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Maître Fahmi Saïd Ibrahim préconise «la concertation» sur les sujets sociétaux

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Maître Fahmi Saïd Ibrahim préconise «la concertation» sur les sujets sociétaux

Pour lui, l’imposition des mesures par le pouvoir au peuple est contreproductive

Par ARM

 

     Maître Fahmi Saïd Ibrahim, qui vient de rentrer d’un important voyage effectué à Paris, a accordé, ce vendredi 17 octobre 2025, une interview de très belle tenue à nos confrères du site Comores Infos. La première question porte sur l’imposition, par l’autorité, des horaires de prières, à midi, le vendredi, sachant qu’il s’agit d’une question d’une très grande sensibilité puisque touchant l’Islam. D’emblée, il explique qu’en 2016, alors qu’il était ministre notamment des Affaires administratives, il avait préparé un arrêté allant dans le sens de la réglementation de l’horaire de prière, vendredi, à midi, de manière à permettre à ceux et celles qui le désirent d’assister à la grande prière collective, de faire une petite pause, mais de revenir après à leurs postes de travail. Ce qu’il reproche au pouvoir actuel, c’est le passage en force, là où il aurait fallu de «la concertation».

     Pour lui, faire du vendredi un jour férié au lieu du samedi n’aurait pas de sens parce que la connexion des Comores avec le reste du monde nécessite le maintien de la semaine de travail du lundi au vendredi comme partout, ailleurs dans le monde D’ailleurs, argumente-t-il, certains pays musulmans qui avaient fait du vendredi un jour férié ont reconsidéré leur position sur le sujet.

     Donc, il faut revenir sur les horaires habituels, mais de manière à ce qu’il puisse y avoir deux grandes prières collectives, la seconde étant de rattrapage pour ceux et celles qui auraient raté la première. C’est une solution appliquée dans certains pays musulmans. Cela permettra également aux imams qui ne font souvent de prêches le vendredi de pouvoir prendre la parole devant les fidèles. Les Comoriens ne doivent pas s’opposer pour des horaires de prières. Les horaires de prière fixés par les pouvoirs publics ne concernent pas les professions libérales. Seule la Fonction publique en est concernée. Les Comores ne sont pas un pays isolé dans le monde. En plus, le temps de travail est de courte durée aux Comores. Il faut penser sans exagérer à la sécurité des enfants, que les parents doivent récupérer devant leurs établissements scolaires. L’Administration publique doit être exemplaire. Mais, si les fonctionnaires partent du travail à midi, le vendredi, pour ne revenir que le lundi, là, il y a un sérieux problème.

     S’agissant du petit mot du dictateur Assoumani Azali Boinaheri selon lequel les Comores seraient une partie du territoire des Émirats Arabes Unis, il s’agit juste d’une plaisanterie très osée et malheureuse, une plaisanterie de mauvais de goût. Les Comores ne sont pas un pays arabe même si elles font partie de la Ligue des États Arabes (LÉA). Un chef d’État n’a pas le droit de faire des plaisanteries sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de son pays. Par contre, les Comores ont leur place dans la Communauté de l’Afrique de l’Est, compte tenu de la multitude de ressemblances entre les Comoriens et les habitants de l’Afrique orientale (Tanzanie, Kenya et Ouganda).

     Par ailleurs, alors que les Anjouanais se mobilisent pour Anjouan-2029, l’aboyeur public et insulteur officiel Houmed Msaïdié Mdahoma pérore, ergote et dérape de nouveau, pour dire que la Constitution n’est pas le Coran, qu’on n’est pas obligé de la respecter, et qu’on peut la réviser dans le sens de «la Constitution, mon bon plaisir». Pour Maître Fahmi Saïd Ibrahim, la présidence tournante ne doit pas être un facteur de division des Comores. La présidence tournante est comorienne et non insulaire, et ne doit pas être un facteur de division entre Comoriens, selon leur appartenance insulaire.

     Pour autant, les propos tenus par l’aboyeur public et insulteur officiel Houmed Msaïdié Mdahoma sont malheureux parce que présageant une nouvelle révision constitutionnelle de pure convenance. Certes, la Constitution n’est pas le Coran, mais elle est la base du contrat social des Comores, et doit être respectée. Les propos tenus par l’aboyeur public et insulteur officiel Houmed Msaïdié Mdahoma sont fort regrettables. Les dirigeants doivent arrêter de faire de la provocation inutile en tenant et propageant de tels propos. Le 26 mai 2029, un Anjouanais doit être investi Président des Comores.

     Par ailleurs, des jeunes des Comores sont arrêtés pour avoir voulu organiser vendredi des manifestations pacifiques contre les conditions de vie des Comoriens. Empêcher ces jeunes de manifester est une grave atteinte aux droits de l’Homme. Il s’agit d’un droit constitutionnel, puisque garanti par la Constitution. La liberté d’expression, de réunion et de manifestation publique est un droit fondamental, qui ne doit souffrir d’aucune restriction tant que les manifestations ne sont pas suivies de débordements.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 18 octobre 2025.


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