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Méprisée par les Comores, reconnue par d’autres pays

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Méprisée par les Comores, reconnue par d’autres pays

Vraie reconnaissance internationale de Mayotte française

Par ARM

       La loi n°46-973 du 9 mai 1946 avait pour but d’accorder l’autonomie administrative et financière à l’archipel des Comores. Son article 1er dispose: «L’archipel des Comores forme, sous la haute autorité du Haut-commissaire de la République, gouverneur général de Madagascar, un territoire jouissant de l’autonomie administrative et financière. Il est placé sous la direction d’un administrateur supérieur, assisté d’un Conseil général dont la composition, les règles de fonctionnement et les attributions seront fixées par une loi». Pour son article 2, «est abrogé l’article 2 de la loi du 25 juillet 1912 rattachant au gouvernement général de Madagascar les îles Mayotte, Anjouan, Mohéli et la Grande-Comore».

Cette importante évolution juridique et institutionnelle n’avait pas été mise à contribution pour unir, fédérer et développer les Comores, mais pour diviser, humilier et accentuer le sous-développement à Mayotte et à Mohéli, sans développer la Grande-Comore et Anjouan, alors que les Comores étaient la chose des dirigeants des deux plus grandes îles, et le sont restées. En 1962, la capitale du Territoire artificiel et superficiel des Comores est transférée de Dzaoudzi, Mayotte, à Moroni, Grande-Comore. Mayotte fut dépourvue de tout. Cela avait provoqué une entrevue orageuse, volcanique et éruptive, en 1966, entre les Mahoraises et Saïd Mohamed Cheikh. Ce dernier avait fui la colère des militantes, habillé en femme et ne portant qu’une seule chaussure pour monter fissa dans l’avion et partir chez lui, en Grande-Comore.

Au lieu d’apaisement, il avait accentué la vengeance contre tout un peuple, le privant de nourriture (obligeant les Mahorais à consommer le pire des horreurs alimentaires, des fruits à pain non mûrs), et de barge permettant les liaisons vitales à tout moment entre Grande Terre et Petite Terre. Un retard de la barge pendant 5 minutes est un deuil car la vie à Mayotte est rythmée par sa circulation. Quand les Mahorais ont réclamé une barge, Saïd Mohamed Cheikh avait déclenché une pluie d’injures dégradantes sur le Député Younoussa Bamana et sur l’ensemble des Mahorais, les accusant de malhonnêteté. En témoignent ses insultes lors de la séance du 16 avril 1969 à la Chambre des Députés des Comores.

Voici certaines de ces paroles: «Mon pauvre ami, vous employez des grands mots et vous ne vous en rendez pas compte! Rien qu’avec votre discours, le Gouvernement est en mesure de porter plainte contre vous et vous irez en prison. […]. Eh bien, mon pauvre ami, vous parlez de riz, quand on a envoyé 50 tonnes de riz qui sont restées impayées, pendant que j’ai engagé ma personnalité chez des commerçants pour envoyer en mon nom personnel 50 tonnes de riz qui sont encore impayées et vous dites qu’on a privé Mayotte de riz? […]. Vous parlez d’une barge; allez trouver un Gouvernement qui paiera 17 millions d’une barge pour laquelle personne ne veut payer sa place quand il monte dessus. Vous parlez de l’électricité, mais mon pauvre ami, ici, nous payons l’électricité, à Mayotte, personne ne la paie. […]. Vous n’avez pas à plaider la cause de la France, que vous ne connaissez pas comme nous, car il n’y a pas longtemps que vous savez lire et écrire le français! […]. Vous avez parlé d’une barge dont vous êtes complice en disant aux gens de ne pas payer et vous voulez que le Territoire lâche encore 17 millions pour les fantaisistes malhonnêtes que vous êtes!».

C’est quand il est devenu Président du Conseil du Gouvernement en 1970, à la mort de Saïd Mohamed Cheikh, que le Prince Saïd Ibrahim Ben Saïd Ali avait commandé à l’Arsenal de Madagascar une barge pour les liaisons entre Grande Terre et Petite Terre.

Aujourd’hui, Mayotte compte des quantités de barges, les deux dernières arrivées étant Chatouilleuse (les militantes des années 1960-1970 s’appelaient les Chatouilleuses) et Imane (la Foi). L’achat des barges est cofinancé par le Fonds européen de Développement régional (FEDER), de l’Union européenne, une organisation internationale à vocation régionale qui compte 27 États et qui représente la première puissance économique mondiale. En d’autres termes, l’Union européenne compte Mayotte parmi ses territoires, un territoire européen parce que français. Au même moment, la Tanzanie et Madagascar, pays voisins de l’océan Indien occidental avec lesquels les Comores ont des relations familiales, biologiques, de sang, plusieurs fois séculaires, ne se gênent pas du tout pour traiter des affaires officielles avec le Département de Mayotte, reconnaissant ainsi l’appartenance de l’île à la France. Des pays de la Ligue des États arabes (LÉA) et de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), dont les Comores sont membres, reçoivent officiellement et publiquement des élus mahorais. En plus, le jour où la France voulait qu’un pays africain se désolidarise des Comores, en s’abstenant de voter une résolution hostile, le Mozambique, pays le plus proche géographiquement des Comores, ne s’était pas fait prier pour ignorer ce dernier pays.

La reconnaissance internationale du caractère français de Mayotte s’affirme chaque jour. Elle s’accentue dans une ampleur qui laisse sans voix les Comores qui, au lieu de consolider les bases de leur unité, arrosent l’arbre de la haine, de la discorde et du mépris. Les Mahorais regardent tout ça en disant: «Nous avons vraiment très bien fait de ne pas appartenir au même pays que ces gens-là, incapables de se respecter entre eux, de s’entendre et d’aimer et développer leur pays». Comme quoi les Comores sont incapables d’apprendre de leurs fautes. La gifle monumentale et phénoménale infligée par Mayotte ne leur a servi d’aucune leçon.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 19 juillet 2023.


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