Mohamed Fazul et Baguiri font de Mohéli l’île bananière
Ils ont hérité de leurs oncles la «Justice» de Papa à Mohéli
Par ARM
Au secours! Au secours! À l’aide! À l’aide! Au feu! Au feu! Les loups se dévorent entre eux. Ils n’ont même pas la capacité de se vêtir de peaux de moutons pour donner le change. Médusés, les Comoriens ont vu comment les rapaces et les vautours de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé s’entredéchirent à cause d’une élection qui n’a pas eu lieu le dimanche 19 janvier 2020, chacun cherchant à dominer l’autre dans une Assemblée dont tous «les Députés» ont été nommés par le poète électoral de Dieu, Assoumani Azali Boinaheri. Eh bien, la mascarade a atteint les rangs des séides de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé à Mohéli, où Chabouhane Baguiri, sorte de ministre nommé «Député», et son lascar Mohamed Saïd Fazul, semblant de Gouverneur de Mohéli, sont devenus des satrapes dans la satrapie. Mais, de quoi s’agit-il encore?
Voici les faits. Après la parodie électorale du 19 janvier 2020, la voiture de fonctions de Milissani Hamdia, «Coordinateur du gouvernement à Mohéli», a subi une tentative d’incendie. Ce qui est normal dans un pays dont les prétendues autorités n’ont aucune espèce de légitimité. Mais, ce qui est bizarre, c’est que la personne qui a été prise en flagrant délit d’incendie n’est autre que le chauffeur de Chabouhane Baguiri, l’ancien «Vice-président» de la satrapie de Mitsoudjé: il a été attrapé en train de manipuler ses bidons d’essence, ses allumettes et ses briquets. Les États-Uniens appellent ce type de preuves «Smoking gun», «pistolet fumant»: à côté d’un mort par balles, on retrouve un homme qui tient un pistolet fumant! Le chauffeur de Chabouhane Baguiri avait donc été placé en garde à vie. Mais, comme ils sont ses commanditaires, et comme ils ne veulent pas que le poétique Assoumani Azali Boinaheri, porte-parole électoral de Dieu, soit au courant de leur pyromanie, surtout que c’est lui qui a nommé Milissani Hamdia, très détesté et vomi par le Tout-Mohéli, Chabouhane Baguiri et Babadi ont débarqué à la Gendarmerie de Mohéli et ont libéré de force leur incendiaire le plus attitré et le plus titré.
Au moment de leur coup de force ayant définitivement classé Mohéli au rang d’île bananière pour les poux et les cafards, Chabouhane Baguiri, qui oublie qu’aucun Mohélien ne le considère comme un Mohélien, mais comme un Anjouanais né à Mohéli – ça compte à Mohéli, ces choses-là –, a eu ce mot de mépris: «Milissani, Moina Gnamba, ngué tsaho ari tezé?», «Milissani, ce fils de tortue, veut nous manquer de respect». Cette affiliation dédaigneuse à la tortue est due au fait que Milissani Hamdia, qui n’est pas à plaindre tant il est compromis dans les excès de la dictature de Mitsoudjé, est originaire d’Itsamia, l’une des capitales les plus emblématiques de la tortue dans le monde, là où les savants de la Planète entière se retrouvent pour assister au rassemblement et à la ponte des tortues, espèce protégée. Ce que Chabouhane Baguiri oublie et omet, c’est que, question filiation, généalogie et famille, Milissani Hamdia, ce «fils de tortue» sur qui il crache, vaut un milliard de fois mieux que lui et Babadi réunis. Sinon que Chabouhane Baguiri et Babadi commencent par citer leurs oncles et leurs tantes à Mohéli, et expliquent à l’opinion publique pourquoi ils vident des querelles personnelles sur fond de problèmes prétendument politiques à coups de bidons d’essence, de briquets et d’allumettes. Qu’ils le disent!
Et, le Néron Assoumani Azali Boinaheri a allumé des incendies sur des institutions publiques juteuses: Direction des Impôts, Trésor public, Banque de Développement…
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 27 janvier 2020.
