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Fahmi Saïd Ibrahim fait honneur aux Comores au Maroc

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Fahmi Saïd Ibrahim fait honneur aux Comores au Maroc

Sa présence à la conférence MEDays sur l’Afrique est honorable

Par ARM

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   Maître Fahmi Saïd Ibrahim, ancien ministre, notamment des Relations extérieures des Comores, est en ce moment même au Maroc pour la conférence des MEDays (Tanger, du 2 au 5 novembre 2022) ayant pour thème «Terrorisme, instabilité politique et menaces sécuritaires en Afrique: Existe-t-il une solution pour mettre fin à ce cercle vicieux?». Il s’agit d’une rencontre placée sous le haut patronage du Roi Mohammed VI et réunissant des spécialistes et autres hautes personnalités ayant déjà prouvé leur expertise, compétence et talent sur un sujet très sensible de politique interne et de relations internationales. En d’autres termes, il s’agit de dirigeants et experts confirmés. Comme il ne s’agit pas de bavardages mais d’expertise, les initiés ne sont guère surpris d’apprendre la présence à la conférence de Maître Fahmi Saïd Ibrahim, le seul Comorien à ces travaux de haute facture pour des enjeux géopolitiques et géostratégiques mondiaux.

     L’ancien ministre a accordé une interview très intéressante au journal Maroc Diplomatique, qui en fait la présentation suivante.

Dans le contexte géopolitique actuel, tous les états se mobilisent pour se développer et assurer leur croissance économique. L’Afrique est également appelée à redoubler d’efforts pour renfoncer sa position sur l’échiquier mondial. Dans ce sens, le Forum MEDays 2022, a été organisé à Tanger du 2 au 5 novembre, pour se pencher sur les divers défis à relever. Fahmi Saïd Ibrahim, l’un des participants à la rencontre et ancien ministre des Affaires étrangères des Comores, a souligné, dans cet entretien, l’importance et la nécessité de mutualiser les capacités de production, appelant l’Afrique à se doter d’une forte volonté pour assurer son autonomie.

Maroc Diplomatique: Votre Excellence, quel regard portez-vous sur la position actuelle de l’Afrique sur l’échiquier international et quels sont les dérèglements majeurs dont souffre le continent notamment sur le plan de la coopération Sud-Sud?

Fahmi Saïd Ibrahim: Dans le contexte mondial actuel marqué par la renaissance de grandes nations asiatiques, l’Afrique devra absolument trouver sa place et se montrer plus ambitieuse pour jouer pleinement son rôle. Pour cela, elle doit d’abord accepter de s’enrichir. Je tiens à souligner qu’il est inconcevable qu’un continent comportant 18% de la population mondiale, ait seulement trois pour cent du PIB mondial. Cela prouve que le continent reste faible. Raison pour laquelle, nous devons absolument penser à la manière d’enrichir notre continent, sachant que le développement et la promotion de l’Afrique passent notamment par le rapprochement des populations et la mutualisation des capacités de production. À cet égard, je pense que l’économie constitue un levier incontournable qui nous permettra de rassembler et d’unir l’Afrique. Je tiens, par ailleurs, à préciser qu’en 1975, la Chine avait 176 milliards de dollars de PIB, tandis qu’aujourd’hui, elle détient 16.000 milliards de dollars de PIB; ce qui est énorme, sachant que la population de la Chine vaut presque celle de l’Afrique. Les peuples africains doivent donc se réveiller et mobiliser leurs forces pour que leur continent s’enrichisse.

Selon vous, est-ce qu’il n’y a pas aujourd’hui cette nécessité politique pour que l’Afrique soit « un seul État »ou plutôt une seule Union Africaine ?

Certes, tout doit se faire par la politique. Toutefois, si on prend l’exemple de l’Europe, nous allons constater qu’elle a commencé par 28 États réunis non pas dans le cadre politique mais dans le cadre économique. Ces derniers ont crée d’abord la Communauté européenne du Charbon et de lʼAcier (CECA), ensuite, la Communauté économique européenne pour enfin créer l’Union européenne. Pour ce qui est de l’Afrique, nous avons commencé par l’Union avant de s’assurer de la base. Sachez que la politique ne pourra rien résoudre si on n’apporte pas une approche économique.

