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Ahmed Sambi, quatre ans, privé d’humanité et de Droit

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Ahmed Sambi, quatre ans, privé d’humanité et de Droit

Cette injustice faite à un être humain dans un pays sans État

Par ARM

     «Les bons et vrais Comoriens» se trompent: bercés de leurs illusions, ils s’acharnent à voir un État et une nation aux Comores. Or, dans ce pays, il n’y a ni État, ni nation. La géographie et la proximité géographique n’ont jamais créé une nation, surtout quand le substrat humain de la communauté se rejette, se déteste, se méprise et s’ostracise. De même, un drapeau, même bariolé, n’a jamais créé un État, surtout en l’absence de Droit, Justice, institutions, service public et missions régaliennes de l’État. Comment peut-on imaginer un État aux Comores, quand le dictateur et «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri Ben Tartuffe dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», le 19 mai 2018, il y a donc 4 ans, a transformé la résidence du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en prison du Moyen-âge dans une zone tribale d’Afghanistan et du Pakistan, où le Droit est banni, la justice tuée, l’humanité abolie? Le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a posé au dictateur et «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri Ben Tartuffe une question fondamentale: où sont, soit le virement, soit le chèque, soit la tonne de billets de 100 dollars des États-Unis susceptibles de prouver qu’il aurait détourné de l’argent de «la citoyenneté économique»?

     On dit doctement aux Comoriens que le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi va être jugé. La messe est dite. On le «jugera» pour le condamner sans preuve de culpabilité. Oui, la dictature de Mitsoudjé va continuer à briser sa vie et son destin en dehors du Droit et  de la Justice. Ça sera la «Justice» du vainqueur du jour. Le Droit n’y a aucune place. Le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi sera condamné comme son ami le Docteur Salami Abdou Salami, Gouverneur légitime d’Anjouan: sur la base d’un dossier désespérément et définitivement vide. Le dictateur et «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri Ben Tartuffe et ses hommes oublient que tout pouvoir est éphémère par définition. Les Comoriens qu’ils s’acharnent à détruire aujourd’hui seront au pouvoir demain. Le cycle des règlements des comptes va s’alimenter de nouvelles vengeances et de nouvelles haines. Cela fait bientôt quatre ans que le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est emmuré, loin de l’humanité, du Droit et de la Justice, sans flagrant délit, ni procès, ni preuves. Dans un pays où existent l’État, le Droit et la Justice, de telles injustices n’auraient jamais eu lieu.

     La justice n’est ni un luxe, ni une faveur, mais une exigence sociétale fondamentale, un droit élémentaire, comme l’a si bien démontré John Rawls: «La Justice est la première vertu des institutions sociales comme la vérité est celle des systèmes de pensée. […]. Chaque personne possède une inviolabilité fondée sur la justice qui, même au nom du bien-être de l’ensemble de la société, ne peut être transgressée. Pour cette raison, la justice interdit que la perte de la liberté de certains puisse être justifiée par l’obtention, par d’autres, d’un plus grand bien. Elle n’admet pas que les sacrifices imposés à un petit nombre puissent être compensés par l’augmentation des avantages dont jouit le plus grand nombre. C’est pourquoi dans une société juste, l’égalité des droits civiques et des libertés pour tous est considérée comme définitive; les droits garantis par la justice ne sont pas sujets à un marchandage politique ni aux calculs des intérêts sociaux. La seule chose qui nous permettrait de donner notre accord à une théorie erronée serait l’absence d’une théorie meilleure; de même, une injustice n’est tolérable que si elle est nécessaire pour éviter une plus grande injustice. Étant les vertus premières du comportement humain, la vérité et la justice ne souffrent aucun compromis»: John Rawls: Théorie de la justice, (A Theory of Justice), Nouveaux Horizons & Éditions du Seuil, Collection «Empreintes», Paris, 1987, p. 30.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 29 avril 2022.


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One Comment

  • Ali Madi

    mai 1, 2022 at 1:34

    Enlevé, séquestré et torturé le cas de Sambi est lui même un non droit. Privé de la justice des hommes et du droit, seule la force divine lui servira de béquilles.

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