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Chabouhane Baguiri parle très mal contre le pouvoir

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Chabouhane Baguiri parle très mal contre le pouvoir

Pour Mohéli, l’État s’est débarrassé du ministre de la Justice

Par ARM

       Ça chauffe partout aux Comores. Voici Chabouhane Baguiri qui a les blues et qui dit à ses proches: «La situation est très difficile, et je ne parle même pas de ce poison de coronavirus. Pour les intérêts personnels du Président Azali Assoumani, j’ai tout perdu. J’ai perdu le respect et la confiance des Mohéliens. Plus personne ne me croit et ne me fait confiance à Mohéli. Je vais vous dire une chose très révélatrice. D’habitude, quand je suis de passage à Mohéli, il y a des gens qui viennent me voir pour me demander de l’argent et divers autres services. Or, depuis quelques mois, quand j’arrive à Mohéli, plus personne ne vient me demander une aiguille. Les gens m’évitent comme si j’étais de la merde. C’est très mauvais pour moi. Pour eux, je sens mauvais. Je ne fais pas partie des leurs. Cette perte est immense.

       En plus, je me suis plié aux ordres du Président Azali Assoumani jusqu’à perdre bêtement mon poste de Vice-président de la République. Mon soutien au projet de révision constitutionnelle était tout sauf intelligent et patriotique. J’atterris sans la moindre légitimité à l’Assemblée. Qui m’a élu Député? Personne. Dans mes calculs, je me disais que, comme le précédent Président de l’Assemblée était d’Anjouan et comme le patron Azali Assoumani est de Grande-Comore, j’allais devenir Président de l’Assemblée. Or, c’est l’Anjouanais Moustadroine Abdou qui a été choisi par Azali Assoumani pour être Président de l’Assemblée. Je ne suis que son Vice-président. J’ai honte devant les Mohéliens. Je suis en colère contre Azali Assoumani. Il m’a piétiné. Il m’a humilié. Il s’est servi de moi. Il a fait de moi un nul et un salopard devant les Mohéliens. C’est uniquement pour être conséquent avec moi-même que je ne claque pas la porte avec fracas comme le Vice-président Djaffar Ahmed Saïd Hassani. Celui-ci est respecté par les Comoriens parce qu’il a su partir à temps et avec dignité, et moi, je suis resté avec un chef qui ne sait que trahir et humilier. Il a trahi tout le monde, et même les plus fidèles et les plus serviles. J’ai de la douleur et de l’amertume».

Pendant que Chabouhane Baguiri broie du noir et s’insurge «clandestinement» contre son chef, les Mohéliens l’ont complètement oublié et lui vouent un mépris haineux inégalé dans les annales sociopolitiques de leur île. Le vrai sujet de préoccupation des Mohéliens a un nom et un visage: l’homme Mohamed Housseine Djamalilaïl, ministre de la Justice, des Affaires islamiques, et de la Fonction publique, chargé des Droits de l’Homme, de la Transparence et des Administrations publiques (Par pitié! Par pitié). En effet, le Tout-Mohéli a à sa bouche les paroles suivantes: «Au lieu de rester sagement en Grande-Comore en cette période de pandémie, Azali Assoumani circule entre les îles comme en période normale. Et maintenant, il ramène sur notre île son ministre de la Justice, gravement malade. Après son séjour à Mohéli, il prend un avion pour retourner en Grande-Comore. Il y a de la place dans l’avion pour son ministre de la Justice malade, mais il l’abandonne ici. Il a abandonné son ministre ici! C’est un abandon! C’est un lâchage! “Bon débarras!ˮ. Ces gens-là n’ont pas pu guérir leur homme chez eux, et ils nous refilent leur patate chaude. Nous aurions pu et voulu nous en passer. Ils vont en faire quoi s’il meurt ici? Mohéli n’est pas un cimetière».

Hum!

Allons bon!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 20 avril 2020.


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