Assoumani Azali et le Somalien Mohammed Farah Aïdid
«Invincible», le Somalien est mort. Les Comoriens espèrent
Par ARM
«Ton bras est invaincu, mais non pas invincible». C’est l’une des répliques les plus célèbres du Cid (1637) de Pierre Corneille (1606-1684). Elle est à la Scène II, est de Don Rodrigue lors de son mémorable affrontement avec le Comte, père de sa bien-aimée Chimène. Cette réplique est à rappeler parce que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri confond «invaincu» et «invincible». Cette confusion a tué tous ceux qui l’ont commise.
Parmi les exemples les plus tristement célèbres, il faudra en citer un qui vient d’Afrique, le continent des «saigneurs» des guerres, des dictateurs insouciants, des satrapes fous et des tyrans sadiques. Cet exemple sanglant vient d’un homme qui croyait en son «invincibilité», en sa force, en son sentiment de supériorité sur Dieu au point de provoquer la mort, le deuil et le chaos dans son malheureux pays, avant de subir la loi des balles: le Somalien Mohammed Farah Aïdid (15 décembre 1934 – 1er août 1996): «Ses partisans l’avaient surnommé l’“invincibleˮ. Il ne l’était pas suffisamment puisqu’il n’a survécu que quelques jours à une blessure par balle dans l’abdomen. Mohammed Farah Aïdid est mort le 1er août 1996, à Mogadiscio, victime d’affrontements armés dont il était l’un des principaux responsables»: Mohammed Farah Aïdid (Somalie), in Michel Gaud et Laurence Porgès: Biographies de quatorze chefs de guerre, in Jean du Bois de Gaudusson, Michel Gaud et autres: L’Afrique face aux conflits, Numéro spécial, Afrique contemporaine n°180, La documentation Française, Paris, octobre – décembre 1996, p. 176.
Ne nous en étonnons pas. Les Écritures Saintes nous apprennent des choses utiles sur des assassins comme le fou de guerre Mohammed Farah Aïdid et le dictateur fou Assoumani Azali Boinaheri. En lisant la Sainte Bible, on découvre ceci: «Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges?» (Matthieu 26-53). Toujours selon la Sainte Bible, «Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé; car Dieu a fait l’homme à Son image» (Genèse 9-6), «Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort» (Exode 21-12), et «Si quelqu’un mène en captivité, il ira en captivité; si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée. C’est ici la persévérance et la foi des saints» (Apocalypse 10-13). Nous espérons.
Le dictateur borné Assoumani Azali Boinaheri se trompe. À ce jour, «son bras est invaincu» non pas parce qu’il est «invincible», mais parce qu’il est sur un théâtre de guerre sans guerriers. La classe politique comorienne comprend moult lâches, traîtres, agents doubles et triples, mendiants et assoiffés de pouvoir et d’argent, corrompus, incompétents et sans conviction politique, civique et citoyenne. Rarissimes sont les acteurs politiques comoriens qui n’ont pas la langue fourchue comme celle du serpent. Nombre de politiciens comoriens, par leur médiocrité, leur duplicité et leur double langage, confortent le dictateur Assoumani Azali Boinaheri dans son sentiment d’«invincibilité». Dès lors, ce tyran dépourvu de toute forme d’intelligence écrase les Comoriens par son mépris, son insouciance, son inconscience, son arrogance, son narcissisme et son mépris. Il ignore une réalité historique: tous les dictateurs qui étaient dans sa posture ont péri de mort violente. Il n’y échappera pas. Il a écrit lui-même son destin et sa fin en lettres de sang. Les Comoriens ne se trompent quand ils ont forgé un nouveau slogan: «Nous ne perdons pas espoir. Nous ne désespérons pas».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 14 octobre 2021.
