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Bellou Magochi est un habitué du discours de la mort

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Bellou Magochi est un habitué du discours de la mort

En témoigne, son propos haineux contre les Anjouanais

Par ARM

     Bellou Magochi est le Directeur du Cabinet du dictateur chargé de la Défense. Il a repris ses propos haineux, injurieux et irresponsables, demandant aux Forces de l’Oppression, de la Répression et de la Mort de tuer les opposants parce que tel est le vœu de son chef. Pourtant, son véritable galop d’essai date de juillet 2018, quand il appelait carrément au génocide des Anjouanais, en inventant et en manipulant des chiffres et projets fantaisistes: «Ces gens-là n’aiment pas Anjouan. Et nous ne tolérerons pas des idées séparatistes dans notre pays parce que ceux qui aiment Anjouan sont ceux qui font ce qui plaît aux Anjouanais, ceux qui veulent améliorer la vie des Anjouanais, ceux qui défendent les biens d’Anjouan. Ils n’ont aucune leçon à nous donner parce que nous étions avec Ahmed Abdallah, qui a régné durant 12 ans. Quand Ahmed Abdallah a été renversé, tous ses biens ont été incendiés à Anjouan ainsi que ceux d’Ahmed Abdou. Ses seuls biens qui ont été protégés sont ceux qui étaient à la Grande-Comore, à Mohéli et à Mayotte. Donc, ces gens-là n’aiment pas les Anjouanais.

     Nous avons vu que, quand les Anjouanais avaient le pouvoir, le Colonel Combo a été assassiné et en est mort. Son corps a été levé dans la précipitation et a été enterré. Personne n’a bougé, et c’est à l’époque où ils avaient le pouvoir et où ils devaient chercher à savoir qui a tué le Colonel, qui avait été chef d’État-major, le chef de Corps de notre pays. Nous aurions dû savoir pourquoi il a été assassiné, qui l’a tué et comment, et comment il a été assassiné. C’est ce qui aurait dû se passer.

     On a menti aux gens sur le séparatisme, sous la fausse information selon laquelle les Grands-Comoriens opprimaient les Anjouanais, alors que les Anjouanais ont régné durant 17 ans, et nous pendant 12 ans. Alors, permettez-moi de vous dire que la complaisance donne toujours naissance à un bâtard, et que vous n’aimez pas Anjouan. Vous n’aimez pas cette île, autrement, quand vous aviez le pouvoir, vous auriez dû réparer les routes d’Anjouan, vous auriez dû électrifier Anjouan, vous auriez dû construire les hôtels d’Anjouan, vous auriez dû créer les entreprises d’Anjouan pour que les enfants d’Anjouan et les autres Comoriens puissent être embauchés et puissent travailler. Au lieu de cela, vous êtes partis de chez vous et vous êtes venus ici, en Grande-Comore, en concentrant le pouvoir entre vos mains, en laissant les autres chez vous dans leurs problèmes, en disant mensongèrement que vous aimez le pays. […].

     Nous avions Saïd Ibrahim dans ce pays. C’est un noble, instruit, de sang royal, et pourtant, nos aînés, que Dieu les bénisse, et il s’agit d’Ali Bazi Selim et de Saïd Hassane Saïd Hachim, se sont mobilisés et sont allés à Anjouan pour dire à Ahmed Abdallah: “Viens prendre la présidence afin que l’autre ne soit pas Présidentˮ. Je n’ai connaissance d’aucun Comorien de la Grande-Comore qui s’est levé pour créer ses troubles après cela.

     Dans ce pays, les Anjouanais Ahmed Abdallah et Mohamed Ahmed étaient coprésidents. Les Mohéliens, les Mahorais et les Grands-Comoriens n’ont rien dit. Nous étions calmes ici, parce que nous sommes unis et nous voulons l’unité. Nous étions ici quand Ahmed Abdallah était Président et avait un Premier ministre d’origine anjouanaise. Personne n’a rouspété, parce que nous sommes unis et nous devrons rester unis.

     Naguère, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi avait emprisonné des Grands-Comoriens, et personne n’a rouspété. Nous leur avons dit: “Allez prendre des avocats, et le reste ne nous regarde pasˮ. Il n’y a eu de l’agitation ni dans les villages, ni dans les quartiers, même pas sur des ongles. Aucun Mohélien n’a bougé, aucun Grand-Comorien n’a bougé. Nous leur avons demandé de payer les services des avocats. Ils devaient prendre des avocats pour leur défense.

