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Assoumani Azali enterre la Cour constitutionnelle

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Assoumani Azali enterre la Cour constitutionnelle

Obsédé maladif et psychotique du chaos constitutionnel

Par ARM

     Le fait est consommé. Les Comoriens ont été placés devant le fait accompli. Ce jeudi 12 avril 2018, l’horreur a frappé les Comores dans des proportions inégalées. Le «pouvoiriste» polygame Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», a fait ce que les autres dictateurs de par le vaste monde n’auraient pu envisager: il a signé une «décision» supérieure de fait et même «en Droit» à une Constitution. Ce n’est pas un problème de parallélisme de formes, mais un grave crime par un rejet violent et définitif de la hiérarchie des normes juridiques et de la suprématie de la Constitution. Or, aucun pays du monde ne peut vivre sans le respect sacerdotal du primat de la Constitution.

Posons-nous une question: en dehors du dictateur de Mitsoudjé lui-même, qui a empêché le renouvellement des membres de la Cour constitutionnelle? Personne d’autre. C’est lui qui a tué la Cour constitutionnelle. Ce jeudi 12 avril 2018, il a signé une «décision» d’une suprématie normative dépassant celle de la Constitution, la norme suprême en Droit positif comorien. Il a transféré les compétences de la Cour constitutionnelle à la Cour suprême, en toute inconstitutionnalité, prétendant qu’«il est constaté le nombre incomplet des juges composant la Cour constitutionnelle et, partant, l’impossibilité d’assurer son fonctionnement en conformité avec les dispositions constitutionnelles et législatives précitées» et que «la Cour suprême exerce provisoirement les attributions de la Cour constitutionnelle». Quelle bêtise!

Ce crime contre l’État et le Droit est d’autant plus grave que «la Cour suprême est la plus haute juridiction de l’Union en matière judiciaire, administrative et des comptes de l’Union et des îles» (article 29 de la Constitution), mais «la Cour constitutionnelle est le juge de la constitutionnalité des lois de l’Union et des îles. Elle veille à la régularité des opérations électorales tant dans les îles qu’au niveau de l’Union, y compris en matière de référendum; elle est juge du contentieux électoral. Elle garantit enfin les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. La Cour constitutionnelle est garante de la répartition des compétences entre l’Union et les îles. Elle est chargée de statuer sur les conflits de compétence entre deux ou plusieurs institutions de l’Union, entre l’Union et les îles et entre les îles elles-mêmes» (article 36). Dès lors, comment la Cour suprême peut-elle se substituer à la Cour constitutionnelle? Aucun juriste ne peut avaliser ce dévergondage débile, surtout quand on sait que c’est le dictateur de Mitsoudjé qui a tué la Cour constitutionnelle.

On retrouve dans la «décision» supra-constitutionnelle du «ventriote» la mention «après consultation du Président de l’Assemblée de l’Union et de la Cour suprême». Or, «lorsque les institutions constitutionnelles, l’indépendance de la nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles est interrompu, le président de l’Union, après consultation officielle du Conseil des ministres, du président de l’Assemblée de l’Union et de la Cour constitutionnelle, prend les mesures exceptionnelles exigées par les circonstances» (article 12-3). Pour l’instant, il ne s’agit «que» de paralysie de la Cour constitutionnelle par le dictateur de Mitsoudjé. Mais, ce n’est pas le Président de la Cour suprême qui devait être consulté, mais celui de la Cour constitutionnelle. Et, en cas de grave danger, comme ça semble être le cas ici, «le président de l’Union en informe la Nation par message». Cela n’a pas été fait. Le Droit n’a pas sa place ici.

Ce crime baignant dans l’ignorance est signé: le mercenaire et faux juriste Nourdine Abodo. Il y a en cet individu tout ce qui a fait la mauvaise réputation de l’hyène: la bassesse, l’incapacité de se tenir debout, le manque de toute forme d’honneur, l’acharnement à vivre de charognes, l’incapacité de se comporter dans la dignité, une prédilection pour les mauvaises odeurs et l’incapacité d’être honnête, ne serait-ce qu’une seule fois dans sa vie. Le mercenaire Nourdine Abodo est un homme méprisable et méprisé. Même en le méprisant, on lui fait honneur. Mais, comment oublier ses manières d’hyène et le vouer à l’indifférence? On ne peut pas ne pas le mépriser. Il faut le mépriser avant de le vouer à l’indifférence.

