Les Comoriens pourraient mourir tous de coronavirus
Dépassionnons et dépolitisons le débat, et protégeons-nous
Par ARM
Il m’arrive d’avoir la gorge sèche. Mais, depuis que le coronavirus détruit la Planète Terre, quand cela m’arrive, je panique et je me dis: «Ça y est. J’ai attrapé le coronavirus. Je vais mourir». Je me sers un verre de citronnade au gingembre et miel (merci Grand-mère) et, au bout de quelques minutes, ma gorge retrouve ses droits. On l’aura compris: du fait du coronavirus, nous sommes dans la psychose. Avec ou sans coronavirus, le coronavirus gâche nos vies. Il les détruit. Tout le monde y passe. Des célébrités en sont mortes: Pape Diouf, le musicien Manu Dibango, les acteurs Mark Blum, Maurice Barrier et Philippe Nahon, les musiciens de jazz Ellis Marsalis et et Lee Konitz, le politicien Patrick Devedjian, l’écrivain Luis Sepulveda, etc.
Le coronavirus est un ennemi invisible, nuisible et mortel. Nulle part, personne n’est à l’abri. Cela n’a pas été compris aux Comores, où les vertus de l’unité nationale ont été ignorées au profit de la politique politicienne. Les pouvoirs publics s’acharnent à proclamer l’inexistence du coronavirus pendant que le peuple estime qu’il s’agit de foutage de gueules. Le dossier médical de «Son Éminence» Saïd Toihir Saïd Ahmed Maoulana atterrit à Mayotte et révèle la présence de coronavirus dans l’organisme de l’intéressé, et on assista alors à une inutile polémique contre la France, et à des injures injustifiables et injustifiées contre les Mahorais, à un moment où la France ne cherchait qu’à avertir et à aider les Comores.
Cette perte de sang-froid aux Comores est une faute. Déjà profondément divisée, la société comorienne a besoin de se ressaisir et de se réconcilier avant que tous les Comoriens ne meurent de coronavirus. Le débat sur le coronavirus doit être dépassionné et dépolitisé. Il est contreproductif et criminel d’arrêter le rappeur Cheikh MC, car il a le courage de dire que notre sœur, son épouse, a attrapé le coronavirus comme l’attestent ses radiographies. Les experts du Centre d’Imagerie Salim n’ont pas à être traînés devant les caméras de l’ORTC, «l’odieux-visuel» public, pour démentir l’authenticité de ces radiographies pulmonaires.
On ne politise pas la science. On ne politise pas la médecine. On ne politise pas la maladie. On ne politise pas la mort.
Sans nous éterniser sur la polémique au sujet de l’existence ou inexistence du coronavirus aux Comores, nous ne devons penser qu’à une chose: nous protéger et protéger les nôtres par les dispositions suivantes:
1.- Nous laver souvent les mains au savon, à l’eau, ou par solution hydro-alcoolique.
2.- Rester à distance de toute personne, surtout si elle tousse ou éternue.
3.- Ne pas toucher nos yeux, notre nez ou notre bouche.
4.-En cas de toux ou éternuement, nous couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir jetable.
5.- Restons chez nous si nous ne nous sentons pas bien.
6.- Consultons un médecin en cas de fièvre, toux ou difficultés respiratoires.
7.- Évitons de nous rendre dans un centre de santé si cela n’est pas nécessaire.
On nous dit que Houmed Msaïdié Mdahoma et Saïd Ali Saïd Chayhane sont malades. Naturellement, on parle de coronavirus. Si leur maladie est avérée, que Dieu leur apporte santé et longévité. Personne ne vivra plus longtemps du fait de la mort de l’autre.
Paix aux Comores.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 20 avril 2020.