     Sambi a été responsable dans ce pays. Il a vendu notre citoyenneté à tous, et lui-même l’a reconnu, il a dit au palais, en reconnaissant qu’il a remis à Bashar une procuration pour la vente de la citoyenneté et pour le placement de l’argent dans un compte bancaire et sa gestion comme il se doit. Le contenu de cette cassette a été diffusé sur Radio Ngazidja, et lui-même l’a reconnu. Nous sommes donc arrivés à l’idée selon laquelle, si tout cela est vrai, il devrait être auditionné par un juge. Si c’est la vérité, ça sera la vérité, et si c’est faux, il sera libéré. Et vous vous levez, en vous munissant de machettes, en disant que vous voulez vous battre? Vous voulez vous battre contre qui? Nous vous avertissons: si vous aimez Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, ramenez les sommes inscrites sur les registres, à savoir 900 millions de dollars, payez cette somme à l’État, il n’y a pas de problèmes, la Justice fera son travail. S’il a été lésé, l’argent sera restitué.

     Ce qui s’est passé, pardonnez-moi de vous le dire, nous avons été meurtris lors du séparatisme à Anjouan, le pays avait souffert, le pays était blessé, et nous ne voulons pas de séparatisme. Si vous voulez, dites que c’est le Parti Juwa qui cherche à organiser une réunion, au lieu de dire que vous allez au cimetière. Est-ce qu’on va au cimetière en période de campagne électorale? Assumez vos responsabilités en disant: “Nous sommes du Parti Juwa et nous voulons le séparatismeˮ, pour que les gens sachent que le Parti Juwa prône le séparatisme, au lieu de vous cacher, de mobiliser des gens qui veulent aller au travail, des gens qui vivent dans la tranquillité, et tout ça pour provoquer la guerre dans notre pays. Il y a même des imams dans les mosquées qui prêchent de telles idées. Avant-hier, sur Radio Kaz, j’ai entendu que les Anjouanais étaient persécutés dans les écoles et lors des examens. 45% des élèves de l’École Abdoulhamid sont des Anjouanais, contre 65% à l’École Avenir, et à l’École de Salim Idarouss, il n’y a qu’eux. Que Dieu les bénisse et leur fasse redoubler d’efforts pour que tous les Comoriens soient instruits.

     Aucun Comorien n’a été bousculé lors des examens. Aucun Comorien n’a été harcelé lors des examens. Alors, ne venez pas avec une campagne de haine et d’intoxication, parce que cela ne passera pas. Cela ne passera pas dans notre pays. Que chacun assume ses responsabilités. Allez dans votre parti politique du Juwa, ou rejoignez les partis que vous voulez pour défendre vos idées politiques, qu’elles soient séparatistes, qu’elles soient anjouanaises, au moins, chacun sera dans un parti politique et pourra y exprimer ses idées. Et, il ne faut pas venir mentir.

     Celui qui aime Anjouan, c’est Azali parce que c’est lui qui a fait 25 kilomètres de goudron. On fait 45 minutes entre Ouani et Domoni sans problèmes. C’est lui qui a construit l’Hôpital de Bambao qui était là depuis 10 ans et qui n’a jamais été ouvert. C’est lui qui, en quelques jours, a apporté la lumière aux Comoriens, à leur grande joie. […].

Avec l’argent que vous avez, vous pouvez créer des entreprises à Anjouan si vraiment ce que vous voulez, c’est faire embaucher les gens afin de développer le pays, pour aller de l’avant. Quand nous avons instauré la présidence tournante, ça s’est bien passé à Anjouan, ça s’est bien passé à Mohéli, et nous sommes là pour compléter le tour par la Grande-Comore. Or, vous autres Anjouanais, vous vous installez ici, en Grande-Comore, votre vie est ici, vous vivez ici, et après vous vous levez pour aller dire que les Anjouanais sont opprimés. Or, vous avez les capacités de faire les hôtels, de développer Anjouan, de concert avec l’État, sur le droit fil des projets lancés par l’Imam [Assoumani Azali Boinaheri], alors qu’Anjouan souffre, pour avoir l’élan qu’il faut dans ce qu’il faut. Mais, là, vous êtes en train de mentir aux gens, en prétendant que vous allez au cimetière. Va-t-on au cimetière en période politique? […].

Faites attention par rapport à ce que vous avez fait hier. Nous allons arrêter les auteurs de ces actes. Ils doivent assumer leurs responsabilités. Ça ne se répétera plus jamais. Ces gens-là veulent peut-être faire couler le sang. Alors, qu’ils se lèvent et se mettent en avant, en disant: “Nous voulons nous battreˮ, au lieu de bousculer les autres. […].

En 2009, un référendum constitutionnel a été organisé. Nous étions dans l’opposition et étions contre ce projet. Mais, nous n’avions pas provoqué des troubles. Les contestataires avaient été tués, et parmi eux, Farouk. D’autres avaient été emprisonnés. Nous n’avions pas fait des vagues parce que nous savions que le Président avait le droit de convoquer un référendum constitutionnel».

Tout le contenu de ce discours de la haine est faux. C’est de la manipulation haineuse.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 12 janvier 2020.


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