Mohamed Saïd Fazul n’a rien demandé pour Mohéli
Il a fait des salamalecs pour son maintien à Bonovo!
Par ARM
Si seulement les gens écoutaient bien les paroles des autres avant de se mettre à balancer des vidéos sur les réseaux sociaux! La vidéo qui énerve et dégoûte tant le Tout-Mohéli en ce moment même est un grossier non-événement intitulé «Fazul réclame devant Azali la tournante pour Mohéli en 2030». Aucun des membres de l’équipe travaillant pour votre site préféré ne s’émeut pour un Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, classé depuis longtemps à la rubrique «Veaux à deux têtes». Mais, comme la vidéo est envoyée par de nombreux Comoriens, il a fallu en prendre connaissance. Or, on n’y découvre aucune demande. Babadi n’a rien demandé à son maître. Il s’est contenté de dire que:
- D’ici 2030, «grâce» à la conférence des «broyeurs des fonds» tenue à Paris les 2 et 3 décembre 2019, «l’émergence» va se réaliser aux Comores par enchantement radieux et dans l’émerveillement fleuri et faire disparaître par un coup de baguette magique tous les malheurs et deuils des Comoriens.
- Son maître de Mitsoudjé doit rester au pouvoir «jusqu’en 2030» parce que le développement ne se fait pas en un seul jour et n’obéit pas à la continuité de l’État, mais à celle des hommes.
- Mohéli aurait aimé faire élire l’un des siens à la Présidence de la République en 2030, si la chose est possible, mais si cela n’est pas possible, ça ne sera pas bien grave.
Alors, pourquoi certains prétendent que Babadi réclame la présidence tournante pour l’île de Mohéli en 2030, surtout que, c’est en 2026 qu’un Mohélien sera élu pour diriger le pays jusqu’en 2031? Comme je suis personnellement candidat à cette élection, d’une part, je n’attends rien d’un Babadi pour son organisation, et d’autre part, je ne déposerai pas ma candidature en 2030, en mendiant auprès d’un dictateur, mais en 2026, en application des règles pertinentes de la Constitution du 23 décembre 2001 telle que révisée le 17 mai 2009. Le travail engagé actuellement aura pour résultat le retrait de la «non-Constitution de la main coupée et de la mort» du 30 juillet 2018, et l’élection d’un Président originaire d’Anjouan en 2021. Le mot «retrait» est employé à dessein, et signifie que la «non-Constitution» précitée sera considérée comme n’ayant jamais existé et comme n’ayant jamais produit un effet juridique.
Enfin, il faudra signaler que si Babadi se fait tout sucre, tout miel devant son maître de Mitsoudjé, c’est parce qu’il compte amadouer celui-ci, lui qui va faire adopter «une loi constitutionnelle» à la nouvelle Assemblée qu’il a déjà nommée pour supprimer l’élection des Gouverneurs des îles et la remplacer par une simple nomination par le dictateur. Babadi ne va pas rester à Bonovo, et fait tout pour qu’il y soit maintenu. S’il savait… S’il savait que bientôt, toute cette sinistre et sanglante bouffonnerie sera jetée dans une poubelle de l’Histoire.
En tout état de cause, un cadre mohélien dit avoir eu honte en écoutant les élucubrations pathétiques de Babadi.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 9 janvier 2020.
