Mariama Haïdar dite Assianfa, une Mohélienne à Paris
Une candidate au Gouvernorat de Mohéli tient meeting à Paris
Par ARM
Ça chauffe de nouveau à Mohéli. L’île de Djoumbé Fatima est de nouveau à feu et à sang. Mohamed Ali Saïd, le Gouverneur actuel, est noyé dans les affaires de mœurs les plus grivoises et les plus triviales, fait l’objet des accusations les plus vulgaires et se consume à petit feu dans l’impopularité et dans la trivialité. Pendant ce temps, celui qui se définit comme «l’homme le plus intelligent de Mohéli» voit ses adversaires s’organiser pour le bouter hors du Gouvernorat de Bonovo, où il pourra toujours se maintenir, mais dans les innombrables villas qu’il y a alignées comme des rangées d’oignon, sans même se poser des questions sur la susceptibilité et la sensibilité des Mohéliens et des autres Comoriens, qui s’interrogent sur l’origine douteuse de l’argent ayant servi à ces constructions indécentes et malsaines. Parmi ses adversaires, il faudra compter Mme Mariama Haïdar dite Assianfa, bien décidée à faire entendre sa voix, nonobstant la multitude des candidatures annoncées ou en veilleuse. Il faudra noter que quand fut connue la candidature de Mme Mariama Haïdar, le Tout-Mohéli était noyé dans les rumeurs, conjectures, supputations et affirmations de toutes sortes. Beaucoup de choses ont été dites au sujet de cette candidature qui fait jaser et qui suscite les interrogations. Les dénégations et les démentis sont venus par la suite. Le Vice-président Fouad Mohadji était sorti de sa réserve pour dire qu’il n’était pas à l’origine de cette candidature et que celle-ci n’avait pas pour but la balkanisation de la ville de Fomboni, où les candidatures au Gouvernorat de Mohéli poussent comme jardin au printemps, au grand désespoir de la population, qui constitue 60% de l’électorat de Mohéli, mais vivant dans une extrême division politique anéantissant le leadership dans la capitale mohélienne.
En tout état de cause, ce mercredi 11 novembre 2015, Mme Mariama Haïdar a tenu meeting au Bourget, en région parisienne, dans un domicile privé, devant un public composé d’amies, de membres de sa famille et de sympathisantes venues de tous les horizons géographiques de Mohéli. De son discours très offensif, on retiendra en particulier le passage suivant: «J’ai tenu à vous rencontrer aujourd’hui pour vous faire part de ma candidature à l’élection du Gouverneur de Mohéli. Vous vous posez la question de savoir pourquoi je suis candidate à cette élection. Je vais vous le dire avec franchise. Ce qui m’a vraiment poussée à envisager cette candidature au Gouvernorat de Mohéli, c’est le constat que je fais sur la situation de découragement, démotivation et dégoût dans laquelle est la population mohélienne actuellement, et depuis quelques années. Aujourd’hui, on constate que Mohéli est dans une situation de “délestageˮ. Mohéli souffre parce que l’île n’a pas un acteur politique qui fédère et qui indique la bonne direction à suivre. La plupart des acteurs politiques ne parlent que de leurs intérêts personnels. Je trouve donc qu’il est temps de nous mettre à table pour parler de l’évolution et du devenir de Mohéli. Il est temps pour que chacun d’entre nous assume ses responsabilités devant notre île. Il est temps pour que chacun assume entièrement ses responsabilités pour sauver Mohéli. Nous devons sauver Mohéli parce que cette île est à bout de souffle. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui, à Mohéli, il n’y a pas de politiciens qui travaillent pour le bien commun, mais des gens qui sont très soucieux de s’enrichir à titre personnel. La première chose que nous devons envisager dans l’urgence réside dans la mise en valeur de l’enseignement. Vous allez me demander pourquoi nous devons commencer par l’enseignement. La réponse est celle-ci: parce qu’un pays qui regorge de ressources humaines constituées de personnes instruites est engagé dans la bonne voie pour un véritable développement économique et social. C’est un pays engagé dans le vent de l’évolution. Des années durant, nous avons demandé un plan de rattrapage pour Mohéli, et nous l’avons eu à travers la présidence tournante. Pourtant, Mohéli n’en pas tiré un grand profit. Or, nous ne devons pas nous décourager. Bien au contraire, nous devons redoubler de vigilance. Nous devons nous mobiliser davantage. Et même si nous avons échoué aujourd’hui, nous devons nous mobiliser pour mieux réussir demain».
Et comme les origines de sa candidature ont soulevé des questions, Mme Mariama Haïdar a tenu à préciser: «En dépit de ce qui se dit ici et là, je dois dire que je suis une candidate libre, libre de tout appareil de parti politique. Naturellement, il est des personnes qui prétendent que je suis soutenue, même en sous-main, par le Parti Juwa. Or, le Parti Juwa a déjà son candidat à Mohéli. Pour autant, quand viendra le temps du deuxième tour, je serai ouverte à tous ceux qui soutiendront ma candidature pour faire réussir le camp du développement et du civisme». Par la suite, la candidate a abordé d’autres sujets comme la protection de la famille, l’économie, l’autorité de l’État, l’unité de la société mohélienne, etc. En tout cas, Mohéli va vivre dans une ambiance absolument folle parce que la plupart des candidats et candidates à l’élection du Gouverneur ont des relations de famille entre eux, et, une fois de plus, les psychodrames et les déchirements au sein des familles ne vont pas manquer. Comme lors de l’élection présidentielle de 2010.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 11 novembre 2015.
One Comment
Said Baco Bacar
novembre 12, 2015 at 3:41attendons voir