Azali Assoumani, vulgaire trafiquant de visas Schengen
Il raye la frontière de la honte pour accroître ses biens mal acquis
Par ARM
«Ce qui suffit, c’est la mort», dixit le proverbe comorien. Seulement, la teneur et la sagesse de cette parole forte ne sont pas encore arrivées aux oreilles du «ventriote» Azali Assoumani Baba. Comme tout le monde le sait, le Français Thierry Vircoulon n’a dit aucun mensonge en affirmant dans un article publié en janvier 2007 par la Revue Étude et repris par le site du Quai d’Orsay, sans soulever la moindre dénégation de la part du putschiste multirécidiviste: «La privatisation de l’État, le “néo-paternalisme” de type sultanique ou la “politique du ventre”, bref les racines de ce que la Banque mondiale appelle la “mauvaise gouvernance” n’ont pas été éradiquées durant la transition. Corruption et mauvaise gouvernance ont continué à prospérer sous les yeux de la “communauté internationale”: aux Comores, comme l’atteste la découverte de 40 millions d’euros dans des comptes à l’étranger, le Colonel Azali a pillé le Trésor public et distribué les contrats publics à la coterie formée par ses proches». Cela veut dire qu’entre 1999 et 2006, le chef de la junte militaire, Azali Assoumani Baba, avait volé au peuple comorien 20 milliards de francs comoriens, alors que les dépenses annuelles de l’État comorien sont de 29 milliards de francs.
Un homme normalement constitué aurait dû se contenter de cette somme et se tenir sagement dans un coin. Mais, en homme qui refuse systématiquement d’être normalement constitué, le «saigneur» Azali Assoumani Baba veut davantage de l’argent, même si cette quête frénétique de richesses risque de l’entraîner prématurément dans la tombe.
Voilà un homme qui ose dire que la masse salariale de l’île de Mohéli doit être ramenée à 5 millions de francs comoriens (10.000 euros) par mois, alors que son salaire à lui seul est 2,5 plus élevé que celui de tous les fonctionnaires et agents de l’État à Mohéli. Oui, le putschiste multirécidiviste Azali Assoumani Baba a un salaire 2,5 fois plus élevé que celui cumulé de tous les fonctionnaires et agents de l’État affectés à Mohéli. Les fonds spéciaux mis à sa disposition sont 6 fois plus élevés que la masse salariale qu’il impose à Mohéli. Ce que l’État lui attribue en termes d’indemnités de déplacement à l’étranger (3 millions de francs par jour) lui permet, en trois jours, d’égaler le montant de tous les salaires versés par des institutions publiques à Mohéli. Il passe à l’étranger au moins 15 jours mois. Son voyage aux Nations Unies en septembre 2016 a coûté aux Comores 160.000 euros, soit 80 millions de francs comoriens. Deux de ses maîtresses attitrées faisaient partie de la délégation et se regardaient en chiens de faïence à New York. À la tête de toutes les entreprises publiques, il a placé des hommes à lui, et Ambari, sa première épouse, les voit pour récupérer sa dîme au moins deux fois par mois. Ça leur permettra de construire la pyramide dans laquelle ils seront enterrés un jour avec leurs biens mal acquis.
Pourtant, cet argent ne lui suffit pas, puisque «ce qui suffit, c’est la mort». Et comme il lui faut encore et encore de l’argent, il a trouvé un filon dans lequel s’était enrichi le fugitif international Hamada Madi Boléro, son âme damnée, qui avait arnaqué et escroqué bien de Comoriens par le passé: le trafic des visas Schengen. Que se passe-t-il? Eh bien, chaque fois qu’il effectue un séjour à l’étranger, il s’arrange pour passer en France. Pourquoi passe-t-il en France? Pour pouvoir aller demander des quantités de visas Schengen pour un certain nombre de personnes censées faire partie de sa délégation. Tout le monde monte dans l’avion, mais à l’escale de Paris, certains des accompagnateurs du «Saigneur» s’évanouissent dans la nature: ils s’installent en France. Sur chaque Comorien entrant en France par la filière du maître de Beït-Salam, il est demandé et obtenu 6.000 euros, soit 3 millions de francs comoriens. Cet argent ne va pas à la caisse des veuves et des orphelins des sapeurs-pompiers et des laveurs des vitres des gratte-ciels de 30 étages des Comores, mais directement sur le compte du «saigneur» Azali Assoumani Baba. Comme les fonds spéciaux.
Comoriennes, Comoriens, Mesdames et Messieurs, croyez-vous que les fonctionnaires qui délivrent ces visas Schengen dans les ambassades et consulats à Moroni ne savent pas que le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Baba et deux de ses ministres, les plus prétentieux, font du trafic de visas Schengen contre des arguments sonnants et trébuchants? Ils savent, mais sont obligés de respecter ce qu’on appelle en diplomatie «la courtoisie internationale», en faisant un effort surhumain pour ne pas montrer qu’ils savent qu’un Président à la sauce tomate et deux ministres à la noix de coco sont de vulgaires trafiquants de visas Schengen. Et comment voulez-vous que les étrangers respectent les Comores et les Comoriens dans une telle débauche de vulgarité? C’est sale, et les saletés du «saigneur» Azali Assoumani Baba sont celles de toute la nation comorienne tant que cet homme sera à Beït-Salam.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 23 novembre 2016.