Pas de Mandzaraka, mais de la raspoutitsa pour le tyran

Pas de Mandzaraka, mais de la raspoutitsa pour le tyran

Le référendum anticonstitutionnel tombera du petit tomatier

Par ARM

     À Mayotte, c’est la saison des Mandzaraka, les joyeuses et fastueuses cérémonies de mariage. Le Mandzaraka est à Mayotte ce qu’est l’Oukoumbi à la Grande-Comore: une cérémonie joyeuse et fastueuse pour célébrer le mariage de deux personnes qui s’aiment. Eh bien, il n’y en aura pas pour la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé, figée dans ses rêves fous de référendum anticonstitutionnel pour faire éterniser au pouvoir un dictateur gravement malade d’une tumeur au cerveau et qui veut réviser par la fraude et l’inconstitutionnalité la Constitution pour lui-même et son fils Nour El-Fatah comme si les Comores étaient leur plantation de patates, héritée de leur oncle maternel. Faute de Mandzaraka, il va y avoir de la raspoutitsa pour le «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger».

La raspoutitsa, lui expliquera son fugitif international Hamada Madi Boléro, qui a étudié en Ukraine, aux temps de l’Union Soviétique, est la période de l’année durant laquelle, en Russie, Biélorussie et Ukraine (Tiens! Tiens!), quand la neige est en pleine fonte et quand tombent certaines pluies, les terrains plats deviennent un océan de boue, et les routes non goudronnées deviennent impraticables, causant partout la déroute. Les Armées étrangères qui voulaient envahir la Russie ont toujours échoué à cause de la raspoutitsa: la Mongolie, l’Armée tartaro-mongole, la Grande Armée de Napoléon Bonaparte et la Wehrmacht d’Adolf Hitler. En d’autres termes, des Armées très sûres d’elles ont échoué face à un ennemi auquel il ne s’attendait même pas et qui les a mises en déroute. Cet ennemi les a détruites, et l’Armée russe les a achevées. C’est ce qui va arriver au «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri.

     Aujourd’hui, profondément divisées par un dictateur fou, les Comores sont en deuil à cause d’un projet fou de référendum anticonstitutionnel qui a déjà fait imploser la société comorienne, du fait des appétits insatiables d’une famille de prédateurs voraces qui aurait pu se limiter à dépenser les milliards de francs comoriens qu’elle a volés au peuple comorien, et fuir à vie l’espace public. En 2011, en Libye, si Mouammar Kadhafi avait respecté le peuple et était parti quand cela il le lui avait demandé, il n’aurait pas assisté à la sodomisation et à la torture de l’un de ses fils avant qu’il ne soit tué sous ses yeux et lui-même n’aurait pas été tué tout de suite. Sa famille avait promis des «fleuves de sang», et c’est le sang de cette famille qui a offert son propre sang pour ces «fleuves de sang».

Mais, au lieu de fuir un destin qui finira dans le sang, la famille des pires kleptocrates et kleptomanes sévissant actuellement dans le monde a décidé de défier la mort. Il est de notoriété publique qu’elle a déjà préparé à Madagascar son matériel de la fraude qu’elle s’apprête à imposer de nouveau aux Comoriens, mais Chabouhane Baguiri a vendu la mèche sans s’en rendre compte, disant bêtement en public que la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé a décidé de gagner son irréalisable référendum à 88% pour n’accorder que 12% au peuple comorien. C’est ce qu’on verra quand le peuple comorien sera en colère, comme cela a été le cas au Burkina Faso en octobre 2014 contre Blaise Compaoré, aujourd’hui exilé en Côte-d’Ivoire.

On dit que la campagne du «oui» et du «non» est lancée, mais ceux qui le disent ne savent pas exactement à quoi correspondent le «oui» et le «non». Le «oui» envisagé stupidement par la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé suppose l’adoption à 88% par la fraude d’un projet anticonstitutionnel, alors que le «non» de l’ensemble du peuple comorien signifie le rejet non seulement du texte lui-même, mais aussi et surtout celui de la tenue du référendum. Pour faire simple, disons une seule chose: le référendum anticonstitutionnel de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé va tomber d’un petit tomatier et mourir avant la naissance. Personne n’a survécu de la chute d’un tomatier. Les grands rassemblements des Comoriens opposés à la mascarade qui se tiennent sur toutes les îles prouvent qu’il ne s’agit pas d’un rejet se limitant à des partis politiques, mais concernant tout le peuple comorien. La «Ripoux-blique» de Mitsoudjé peut continuer à réunir par la menace les fonctionnaires, mais tout cela en pure perte. Déjà, si le référendum anticonstitutionnel devait avoir lieu, la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé n’aurait pas été capable d’obtenir 5% de «oui». Mais, il n’aura même pas lieu. Le peuple n’en veut pas.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 20 juillet 2018.