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800.000 Comoriens sacrifiés pour un milliardaire déifié

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800.000 Comoriens sacrifiés pour un milliardaire déifié

Où est le peuple comorien dans le débat politique empoisonné?

Par ARM

     Très bizarre, la hargne actuelle des crypto-sambistes quand il s’agit de défendre la cause perdue de leur chef Ahmed Sambi, en ignorant totalement et définitivement l’existence même du peuple comorien. Ils en font des tonnes et des tartines, mais évitent de répondre à la question de savoir ce qu’ils font des Comoriens dans leur obsession de défendre l’impossible candidature d’Ahmed Sambi, propriétaire du Parti Bidoche, à l’élection présidentielle de 2016. Quand ces gens-là se lancent dans leurs inqualifiables divagations «juridiques» et «constitutionnelles», ils font tout pour oublier une chose pourtant fondamentale: l’existence du peuple comorien. Pour ces gens au cœur noyé dans la haine et à l’âme broyée par la détestation, Ahmed Sambi, l’homme devenu multimilliardaire à la vitesse la plus rapide et la plus spectaculaire dans le monde, comme s’il avait «hérité d’un oncle maternel», est plus important que 800.000 Comoriens réunis. Cela étant, pour eux, le seul homme qui compte aux Comores est Ahmed Sambi. Ils ont déjà pris la décision de ne jamais penser aux Comoriens, du menu fretin pour eux. Dans les villes, villages et hameaux, les Comoriens vivent dans des conditions qui sont à améliorer. Certains parmi eux vivent difficilement. Ici et là, quelques Comoriens, dont Ahmed Sambi, vivent dans une opulence insolente et indécente, face à la vie difficile du peuple comorien. Pourtant, il y a la majorité, à laquelle ne pensent jamais les crypto-sambistes. Quand les crypto-sambistes ont le temps de parler des Comoriens, c’est pour les instrumentaliser. C’est pour instrumentaliser leurs réels problèmes du quotidien. Ils récupèrent politiquement des problèmes réels et ne proposent rien de sérieux. On ne les a jamais entendus parler de solutions mais son très forts quand il s’agit de remuer la haine et la rancœur, pour semer la confusion et diviser dans la haine.

     On n’a pas vu les crypto-sambistes faire signer des pétitions sur l’amélioration de la vie des Comoriens, mais pour un homme sur 800.000, comme si ces derniers n’existaient pas. Une méchante et incroyable obsession. On ne les a pas vus organiser des réunions pour dire qu’on doit parler de manière sincère et consensuelle des Comoriens, mais qu’on doit parler de la candidature d’Ahmed Sambi, uniquement d’elle, et même quand on jette à la figure des Comoriens l’idée d’organiser des «Assises nationales», c’est d’Ahmed Sambi dont on parle. Et, au moment où les crypto-sambistes ont déposé devant la Cour constitutionnelle leur dossier juridiquement inqualifiable pour savoir si leur Dieu pourra être candidat à l’élection présidentielle en 2016 alors que le Droit le lui interdit, ils se livrent à une surenchère de feu et de sang. Les dernières menaces d’Ahmed Ben Saïd Jaffar ne sont pas passées inaperçues. En effet, à Anjouan, Ahmed Ben Saïd Jaffar, cousin et ancien ministre d’Ahmed Sambi, vient de menacer les Comores et les Comoriens du pire des cauchemars si la candidature de son chef n’est pas acceptée pour l’élection présidentielle de 2016. Il l’a dit à Anjouan, devant des Comoriens sains de corps et d’esprit, avec une morgue et un narcissisme arrogant qu’on ne retrouve que chez les crypto-sambistes, des gens qui sont sûrs que les Comores leur appartiennent, puisqu’il s’agit de leur propriété personnelle.

     Pourtant, les crypto-sambistes devraient faire attention parce qu’au moindre dérapage, les Comores produiront l’effet d’une cocotte-minute surchauffée. Ali Mouhibaca dit Elbandos, qui connaît du bout de ses doigts le sérail politique comorien, la carte électorale et la sociologie politique du pays, est formel: «À force de menacer les Comoriens de chaos, de mort et d’autres malheurs, certains acteurs politiques ont installé la psychose. Certains actes relevant du chauvinisme insulaire s’installent. On assiste à des gestes malheureux. Je suis témoin d’un phénomène inquiétant, très inquiétant: certains Comoriens, appartenant à une catégorie que je ne vais pas citer, ont tellement peur qu’ils ont installé des machettes et des couteaux dans leurs voitures, sous les sièges. Comme ils ont peur et craignent des dérapages, ils anticipent les malheurs dont on les menace. À ce stade, il faut avoir le courage de reconnaître que le pays a besoin d’unité, et il faut aux Comores un dirigeant responsable pour maintenir l’unité du pays au lieu de diviser les Comoriens et semer la haine entre eux».

     Dans les discussions publiques, on sent que le climat n’est pas à la sérénité. Les discours irresponsables divisent le pays. Aux Comores, ce n’est pas le pouvoir politique en place qui se livre à des crapuleries politiciennes, mais certains de ceux qui se livrent à des manœuvres mesquines pour faire passer les intérêts personnels d’un seul homme avant ceux de tout un peuple de 800.000 habitants. Dans un certain nombre de pays d’Afrique continentale, c’est la démarche inverse qui est observée, puisque certains dirigeants aux affaires font tout pour s’éterniser au pouvoir, au grand dam de la population locale. Ailleurs, la communauté internationale se mobilise pour demander aux responsables de ne pas créer inutilement des problèmes dans leurs pays. Aux Comores, c’est le contraire qu’on constate, face à un ancien dirigeant têtu qui se croit sorti de la cuisse de Janus et qui tient à arriver au pouvoir en violation des règles constitutionnelles, pour ne plus le quitter, au point de susciter l’agacement de la communauté internationale, qui souhaite que les Comores n’évoluent pas vers le désordre et la guerre civile. Les choses auraient été plus simples si les courtisans d’Ahmed Sambi pouvaient comprendre que leurs actes et comportements relèvent plus de la cupidité irresponsable et criminelle que d’autre chose. Cependant, il n’est pas certain que les Comoriens vont laisser des aventuriers détruire leur pays.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 28 octobre 2015.


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