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La dictature et la démocratie s’affrontent à Chomoni

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La dictature et la démocratie s’affrontent à Chomoni

L’Armée de Torture, Oppression et Répression se noie

Par ARM

       On ne peut s’empêcher de rire à mort, et même de ricaner. Ce samedi 11 janvier 2020, des Comoriens attachés aux valeurs universelles de la liberté, de l’État de Droit et de la démocratie, et regroupés au sein de l’association Dawla Ya Haki (État de Droit) voulaient se retrouver à Chomoni en Grande-Comore. Ces combattants de la liberté ne sont ni armés, ni bellicistes, ni belliqueux, mais des citoyens responsables et pacifiques. L’Armée nationale de Développement («Développement» de quoi, s’il-vous-plaît?) est arrivée à Chomoni en pleine nuit, se lançant dans une violence inouïe, se livrant à des perquisitions illégales et injustifiées. Les arrestations, notamment de militants et de journalistes, ont suivi au lever du soleil.

Naturellement, Mchangama Oubeïd Athouman est arrêté pour la 36ème fois multipliée par 36. Le mot de la journaliste Faïza Soulé Youssouf résume tout: «Pour le cas de Mchangama Oubeid Athouman, arrêté pour troubles à l’ordre public, à Koimbani alors qu’il se rendait à Chomoni, son énième arrestation relève du harcèlement. Arrêté donc pour troubles à l’ordre public pour une réunion (meeting) de l’opposition qui n’a même pas eu lieu. Arrêté bien avant d’arriver à Chomoni, où devait se tenir la réunion. Je ne comprends même pas le but de son arrestation. Ça n’a aucun sens. On a un pays qui marche sur la tête. Mbaé Ali a été arrêté. Lui c’est sa première fois mais sûrement pas la dernière. Tout le corps finira par y passer à ce rythme. Les deux journalistes passeront le week-end end au commissariat. Pour être déférés au parquet lundi, enfin je suppose. Force à eux mais je ne sais même plus quoi dire».

Un communiqué bidon

C’est le jour même du combat de la dictature contre la démocratie à Chomoni que choisit le «Colonel» Youssoufa Idjihadi dit «Youssoufa Mfamanga» («Youssoufa-Poisson-séché», en référence à son passé de vendeur de poisson séché au marché), chef d’État-major de l’Armée de la Mort, pour publier un communiqué fait d’élucubrations pathétiques sur le prétendu caractère républicain de cette machine de répression et d’oppression. Youssoufa Idjihadi vaut la cour martiale quand il profère le gros mensonge suivant dans son communiqué bidon, le jour même où son Armée tue la liberté de réunion, d’expression, de la presse et de circulation aux Comores: «En outre, l’État-major de l’AND tient à rappeler son attachement indéfectible au strict respect des libertés individuelles et des Droits de l’Homme tels que définis par les différentes Chartes et par notre Constitution. Il réitère par la même occasion sa volonté d’éduquer son personnel dans le cadre de la formation continue et de continuer comme par le passé à sanctionner de la manière la plus sévère toute atteinte aux droits de l’Homme».

C’est émouvant! On rit à mort quand le chef de cette Armée de Répression, Oppression, Torture et Mort écrit tout ça, le jour même où il fait exactement le contraire de ce qu’il prétend, notamment à Chomoni, où sa soldatesque arrête des militants des droits de l’Homme. Toute cette mascarade aura une fin, et celle-ci sera sanglante, donc mortelle.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 11 janvier 2020.


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