Les Comores jouent un rôle important dans leur zone. Cependant, la diplomatie comorienne constitue-t-elle l’équivalent des grands nations comme le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Maroc…?

La diplomatie d’un pays dépend de sa capacité économique. L’économie comorienne reste très faible. En revanche, un pays peut se développer par sa capacité à proposer des idées et à réfléchir. Il faut savoir qu’une diplomatie n’est pas forcément une diplomatie par les moyens financiers. Les Comores , comme tout autre pays, peuvent contribuer à relever ces enjeux majeurs à même de permettre la transformation de l’Afrique pour retrouver son rôle dans un monde où tous les continents essayent de tirer leur épingle du jeu, notamment la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Occident qui défendent leur intérêt. À cet égard, je reproche à l’Afrique de ne pas défendre son intérêt. Il est temps de s’y mettre.

     Pour sa part, le journal Hexpress note: «Intervenant lors du forum, l’ancien ministre des Affaires étrangères des Comores, Fahmi Saïd Ibrahim El Maceli, a affirmé que l’une des bases pour simplifier l’intégration et l’architecture de l’Union africaine (UA) est d’assurer la sécurité de l’Afrique par ses propres moyens et de ne pas attendre des forces étrangères pour cette tâche. Dans le même contexte sécuritaire qui est devenu d’une importance capitale pour le continent en proie à la menace djihadiste et séparatiste, l’ex-ministre des Affaires étrangères sénégalais Cheikh Tidiane Gadio, a relevé l’aggravation de la situation sécuritaire dans plusieurs pays africains, citant notamment le Mali et le Burkina Faso, où le pays est devenu presque à 50% contrôlé par les groupes djihadistes».

     S’agissant de lui, le360.mae, un journal marocain en ligne, annonce: «De plus, l’ouverture de ce forum a été marquée, dès le premier jour de ses travaux, par une remarquable intervention de l’ancien ministre comorien des Affaires étrangères, Fahmi Saïd Ibrahim, qui a appelé la communauté internationale “à la non-balkanisation de l’Afrique”».

     Pour rappel, Maître Fahmi Saïd Ibrahim avait commencé ses études supérieures en Droit à la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca, au Maroc, avant de les achever avec brio et succès à Paris. Il gardé au Maroc de nombreuses relations fraternelles, et est un fervent défenseur de la grande cause nationale marocaine du Sahara marocain. À l’époque où il était ministre des Relations extérieures des Comores, il expliquait partout que le Maroc devait servir de modèle pour l’Afrique en matière de crédibilité institutionnelle et de développement institutionnel, économique et social, et qu’il était incongru de voir à l’époque ce beau pays hors du panafricanisme, alors qu’il avait été l’un des États fondateurs de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA). Depuis des années, cet excellent juriste très attaché au Maroc qualifie les fantomatiques «RASD» et «POLISARIO» de «détournement scandaleux et désagréable du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes» et de «dévoiement de la notion de mouvement de libération nationale et de décolonisation». Pour lui, «l’Histoire, le timbre, le drapeau, le Droit et l’attachement des Marocains des provinces sahariennes à leur pays, le Maroc, et leur allégeance au Trône alaouite sont les preuves vivantes de la marocanité du Sahara marocain. On n’efface pas des siècles d’appartenance du Sahara marocain au Maroc en manipulant par des pétrodollars des Marocains nés au Maroc de parents marocains ayant des ancêtres marocains, ayant vécu au Maroc, ayant étudié à la Faculté de Droit de Rabat, ayant milité au sein du Parti du Progrès et du Socialisme ou PPS et dont les pères ont été des soldats officiels des Forces Armées Royales ou FAR du Maroc».

     Et quand on interroge Maître Fahmi Saïd Ibrahim sur la poursuite de ses études en France après un passage triomphant et prometteur au Maroc, il dit, nostalgique: «On ne quitte jamais le Maroc». C’est vrai. Les propos de Maître Fahmi Saïd Ibrahim trouvent un écho sentimental très fort auprès des cœurs de milliers de Comoriens formés par le Maroc au Maroc.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 7 novembre 2022.


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