Mme Fazul vend huile de coco, piment, feuilles de manioc
Elle vend tous ces produits à la réception de l’Hôtel Le Moroni
Par ARM
Mariam Sissoko est l’épouse de l’ancien dictateur malien Moussa Traoré, renversé le 26 mars 1991. Si, en 1999, son mari et elle avaient été condamnés à la peine capitale (graciés en 2002) pour détournements de biens publics, c’est que le couple maudit était allé très loin en matière de vol. Mais, Mariam Sissoko était allée encore plus loin en monopolisant même le petit commerce de rue: beignets, gombos, piments… Aujourd’hui, elle peut mourir tranquillement parce que sa fille aînée l’a dépassée. Cette fille aînée n’est autre que Coronavirus Fatima Hamidi, la sorcière qui sert d’épouse à Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, le semblant de Gouverneur de Mohéli. Fatima Hamidi est tellement impliquée dans des histoires d’argent sale qu’elle a désormais sa place dans de nombreux Chapitres, titres et rubriques du fameux livre L’Or des dictatures (Fayard, Paris, 1993, 470 p.) de Philippe Madelin: Le clan des vampires, De quelques biens mal acquis, La pêche au gros, Escroqueries et décadence, Ripoux et Branquignol, Rupture de légitimité, Mensonges et félonies, Prébendes pour un second couteau, L’or au noir du continent noir, les avides et les cupides, l’Internationale des kleptocrates…
Comme son époux, Coronavirus Fatima Hamidi est sale. Elle a brûlé les limites de la honte. Elle ne sait plus ce que signifie le mot «honte». Son époux réclame la lucrative Direction de la Société comorienne des Hydrocarbures (SCH) à la place du Gouvernorat de Mohéli, mais Madame «gratte» partout où il y a de l’argent. Mohéliens et Grands-Comoriens voient tout le temps ce couple de ripoux à L’Hôtel Le Moroni, à Moroni, et croyaient qu’il s’agissait de simples promenades de filous désœuvrés. Or, ces crapules sont au Moroni pour vendre des feuilles de manioc («Mataba»), de l’huile de coco et du piment. La sorcière du Gouvernorat de Mohéli se met à la réception de l’Hôtel Le Moroni et se met à crier comme une forcenée: «Poutou, Mataba, Matra Ya Nadzi!» («Piment, feuilles de manioc pilées et huile de coco!»). Morts de honte, les Mohéliens travaillant à la Grande-Comore évitent soigneusement les environs de l’Hôtel Le Moroni.
Vendeuses du marché de Fomboni
Pourtant, Coronavirus Fatima Hamidi a refusé de s’arrêter à cette honte. Elle sévit également à Mohéli et surtout à Fomboni, où elle a fait du marché principal de la ville son biberon préféré. Le coronavirus de Mohéli veut tuer les marchandes de Fomboni, dont l’activité permet à tout le monde d’être approvisionné en produits alimentaires. Ces femmes payaient par mois 1.500 francs comoriens (3 euros) leurs étagères. Tout cela est fini. Coronavirus Fatima Hamidi a changé les tarifs, qui sont désormais de 7.500 francs comoriens (15 euros), soit une à deux journées de travail pour les vendeuses. Tout cet argent atterrit dans le sac de Coronavirus Fatima Hamidi qui, en cas de contestation, demande à l’Armée et à la Police d’aller massacrer ces marchandes. Les certificats médicaux établis à cet effet et en notre possession se passent de tout commentaire.
Intérieur du marché de Fomboni
Dès lors, les Mohéliens ont ajouté Coronavirus Fatima Hamidi sur la liste des individus sur qui s’exercera la vengeance populaire lors du renversement de la dictature. Elle salit l’image de Mohéli au Moroni, vole les marchandes de Fomboni et jette sur elles des policiers et des militaires quand elles réclament leurs droits. Coronavirus Fatima Hamidi doit commencer à penser à la vengeance qui se prépare. Elle sera mortelle. Les injustices actuelles ne sauraient rester impunies.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 21 avril 2020.
