Les Chinois disent que quand l’ennemi est à terre, il ne faut pas continuer à l’accabler, mais lui permettre de «sauver la face». Au Maroc, on tient un langage bien différent: «Quand la vache est à terre, beaucoup de couteaux font leur apparition». Saïd Larifou, Avocat déchu sur le territoire français, ancien ministre d’État d’un gouvernement de transition qui n’est en transition qu’avec lui-même et qui n’a jamais existé, est aujourd’hui à terre. Même étant plus «Marocain» que «Chinois», après 19 ans passés au Maroc, je préfère, dans son cas spécifique, lui permettre de «sauver la face». Mais, quand on dirige un site Internet sérieux et crédible comme celui-ci, on est obligé de réagir face à l’actualité, même quand il s’agit d’un homme tombé du «tomatier» et qui n’inspire que la pitié et le mépris: Saïd Larifou.

Saïd Larifou, l’homme RIDJA, parle très bien mal. Il ne sait pas parler. En plus, il est frappé du malheur permanent consistant à faire pourrir tout ce qu’il touche, par une sorte de malédiction qui, chaque jour le tire vers le bas et le rend plus médiocre et méprisable que la veille. Il a très mal réagi face au propos, entièrement fondé et responsable de Maître Fahmi Saïd Ibrahim selon lequel le Comité national de Transition (CNT) des Comores, qui n’a aucune emprise sur le territoire, la population et les institutions publiques des Comores et qui n’a aucune reconnaissance internationale, est caduc. Il aurait fallu que Saïd Larifou parle aux masses populaires de cette emprise, mais celle-ci est inexistante. Il aurait fallu qu’il parle aux masses populaires de la reconnaissance internationale, mais le CNT n’a obtenu aucune reconnaissance, nonobstant son bureau dans un local délabré de Genève et dans le sous-sol d’une église à Bamako, au Mali.

C’est vraiment le monde à l’envers: Saïd Larifou, nullissime, prétend qu’une institution ne peut être caduque. Il ment. Il accuse Maître Fahmi Saïd Ibrahim de «pagaille» et de «trafics de passeports quand il était ministre des Relations extérieures». Ah bon? Où sont ses preuves? Il est emporté par la haine, et cela se sent par son ton colérique: quand on sait qu’on a raison, on explique les choses calmement, sans crier.

Voici un exemple qui donne raison à Maître Fahmi Saïd Ibrahim et tort à Saïd Larifou. Le 19 septembre 1958, au Caire, en Égypte, a été proclamé le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Or, la France avait menacé de rupture «sur l’heure» tout État qui reconnaîtrait le GPRA, mais n’en avait rien fait. Crédible, le GPRA allait avoir une intense activité diplomatique et une légitimité internationale.

Donc, le GPRA, contrairement au CNT de Saïd Larifou et consorts, avant l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962, avait une reconnaissance internationale: «La participation à ces conférences d’entités représentant des États en devenir est assez ancienne. Elle leur a été ouverte depuis l’éveil du Tiers-Monde, et plus particulièrement lors de la Conférence de Bandoeng (avril 1955) qui avait, notamment, octroyé, un statut d’observateur à une délégation représentant les trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie). Le FLN, et plus tard le GPRA, entre autres, ont eu la possibilité de participer à différentes conférences africaines: Conférence des Huit États africains indépendants (Accra, avril 1958), Conférence des Neuf États africains indépendants (Monrovia du 4 au 8 août 1958), Conférence de Léopoldville (août 1958), Conférence de Casablanca (3 au 6 janvier 1961), etc. Cette participation est l’expression de la solidarité des États du Tiers-Monde avec les peuples en lutte. Elle se manifeste toujours au niveau du Mouvement des Non-alignés»: Aziz Hasbi: Les mouvements de libération nationale et le droit international, Éditions Stouky, Rabat, 1981, pp. 318-319.

Le GPRA exerçait un «droit de légation active», grâce à sa reconnaissance internationale, contrairement au CNT de Saïd Larifou et consorts: «Bien avant d’être reconnue en tant qu’État, l’Algérie s’est manifestée par sa diplomatie»: Nicole Grimaud: La politique extérieure de l’Algérie (1962-1978), Éditions Karthala, Paris, 1984 p. 9. Le GPRA exerçait un «droit de légation active» auprès de certains États, établissant des «relations diplomatiques au niveau d’ambassadeurs» avec eux: dix États arabes, Indonésie, Turquie, Pakistan, Guinée-Conakry (pays musulmans), Yougoslavie et Ghana. Il était reconnu par le Liberia (juin 1960), le Mali (février 1961), la République démocratique du Congo (1961), la Somalie (1961) et l’Éthiopie (1961). Dans l’ensemble, «de 1958 à 1961, le GPRA a été reconnu par 29 pays, parmi lesquels ceux de la Ligue arabe et des États socialistes»: Colliard (Claude-Albert): Institutions des relations internationales, 8ème édition, Dalloz, Collection «Précis Dalloz», Paris, 1985, p. 241.

