Pleurnicheries larmoyantes de Sounhadj Attoumane
Isolé, avili et dédaigné, il se sait de plus en plus inutile
Par ARM
Sounhadj Attoumane a les blues. En pleine déprime, et malgré ses airs de coq de village, il pique chaque jour sa petite crise existentielle politique, et pour cause. Depuis le 26 mai 2016, les remaniements ministériels s’enchaînent à une cadence endiablée, et chaque jour, il voit s’éloigner la perspective de sa nomination à la tête du ministère de la Santé. Sounhadj Attoumane fait penser au Prince Norodom Sihanouk quand il disait, en 1973, deux ans avant le début du génocide qui allait tuer 2 millions de Cambodgiens, soit 21% de la population du Cambodge à l’époque: «Les Khmers rouges ne m’aiment pas du tout et je le sais. […]. C’est une évidence […]. Quand ils n’auront plus besoin de moi, ils me cracheront comme un noyau de cerise». Sounhadj Attoumane est dans le même état d’esprit parce que la dictature «n’a plus besoin de lui», même pour insulter l’opposition, et est en train de le «cracher comme un noyau de cerise». Il fait tout pour prouver qu’il est utile, et le poète lyrique Assoumani Azali Boinaheri fait tout pour lui prouver qu’il est inutile comme un pantalon déchiré porté sur un slip troué. Devant le musicien Assoumani Azali Boinaheri, il répète: «Je maîtrise Anjouan. Je suis l’homme de la situation à Anjouan». Comme personne ne lui accorde la moindre importance, il fait ses pleurnicheries larmoyantes devant les rares proches qu’il lui reste, méditant sur la période où, aux côtés d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, un allié politique était un allié politique. Bien fait pour lui. Ça lui apprendra les vertus de la modestie.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 21 avril 2020.
