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Le chef de la diplomatie représente son pays à l’étranger

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Le chef de la diplomatie représente son pays à l’étranger

Pour ce faire, il n’en produit même pas des pleins pouvoirs

Par ARM

       Damed, les masses populaires te félicitent pour le courage que tu as eu en reconnaissant en public ta féminité et en exigeant des tiens de ne plus t’appeler Damed, mais Dame. Donc, félicitations. Tes fiançailles à Mitsamiouli ont consacré ta reconnaissance de ta belle féminité, après avoir reçu en cadeau de fiançailles la voiture dans laquelle tu parades et plastronnes actuellement. Tout ça est très bien fait. Les masses populaires ont hâte de voir ta robe de mariée et t’en félicitent par avance. C’est très bien. Seulement, dans cette reconnaissance, tu as réveillé les sentiments d’amour et la jalousie de ton ex-fiancé, l’épicier marocain, que tu as abandonné en rase campagne, le laissant dans le deuil jusqu’à ce jour. Il souffre, le pauvre.

Hervé Morin, ministre français de la Défense, et Fahmi Saïd Ibrahim, chef de la diplomatie comorienne (2010)

       Dame, tu as un grand problème. Tu es tellement vénal et corrompu que le fugitif international Hamada Madi Boléro te pousse chaque jour à des nouvelles bêtises en relations internationales, en politique étrangère et en diplomatie, qui te ridiculisent. Toute honte bue, tu t’es laissé entraîner dans une nouvelle haine, accusant Maître Fahmi Saïd Ibrahim d’avoir négocié un accord rénové de Défense avec la France et de l’avoir signé avec Hervé Morin, alors ministre français de la Défense, le lundi 27 septembre 2010. Ce que ton maître et toi-même ne savez pas, c’est que cet Accord de Défense avait été négocié par Mohamed Bacar Dossar, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense, et que, comme Maître Fahmi Saïd Ibrahim, alors ministre des Relations extérieures, était en mission à l’étranger et de passage à Paris, avait juste signé. Ce que ton maître et toi-même ne savez pas, c’est que la France, grande et prestigieuse puissance mondiale, n’est pas une «Républiquette» bananière signant des accords internationaux, surtout de Défense, avec des dignitaires étrangers non agréés par leurs pays. En plus, Maître Fahmi Saïd Ibrahim s’était rendu au siège du ministère de la Défense, à Paris, en compagnie du Colonel Cheikh Ahmed Abdallah, alors Conseiller militaire à l’Ambassade des Comores à Paris, qui était porteur du document de l’Accord.

       Dès lors, ton maître et toi-même devez savoir qu’il existe dans ce monde un texte juridique de référence mondiale appelée la Convention de Vienne du 23 mai 1969 sur le Droit des Traités, entrée en vigueur le 27 janvier 1980. Son article 2 est intitulé «Expressions employées. Aux fins de la présente Convention» et dispose:

       «c.- L’expression “pleins pouvoirs” s’entend d’un document émanant de l’autorité compétente d’un État et désignant une ou plusieurs personnes pour représenter l’État pour la négociation, l’adoption ou l’authentification du texte d’un traité, pour exprimer le consentement de l’État à être lié par un traité ou pour accomplir tout autre acte à l’égard du traité».

       Dame, sache que l’article 7 de la Convention est intitulé «Pleins pouvoirs» et dispose:

       «1.- Une personne est considérée comme représentant un État pour l’adoption ou l’authentification du texte d’un traité ou pour exprimer le consentement de l’État à être lié par un traité:

       a.- Si elle produit des pleins pouvoirs appropriés; ou

       b.- S’il ressort de la pratique des États intéressés ou d’autres circonstances qu’ils avaient l’intention de considérer cette personne comme représentant l’État à ces fins et de ne pas requérir la présentation de pleins pouvoirs.

       2.- En vertu de leurs fonctions et sans avoir à produire de pleins pouvoirs, sont considérés comme représentant leur État:

       a.- Les chefs d’État, les chefs de gouvernement et les ministres des affaires étrangères, pour tous les actes relatifs à la conclusion d’un traité;

       b.- Les chefs de mission diplomatique, pour l’adoption du texte d’un traité entre l’État accréditant et l’État accréditaire;

       c.- Les représentants accrédités des États à une conférence internationale ou auprès d’une organisation internationale ou d’un de ses organes, pour l’adoption du texte d’un traité dans cette conférence, cette organisation ou cet organe».

       Dame, je sais que tu ne retiendras rien de tout ça, et c’est pourquoi je laisse le dernier mot à Jean-Yves Ollivier et à Roelof Frederik «Pik» Botha, ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud de l’apartheid de 1977 à 1994: «Mais même de là où je me trouve, j’entends la voix de stentor de Pik, un tribun hors pair, raconter – pour la énième fois, mais comme si c’était la première – qu’un évêque noir lui avait un jour expliqué que l’Afrique du Sud était comme une zèbre: “Il importe peu qu’une balle soit logée dans une bande noire ou une bande blanche, du moment que l’animal est touché, il meurtˮ»: Jean-Yves Ollivier: Ni vu, ni connu. Ma vie de négociant en politique de Chirac et Foccart à Mandela, Fayard, Paris, 2014, p. 211.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 13 juin 2023.


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