L’eau distribuée à Mayotte, trafiquée vers les Comores
De la Mairie vers Dzaoudzi pour Mutsamudu et Moroni
Par ARM
Daroussi Bamcolo est de Pamandzi. Il a une prédilection pour tout ce qui se rapporte aux relations pourries et empoisonnées entre Mayotte et les Comores. Il n’aime pas ce que les clandestins et les criminels comoriens font à Mayotte pour détruire et tuer l’île. Le samedi 9 décembre 2023, il se présenta très tôt chez moi, affichant sa tête des mauvais jours. Il me fit monter dans sa voiture en direction de la gare maritime de Dzaoudzi. Il ne m’a rien dit sur l’objet de son intrusion matinale. Dès l’arrivée de la barge, il me signala deux couples avec leurs colis: des petits conteneurs de bouteilles de l’eau minérale distribuée à la population mahoraise à cause de la sécheresse. Il démarra la voiture en direction de la Mairie de Labattoir. Il gara celle-ci en face de l’Hôtel de ville. Les deux couples s’y présentèrent avec leurs fausses attestations d’hébergement à familles très nombreuses, reçurent de nouvelles bouteilles d’eau, et partirent avec leurs petits conteneurs en direction cette fois-ci de l’embarcadère de Dzaoudzi.
Daroussi Bamcolo me dit alors: «Chaque samedi, à la même heure, ce spectacle mortifère se répète avec les mêmes acteurs et d’autres que moi et d’autres personnes correctes avons repérés. C’est scandaleux! C’est honteux! C’est un manque total de personnalité et de dignité de leur part. C’est du vol. C’est une infamie. Ces gens-là ne calculent pas les frais de transport. Habitués aux trafics, ils trafiquent l’eau des Mahorais avec des fausses attestations d’hébergement pour familles nombreuses de Grande Terre et Petite Terre. Ils volent l’eau des Mahorais dans une Mairie de Grande Terre et viennent à Petite Terre pour leurs trafics indignes. Chaque fois que le bateau part pour Moroni ou Mutsamudu, ils font partir les bouteilles d’eau qu’ils volent aux Mahorais, et insultent les Mahorais, que leurs enfants agressent parfois à mort dans leurs propres maisons et dans la rue, sur leur propre île. Je peux te montrer d’autres trafiquants. Cela fait tristement penser à la bicyclette du Vélib de Paris qu’on a retrouvée un jour au Mali. On se demande encore comment cette bicyclette si caractéristique avait pu franchir les frontières de la République française pour arriver au Mali!
Bicyclette du Vélib de Paris au Mali, par trafic
Je vais aller plus loin. On nous distribue de l’eau parce que notre île est frappée de sécheresse. Il n’y a pas d’eau. Or, parmi les raisons du manque d’eau, il y a le détournement des rivières. Des Comoriens ont détourné les rivières par des tuyaux qui alimentent les retenues d’eau pour arroser de manière continue et illégale des terrains appartenant à des Mahorais et qu’ils veulent voler à ces Mahorais. Ils coupent les arbres autour des rivières de la même manière qu’ils tuent l’île de Mohéli. Leurs épouses polluent les rivières en les transformant en machines à laver, faisant en sorte que les eaux se transforment en boue blanche teintée de bleu du fait de la couleur du savon. Ces gens-là ne reculent devant rien parce que leur but est de ramener Mayotte au niveau de mort et de désespoir de leur pays, les Comores. Ils y sont arrivés».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 13 décembre 2023.
