Je pleure: Ahmed Sambi va être emprisonné à Kandani

Je pleure: Ahmed Sambi va être emprisonné à Kandani

Je pleure du fait de la folie menant Azali à la haine et barbarie

Par ARM

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      Je pleure quand je lis le communiqué de la famille du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi parlant de la poursuite de la folie et de la haine ayant conduit le dictateur Assoumani Azali Boinaheri à broyer la vie et le destin d’un innocent et de sa famille. Je pleure parce que les Comores ont atteint le niveau de barbarie, d’injustice et d’absence d’État de l’attroupement des animaux. Je pleure parce qu’un homme, sa famille et son entourage disposent de la vie et du destin d’un innocent sans le moindre souci de justice, d’humanité et de respect de la règle de Droit et des autres normes sociétales. Je pleure parce que le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi ne va pas être jugé, mais condamné par ses bourreaux à une peine de prison devant le conduire au Camp militaire de Kandani. Je pleure parce que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri ne peut pas prouver par un chèque, ou un virement ou une tonne de billets de 100 dollars des États-Unis que le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a détourné une somme d’argent relevant de «la citoyenneté économique» dont les accusateurs les plus zélés et les plus fanatisés n’ont jamais été capables de chiffrer.

       Je pleure parce que dans les pays civilisés et normaux, les dirigeants se soucient de l’opinion des penseurs, surtout des juristes. Je pleure parce que je suis juriste et je constate que malgré tous les arguments de Droit que je développe depuis le 19 mai 2018, le jour de l’emprisonnement anticonstitutionnel, illégal et inhumain du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, la dictature fait la sourde oreille, comme si elle ne devait pas respecter la voix des penseurs de la société comorienne. Je pleure parce que ce qui est recherché dans le procès kafkaïen contre le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, ce n’est pas la manifestation de la vérité, mais l’usage de la force contre un innocent. Je pleure car le fugitif international Hamada Madi Boléro et Idriss Abdou Moustakim, avec qui j’ai grandi, auprès de qui on croyait attendre de la justice et de l’humanité, sont devenus les serviteurs aveugles et fanatisés d’un dictateur gagné par la folie et qui use de son pouvoir, anticonstitutionnel, illégal et illégitime, pour terroriser, emprisonner, torturer, faire exiler et tuer des innocents.

       Je pleure parce que mon refus de vivre dans l’anarchie, la barbarie et la dictature fait que les fruits des études supérieures de 26 ans ne serviront pas à la société comorienne, où les plus médiocres se sont arrogé un droit de vie et de mort, de liberté et de privation de liberté sur les innocents. Je pleure en constatant que, dans la mesure où aux Comores, les médiocres règnent, dans la violence et l’ignorance, ce qui tient lieu de dirigeants ne sait même pas que la Cour de sûreté qui a déjà condamné le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est inexistante aux Comores, qu’elle n’a aucune compétence pour statuer sur les «détournements de fonds publics», et que les pays démocratiques s’en débarrassent pour d’évidentes raisons liées à l’État de Droit et à la démocratie. Je pleure parce que la classe politique comorienne, au lieu de provoquer une insurrection populaire et renverser la dictature, signe des bouts de papiers pour que le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi soit condamné en dehors de tout cadre légal, sans le moindre motif légal, pour être prétendument «gracié» illégalement et anticonstitutionnellement par un dictateur illégitime, rendant inéligible un innocent. Je pleure parce que les Anjouanais, surtout ceux de Mutsamudu, n’ont manifesté aucune compassion pour un des leurs, un innocent de surcroît. Je pleure parce que les Comoriens ont abandonné un des leurs entre les mains d’un fou dangereux. Je pleure. Je pleure. Je pleure. Je pleure.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 8 novembre 2022.