Son comportement, tout droit venu de l’enfer, lui a valu d’être surnommé Satan par les magistrats, l’Intrigant par les avocats, l’Infâme par le peuple, et le Serpent à lunettes à Bête-Salam. Originaire de l’enfer, ne sachant vivre qu’en enfer, il a prêché un convaincu en disant au «pouvoiriste» polygame Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi de transférer les prérogatives de la Cour Constitutionnelle à la Cour suprême, alors que l’existence et le fonctionnement de l’une et de l’autre sont fixés par la Constitution, la Magna Carta, la Grande Charte, la référence juridique suprême des Comores, après le Coran. Même à Bête-Salam, des voix s’élèvent pour dire que ce rafistolage va coûter bon au «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri.

Le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri va convoquer les avocats inscrits au Barreau de Moroni pour qu’ils approuvent cette grave violation de la Constitution. Tous les avocats ne sont pas au courant de la lourde responsabilité morale que la dictature de village de Mitsoudjé va leur faire porter à vie, dans l’opprobre, la malédiction et la damnation. Par cupidité et par lâcheté, certains avocats vont approuver une manœuvre anticonstitutionnelle et immorale dans un domaine dans lequel ils n’ont aucune compétence. On va rejouer aux Comoriens le tour malsain et maudit du «Comité des Experts» mercenaires sans la moindre expertise. Il ne s’agit pas d’une affaire d’avocats, mais de constitutionnalistes. Dites-le à Ibrahim Ali Mzimba!

Un avocat inscrit au Barreau de Moroni martèle: «Ces avocats convoqués pour se mêler de ce qui ne les regarde pas vont brûler de fait leurs robes. Je ne serai jamais associé à ce crime, qui n’ancre pas notre pays dans la démocratie et l’État de Droit, mais l’en éloigne dangereusement. Ceux qui mettent en avant des intérêts personnels au détriment du pays, du Droit et de la morale n’échapperont pas au jugement de l’Histoire. J’aime mon pays. Je respecte le Comorien. J’ai ma fierté. J’ai ma dignité. Même si j’étais en faillite personnelle et professionnelle, je ne me serais jamais associé à ce crime. Par éthique, je fais passer les Comores avant toute autre considération. Je ne demande rien à personne, et je désapprouve cette initiative, qui fait reculer notre pays de plusieurs décennies».

Certains avocats disent qu’ils ne seront pas les complices de voleurs dévergondant la Loi. Or, c’est le moment que choisit le prostitué politique et «juridique» Saïd Larifou, le plus grand émetteur comorien de chèques sans provisions de tous les temps, pour se prostituer davantage, en approuvant la démarche criminelle en cours: «Dans un contexte normal, c’est la Cour constitutionnelle qui valide les élections. Mais cette institution est malade depuis longtemps et je suis le premier à avoir tiré la sonnette d’alarme étant une des victimes de ses dysfonctionnements. Cette Cour était discréditée, un véritable bazar. Il revient à présent à ceux qui devaient choisir leurs membres de le faire afin que nous trouvions une solution palliative. Je ne sais pas qui validera ce référendum. Va-t-on bloquer le pays, ses réformes juste parce que des personnalités n’ont pas désigné leurs membres? Il faut que le chef de l’État assume ses responsabilités car il est le garant du bon fonctionnement des institutions. Il est le seul à pouvoir nous sortir de là». Ce débile minimise le choix des membres de la Cour.

L’ancien avocat français a débité ses âneries lors d’une interview imposée au journal étatique Al-Watwan dit Al-Wawa Celui qui pique», «fait gratter» ou «fait démanger»). Il dégouline de servilité obséquieuse. Comment voir cet individu même en photo sans avoir honte à sa place? Quelle lugubre fin. Il a eu la triste fin qu’il méritait.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 13 avril 2018.


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