La disparition de Kamal Abdallah des réseaux sociaux
Cette disparition est inopportune, inexpliquée et inacceptable
Par ARM
«Pape des réseaux sociopolitiques» pour ses sincères milliers de partisans, admirateurs et laudateurs, «Grande gueule des réseaux sociaux» pour ses ennemis politiques, adversaires haineux et jaloux grincheux, Kamal Abdallah Salim ne laisse personne indifférent. Selon les cas, il séduit, plaît et charme, mais aussi énerve, titille les consciences, subconscients et inconsciences et empêche une certaine classe politique de piller les Comores en rond. Kamal Abdallah Salim, homme de confiance de l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, recrute ses pires ennemis, ceux qui ont juré sa mort physique et politique, au sein même du Parti Juwa, qu’il sert sans compter. On ne peut l’avoir fréquenté et ne pas l’avoir entendu dire que ce qui compte pour lui, ce ne sont pas les petites querelles mesquines et misérabilistes, mais l’engagement sincère dans la lutte contre la dictature du musicien électoral divin Assoumani Azali Boinaheri. Pour lui, en cette période de lutte, ce qui compte en plus de la sincérité de l’engagement politique, c’est la confiance d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, qu’il dit soutenir de façon sincère «pendant que les hypocrites professionnels spécialisés en duplicité et double langage le poignardent sur le dos chaque jour». Quand on lui demande des précisions, il limite son propos à d’énigmatiques «Tsss!».
Seulement, voilà: depuis décembre 2019, Kamal Abdallah Salim a disparu des réseaux sociaux et politiques. La chose est inadmissible, inopportune et inexpliquée. Quand on s’appelle Kamal Abdallah Salim, on ne s’appartient pas; on est national. Et quand on a envie de prendre quelques semaines de repos, il y a certains numéros de téléphone qu’on appelle pour expliquer la chose auparavant. Or, contrairement à ses habitudes de bon père de famille qui aime sincèrement son pays, Kamal Abdallah Salim a disparu des réseaux sociaux et politiques sans la moindre explication. Dès lors, ses compagnons de route et ses compères tiennent à lui exprimer leur indignation et leur colère, surtout en cette période de pandémie au cours de laquelle il faut rassurer les proches. Il paiera très cher son attitude.
Mais, où se cache-t-il? En décembre 2019, il annonçait à son vieux compère de Mohéli son départ à la retraite. La chose avait fait rire parce que personne n’imagine le vieux crocodile en pyjamas et pantoufles devant la télévision au nom d’une retraite. Certes, du point de vue juridique et professionnel, Kamal Abdallah Salim a droit à la retraite. Mais, qui irait imaginer ce trublion rangé des voitures? Personne de sérieux. Alors, aujourd’hui, il est sommé de sortir de son mutisme et d’expliquer à ses compères de toujours ce qu’il devient. Ses compagnons de lutte ont besoin de savoir. Ils veulent savoir pour être rassurés. La période est difficile au plan mondial, et Kamal Abdallah Salim n’a pas le droit de disparaître comme s’il était Monsieur Tout-le-Monde. Qu’on se le dise! On dirait qu’il a entraîné même Coach Roger dans son étrange disparition. Inadmissible et choquant!
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 3 avril 2020.
