• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • «Ce mort aura la vie dure, ce mort aura le dernier mot»

«Ce mort aura la vie dure, ce mort aura le dernier mot»

Partagez sur

«Ce mort aura la vie dure, ce mort aura le dernier mot»

Vont-ils tuer Ahmed Sambi aussi et prélever ses organes?

Par Kamal Abdallah Salim

       C’est Daniel Guérin qui avait dit d’un célèbre opposant africain disparu dans des conditions obscures le mot prémonitoire suivant: «Ce mort aura la vie dure, ce mort aura le dernier mot». Mon ami fraternel qu’est l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi n’est pas encore assassiné par le dictateur Azali Assoumani, qui veut sans doute prélever ses organes pour l’autre moitié du corps de son neveu Idaroussi Hamadi, la moitié «originale», celle qui n’est pas celle des organes prélevés sur Attoumani Ali Hamidi, tué en Inde le 2 décembre 2019. Mais, nous sommes tous inquiets parce que la dictature prépare l’assassinat d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Nous sommes nombreux à avoir perdu le sommeil.

Hélas! Des rumeurs de plus en plus persistantes, alarmées et alarmantes circulent ces derniers jours et font état d’une brutale détérioration de l’état de santé du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Ces rumeurs sont d’autant plus inquiétantes que le régime politique illégitime et illégal du Colonel putschiste Azali Assoumani dit Gozibi, «Celui qui a une mauvaise peau», serait actuellement à la manœuvre pour chercher à filer la patate chaude à un pays tiers qui accepterait d’offrir un mouroir à un otage encombrant et pour lequel la solution finale est la seule issue envisagée par l’État terroriste et clanique d’Azali Assoumani.

Le pouvoir dictatorial du Colonel Gozibi, après avoir joué la montre et fait le choix criminel de laisser pourrir la situation malgré toutes les options qui étaient sur la table, aurait aujourd’hui entamé une course contre la montre, envahi par la peur panique de voir le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi mourir entre ses mains, craignant les représailles de la population comorienne si par malheur l’épilogue dramatique de cette nature voyait le jour. Il est évident que les conséquences d’un tel crime auraient des effets dévastateurs.

De source digne de foi, une option semble avoir retenu l’attention du bourreau de Mitsoudjé: la déportation du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en Égypte du «Maréchal» dictateur Abdel Fattah Al-Sissi, à qui il voue une admiration sans limites et considère comme modèle d’exemplarité, son «mentor rétroactif», et il veut marcher sur ses pas comme d’autres rêvent de marcher sur les pas du Prophète Mohammed. Après tout, ce «Maréchal» impitoyable n’a-t-il pas «solutionné» le cas Mohamed Morsi, ce Président produit légitime et charismatique du printemps arabe de 2011, arrivé au pouvoir par le suffrage universel, qui a fini sa vie assassiné, dans des conditions atroces abominables et inhumaines?

Voilà le rêve macabre que nourrit Gozibi contre son bienfaiteur, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Il y a quelques jours, en ce mois de décembre 2019, Azali Assoumani s’est rendu en Égypte, où il eut un long entretien avec son modèle égyptien sur «la solution finale» contre Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Aux yeux de Gozibi, après l’assassinat de Mohamed Morsi, l’Égypte dispose d’un «savoir-faire» en empoisonnement d’adversaires dont il faut se débarrasser.

Cette mascarade rappelle tristement la mise en scène théâtralisée et orchestrée par Mohamed Elamine Souef, chef de la diplomatie touristique d’Azali Assoumani, effectuant une visite inopinée à la prison mouroir d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, en prétendant rendre visite à un «ami de très longue date». Cette provocation constitue une hérésie injurieuse pour la victime, la famille de la victime, ses amis et frères que nous avons l’honneur d’être. La théâtralisation indécente et malsaine de Mohamed Elamine Souef a choqué par son misérabilisme outrancier et son cynisme outrageux de putschistes et fraudeurs électoraux de bas étages. Toutes ces provocations infectes démontrent et témoignent de l’embarras qui, au fil du temps, succède au confort sordide sur lequel le pouvoir reposait. La peur panique s’installe au cœur même du système Azali Assoumani, ronge et fissure l’édifice de la dictature car la disparition d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi sonnerait le glas d’un règne sans gloire, fait de sang et de saletés.

Les affaires douteuses du Colonel Gozibi ne s’arrangent pas parce que le dictateur est privé de son maître, l’Arabie Saoudite, qui amorce un rapprochement avec le Qatar. C’est un développement diplomatique qui contrarie sérieusement les plans brinquebalants de Gozibi. Si l’assassinat d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi survenait hors des Comores, cela aurait permis à la dictature de disposer du temps nécessaire à la prise de certaines dispositions qui, selon les criminels au pouvoir, auraient permis de contenir les réactions prévisibles de la population comorienne, plus particulièrement de la communauté anjouanaise. Mais, c’est une grave erreur de jugement: la popularité d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi dépasse toutes les frontières.

Quel que soit le pays où Azali Assoumani réalisera son assassinat sur ordonnance, il signera son propre acte de mort. Dès lors, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi doit retrouver sa totale et inconditionnelle liberté. S’il doit se rendre à l’étranger, cela doit relever de son choix personnel. Les Comores n’ont guère besoin du déferlement d’un tsunami capable de tout ravager sur son passage.

Les Comores ont besoin de démocratie et de paix. Il n’y aura pas de paix sans démocratie. Il n’y aura pas de démocratie sans démocrates, et Azali Assoumani n’est pas un démocrate.

Par Kamal Abdallah Salim

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Jeudi 19 décembre 2019.


Partagez sur

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.