C’est le GPRA qui avait négocié et signé avec la France les Accords d’Évian du 19 mars 196 sur l’indépendance algérienne, alors que la France avait menacé de rupture de relations diplomatiques tout État qui l’aurait reconnu. La proclamation de l’indépendance de l’Algérie a été faite le 5 juillet 1962, et le GPRA était devenu immédiatement caduc, puisqu’il avait assisté à la survenance d’un évènement qui l’avait privé de son objet. En même temps, la caducité peut avoir lieu par inactivité et manque d’effectivité, comme c’est le cas du CNT.

Intéressons-nous à la reconnaissance internationale de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP). Sans être un État, la Palestine est membre d’organisations internationales musulmanes (Organisation de la Conférence islamique et Ligue des États arabes). Elle a un statut d’observateur auprès d’autres organisations. Elle est membre à part entière du Mouvement des Non-Alignés. En plus, «l’OLP en particulier exerce à l’ONU une influence qui s’est fortement accrue au fil des années et qui dépasse le cadre du Moyen-Orient. Son principal responsable, Yasser Arafat, a pris la parole devant l’Assemblée réunie en plénière, dans des conditions protocolaires guère différentes de celles d’un véritable chef d’État, lors de la session de 1974 présidée par le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika, actuel président de l’Algérie; Yasser Arafat a pris de nouveau la parole en 1988, mais à Genève, par suite du refus américain de lui accorder un visa pour se rendre à New York. En 1988, l’Assemblée générale a décidé que l’appellation “OLP” serait remplacée par celle de “Palestine”, sans préjuger pour autant de son statut ou non étatique. Enfin, par sa résolution 52/250 (1998), l’Assemblée générale a encore étendu les droits et privilèges de l’OLP (sous la dénomination de Palestine), déjà considérée comme observateur, sans aller toutefois jusqu’au droit de vote ou à celui de proposer des candidatures»: André Lewin: Commentaire de l’article 9 de la Charte de l’ONU, in Jean-Pierre Cot, Alain Pellet et Mathias Forteau: La Charte des Nations Unies. Commentaire article par article (Collectif), Tome 2, 3ème édition revue et augmentée dans le cadre du Centre de Droit international de Nanterre (CEDIN), à l’occasion du 60ème anniversaire des Nations Unies, Economica, Paris, 2005, p. 239.

Depuis la signature des Accords d’Oslo, à Washington, le 13 septembre 1993, la représentativité internationale de l’Autorité palestinienne s’est accrue, et la Palestine est bien présente dans les relations internationales. De 1993 à 2000, Yasser Arafat avait été reçu 22 fois à la Maison-Blanche par le président William J. Clinton des États-Unis, avant d’être brutalement ostracisé par George W. Bush. Lors de la réunion du Conseil national palestinien (CNP) à Alger le 15 novembre 1988, Yasser Arafat avait proclamé la création d’un «État palestinien», «État» reconnu par les pays arabes, musulmans et autres États auprès desquels il a des ambassades ou des délégations générales.

Alors, maintenant, il faudra que Saïd Larifou explique aux masses populaires pourquoi des entités comme le GPRA et l’OLP ont une reconnaissance internationale, alors que son CNT est superbement ignoré? On comprend sa colère haineuse: la seule chose, même inexistante, à laquelle il peut s’accrocher est le CNT. Et là, Maître Fahmi Saïd Ibrahim tue tous ses rêves en disant que ce CNT est caduc. Le pauvre chéri Saïd Larifou… À l’article de la mort, il ne pense pas à sa vie et à sa santé, mais à sa part d’héritage. Or, «on ne demande pas l’avis d’un moribond quand on divise l’héritage»: Gérald Pogach: Les Relations des États-Unis et de la France sur la question marocaine, 1908-1912, Thèse de Doctorat, Université de la Sorbonne, Paris, 1961, p. 4.

En résumé, Maître Fahmi Saïd Ibrahim a entièrement raison: le CNT est dans une inactivité et inefficacité qui le rendent caduc, et cette caducité est rendue irréversible par le manque total de reconnaissance internationale. Par ailleurs, Maître Fahmi Saïd Ibrahim n’est pas un faux opposant, «payé pour donner les apparences de l’opposition et saper l’opposition», mais un vrai opposant qui ne veut pas perdre sa crédibilité auprès de faux opposants. Ne suis-je pas dans le même cas que lui? Saïd Larifou est un des pires ennemis du peuple comorien: il discrédite l’opposition parce que les Comoriens et la communauté internationale se souviennent de lui quand il défendait la dictature de Mitsoudjé, et ils sont dégoûtés de le voir aujourd’hui faire semblant de défendre les Comores, alors qu’il soutient toujours la dictature de Mitsoudjé (comme tous les autres membres du CNT). C’est à cause de bandits comme lui que l’Opposition nationale comorienne n’est pas reconnue par la communauté internationale. Qu’il balaie donc devant sa propre porte!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 1er octobre 2022.


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