Le journal Masiwa ne doit pas disparaître. Que faire?
Les bonnes volontés doivent se mobiliser pour le sauver
Par ARM
J’ai reçu un coup à l’estomac, dans mon cœur et dans mon âme en apprenant, ce lundi 19 décembre 2022, que le journal Masiwa allait cesser de paraître en janvier 2023 pour des raisons financières. Pour lui prouver ma solidarité totale et entière, je suis prêt à participer avec d’autres à une opération financière mensuelle de sauvetage jusqu’à son redressement financier. Je reproche au Docteur Mahmoud Ibrahime, l’historien qu’on ne présente plus, son Directeur de publication, d’avoir attendu deux semaines avant janvier 2023 pour annoncer l’horrible et lugubre nouvelle, alors qu’il est possible d’organiser le sauvetage d’un journal qui nous apporte une information politique, juridique, culturelle et autre de qualité, compte tenu du capital culturel de ses animateurs. Un tel fleuron de la presse comorienne ne doit pas rejoindre au cimetière des journaux comoriens Miandi, L’Archipel, L’Unité, Darubini, etc.
Gardons à l’esprit la terrible réalité selon laquelle la presse comorienne n’existe presque plus, notamment après la cessation des activités des blogs historiques RIDJA (il paraît que ses anciens animateurs font dans le racolage politique et dans la mendicité politicienne, en vantant «les mérites» de la dictature et en insultant ses adversaires), Mwendjé, Wengo et Mlimadji. Fait hautement inquiétant, aux Comores, on ne connaît le nom d’aucun blogueur, puisque les quelques sites Internet encore en vie n’écrivent rien et ne font que du copier-coller de très mauvaise qualité sur les réseaux sociaux, reprenant même des titres bourrés de fautes de français, ne s’intéressant qu’au référencement de saletés et bêtises, notamment de la publicité envahissant l’écran pour se faire de l’argent. Plagier plus de saletés et billevesées pour gagner plus. Et le niveau de français médiocre… Et le niveau de français médiocre…
Demandez aux Comoriens de citer le nom de deux blogueurs comoriens, et vous verrez qu’ils en seront incapables. Il n’y a pas de blogueurs aux Comores. Ceux qui ont cette prétention et se piquent de l’être sont dans l’incapacité de faire la moindre analyse politique, juridique, économique, diplomatique et sociale, se contentant de publier des documents officiels hautement polémiques sans pouvoir les expliquer et les commenter pour le peuple. Leur niveau de français est hautement médiocre.
En revanche, Masiwa, dont les animateurs sont des intellectuels, a la capacité de proposer une grille de lecture acceptable et respectable, et c’est à son honneur. Le Docteur Mahmoud Ibrahime est mon voisin. Début décembre 2022, je lui expliquais la malédiction qui prive les Comores d’une revue scientifique, et la nécessité d’en créer une, en cherchant les organismes pour financer une telle initiative. Il m’avait parlé du temps que demande la préparation d’un numéro de journal, sans mentionner les problèmes financiers de Masiwa.
Il n’est pas trop tard pour sauver Masiwa. Mobilisons-nous. Dans les années 1990, alors que j’étais au Maroc, le magnifique mensuel Le Monde diplomatique, que je lisais depuis 1988 sur recommandation de mon Professeur d’Histoire des Relations internationales, avait fait appel à la générosité de ses lecteurs et lectrices. J’avais demandé un chèque de 300 francs français à un de mes cousins vivant en France, devenant ainsi membre de l’Association des Amis du Monde diplomatique. Et si nous créions L’Association des Amis de Masiwa, en organisant une collecte de fonds?
Par ARM
Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Mardi 20 décembre 2022.
